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Attention, si vous possédez une véranda, vous risquez une amende

Publié par Valentin Manien le 26 Mar 2024 à 6:05

Une nouvelle cible a émergé dans le collimateur de l’administration fiscale, prête à faire trembler les fondations même de votre havre de paix : votre chère véranda. Après les piscines, l’État a décidé de serrer la vis sur les extensions de maison.

Une véranda non déclarée : un risque coûteux

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Il semblerait que l’époque où l’on pouvait agrandir sa maison en toute discrétion soit révolue. Tous les agrandissements, qu’ils soient accolés à la résidence principale ou non, doivent être déclarés dans les 90 jours suivant la fin des travaux. Cela inclut, bien sûr, les vérandas, mais aussi les terrasses, abris de jardin, et serres. Le centre des impôts fonciers utilise ces informations pour calculer le montant de votre taxe foncière. Ignorer cette obligation peut vous exposer à une amende de 150 euros par local non déclaré, sans compter les risques de redressement fiscal pouvant quadrupler la note.

La véranda, espace de lumière et de convivialité, se transforme ainsi en sujet de préoccupation pour ceux qui auraient omis cette formalité. La législation, en apparence clémente avec son amende de base, peut se révéler impitoyable pour les contrevenants. L’administration fiscale, armée de ses textes de loi, ne fait pas de distinction entre l’ignorance et la négligence. La véranda, symbole de détente et d’ouverture sur l’extérieur, devient un enjeu fiscal majeur.

Pour éviter de telles sanctions, une visite sur le site impots.gouv.fr s’impose pour remplir le formulaire 6704 IL. Ce document, relatif à la taxe foncière, vous demandera de préciser la nature de l’extension, son type et sa superficie. Mais avant même de penser à construire votre véranda, sachez que si sa surface dépasse 5 m², une autorisation préalable est nécessaire. Entre 5 et 40 m², une déclaration préalable de travaux suffit, mais au-delà, un permis de construire est requis.

Cette étape, bien que semblant simple sur le papier, revêt une importance capitale. Elle est le sésame pour une véranda en règle, un espace de vie supplémentaire qui ne sera pas sujet aux tracas administratifs. La démarche, bien que fastidieuse, est un passage obligé pour tout propriétaire souhaitant agrandir son espace de vie. Elle témoigne du respect des normes en vigueur et de la volonté de se conformer aux exigences de l’État.

L’ère de la surveillance par intelligence artificielle

Le gouvernement, fort du succès de la détection des piscines non déclarées grâce à l’intelligence artificielle, entend bien étendre cette technologie pour traquer toute construction oubliée. Avec le programme « Foncier innovant », lancé fin 2021 et doté d’un budget de 30 millions d’euros, l’État espère augmenter significativement ses recettes fiscales. Ainsi, que ce soit un garage indépendant ou une véranda, rien n’échappera à l’œil vigilant de l’IA.

Cette avancée technologique, bien que représentant un progrès dans la lutte contre la fraude fiscale, soulève des questions sur la vie privée et le droit à l’oubli. L’intelligence artificielle, avec sa capacité à scruter chaque recoin de notre espace privé, marque le début d’une nouvelle ère de surveillance. Les propriétaires de véranda, autrefois tranquilles dans leur bulle de verre, se retrouvent désormais sous le microscope de l’État, une perspective qui n’est pas sans rappeler les dystopies les plus sombres.

Posséder une véranda est un luxe qui peut rapidement devenir un fardeau si l’on néglige les démarches administratives requises. L’administration fiscale, armée de ses outils modernes, ne laisse plus rien passer. Il est donc primordial de se mettre en règle pour éviter des surprises désagréables. Après tout, une véranda est faite pour profiter du soleil, pas pour s’attirer des ennuis. Et qui sait, peut-être que demain, d’autres extensions ou aménagements seront sous surveillance.