« 400 millions d’euros par an » : La Banque de France alerte sur ce service bancaire jugé trop risqué
Les inquiétudes de la Banque de France se renforcent face aux escroqueries en hausse et au manque de vigilance des établissements bancaires.
Fraude : Un montant global annuel proche de 1,2 milliard d’euros
Le progrès rend la fraude plus ardue. Si bien que les arnaques sont de plus en plus poussées et les escrocs plus futés. Désormais sensibilisés, les Français ne se font plus avoir par l’envoi de mails ou de SMS supposément envoyés par des proches leur réclamant des sommes parfois importantes. Toutefois, les escroqueries par manipulation psychologiques s’intensifient.
La plus répandue étant celle du faux conseiller qui instaure un sentiment d’urgence chez la victime et la pousse à valider plusieurs opérations bancaires. Une technique qui porte ses fruits et constitue 30 % des montants frauduleux relevés par l’Observatoire de la sécurité des moyens de paiement de la Banque de France.
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Si les fraudes plus « classiques » font moins de victimes, le montant global annuel de la fraude reste proche de 1,2 milliard d’euros. Un chiffre qui ne baisse pas malgré les progrès et le renforcement de la sécurité. La raison ne fait aucun doute selon l’Observatoire, qui pointe du doigt un canal plus traditionnel et très peu encadré.
Ce moyen de paiement particulièrement vulnérable
Utilisé par une partie de la population, notamment en zone rurale, il est de moins en moins populaire. Cependant, son usage reste fortement ancré dans les habitudes, ce qui donne lieu à des fraudes récurrentes.
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Ainsi, le chéquier et plus particulièrement, son envoi à domicile constitue un risque non négligeable pour les usagers. La voie postale les expose à des vols dans les boîtes aux lettres ou directement dans les centres de tri, où des malfaiteurs les interceptent afin de les détourner. Selon la Banque de France, le préjudice total lié à ces fraudes avoisinerait les 400 millions d’euros.
Soucieuse de réduire les dépenses liées aux fraudes, la Banque de France invite les établissements bancaires à opter pour une alternative simple. Au lieu de l’envoi postal, elle leur recommande de privilégier la remise en agence. Un changement auquel se plient déjà certaines banques, quand d’autres rechignent encore à prendre le pli.
Pour le client, récupérer son chéquier en agence constitue certes un déplacement supplémentaire, mais annule le risque de se faire subtiliser un outil sensible. C’est pourquoi une transition progressive est recommandée, à l’heure où le système de chèque recule d’année en année.