Un vétérinaire tranche enfin : faut-il vraiment laisser son chien dormir dans votre lit ?
Le débat anime les propriétaires de chiens depuis longtemps : faut-il autoriser son compagnon à quatre pattes à partager son lit la nuit ? Certains ne s’imaginent pas s’endormir sans leur chien blotti contre eux, tandis que d’autres préfèrent clairement garder leur chambre exclusivement humaine, invoquant des raisons d’hygiène, d’allergies, de sommeil perturbé ou encore de limites à poser.
Pour y voir plus clair, une vétérinaire expérimentée, la Dre Sandra Mitchell, a partagé son expertise sur le sujet dans un article publié sur PetMD, une source de référence en matière de santé animale.

Il n’existe pas une seule bonne réponse
Selon elle, il n’y a pas de réponse universelle. Tout dépend du comportement de l’animal, de sa race, mais aussi des besoins, de la santé et du mode de vie du maître. En d’autres termes : ce qui convient à un chien et à un foyer peut ne pas du tout convenir à un autre.
D’un côté, partager son lit avec un chien peut renforcer le lien affectif, apporter du réconfort, de la chaleur et un sentiment de sécurité. De nombreuses études ont d’ailleurs montré à quel point les animaux de compagnie peuvent jouer un rôle de soutien émotionnel, notamment en période de stress ou d’isolement social.
À lire aussi
Mais attention : les chiens sont généralement des dormeurs légers. Ils bougent, se lèvent, grognent parfois, ce qui peut perturber considérablement votre propre sommeil — surtout si vous êtes vous-même sensible au moindre bruit.
Des questions d’hygiène et de santé à ne pas négliger
L’hygiène est un autre point souvent soulevé. Un chien qui dort dans votre lit laisse forcément derrière lui des poils, des squames, des allergènes, et potentiellement des parasites. Pour les personnes allergiques, cela peut rapidement devenir problématique.
C’est pourquoi la vétérinaire recommande de n’autoriser le chien à monter dans le lit que s’il est propre, bien toiletté, traité contre les parasites, et à condition qu’il soit entièrement éduqué : propre, calme, capable de dormir toute la nuit sans solliciter l’attention.
À lire aussi
Elle insiste aussi sur l’importance de fixer des règles claires dès le départ. Il est bien plus facile d’autoriser quelque chose plus tard que de revenir sur une habitude déjà bien ancrée. Ainsi, même si vous envisagez de dormir avec votre chien à l’avenir, mieux vaut commencer par lui apprendre à dormir ailleurs.
D’autant que certains chiens, comme le retriever ou le berger allemand, s’attachent énormément à leurs maîtres. Ces races développent souvent des comportements très fusionnels qui peuvent compliquer la mise en place de règles à long terme.
Un espace rien qu’à lui
Pour le bien-être de chacun, la spécialiste recommande que le chien ait son propre espace de couchage, confortable et sécurisé, que ce soit un panier, un coussin ou un coin dans une autre pièce. Cela permet d’avoir une souplesse dans l’organisation : si un jour vous avez besoin de récupérer votre lit (arrivée d’un partenaire, problème d’allergie, changement de rythme de vie…), la transition sera bien plus facile.
Et cela vaut encore plus si votre chien fait partie de ces races réputées pour établir des liens émotionnels profonds avec leur maître. Car si la proximité est bénéfique, elle peut aussi devenir source de dépendance si l’animal n’apprend pas à dormir seul dès le départ.
La Dre Mitchell rappelle aussi que les chiens, même en bonne santé apparente, peuvent être porteurs de puces, tiques, vers intestinaux ou d’autres parasites transmissibles à l’humain. Cela peut poser un risque pour les personnes très jeunes, âgées ou immunodéprimées. Partager son lit, c’est donc aussi s’exposer davantage à ces agents pathogènes.
Cela dit, selon la Sleep Foundation, la cohabitation rapprochée avec des animaux peut aussi avoir un effet positif sur l’immunité des personnes en bonne santé. Pour limiter les risques, il est conseillé de brosser son chien régulièrement, de laver souvent la literie et d’utiliser un protège-matelas.