La nouvelle est tombée : 3 banques retirent leurs distributeurs de billets, voici par quoi les automates sont remplacés
Partout en France, les façades d’agences changent de visage. Derrière les vitrines, les distributeurs automatiques de billets historiques cèdent la place à une nouvelle génération d’automates. Un chantier discret à première vue, mais massif dans son ambition : garantir la continuité du libre-service bancaire en ville comme à la campagne, tout en réduisant les coûts d’exploitation pour les établissements.
L’idée centrale est simple : mutualiser ce qui peut l’être. Plutôt que d’entretenir chacun son réseau de DAB, plusieurs acteurs rassemblent leurs forces autour d’une même marque opérationnelle, Cash Services, avec un objectif affiché de pérenniser durablement l’accès aux espèces et aux opérations courantes sur machine.
Pourquoi ce changement va faciliter la vie des clients
Dans la vie réelle, le premier bénéfice se mesure au guichet… même quand il n’y a plus de guichet. Les clients pourront accéder à davantage de points de retrait gratuits, sans craindre de se voir facturer un « retrait déplacé ». En clair, l’automate le plus proche devient le bon choix, même s’il n’est pas collé à l’enseigne habituelle.
Autre avantage, ces machines ne se limitent pas au retrait. Elles proposent une gamme complète de services du quotidien, dont le dépôt de billets et le dépôt de chèques. On retrouve l’essentiel de ce qui faisait l’intérêt des anciens DAB, avec une logique plus ouverte et plus pratique.
Une expérience qui reste familière, malgré la nouvelle façade
Changer de machine, oui. Changer ses habitudes, non. Pour éviter toute confusion, l’interface s’adapte automatiquement. Comme l’a expliqué Olivier Fournier, président de 2SF (Société des Services Fiduciaires), dès que l’on introduit sa carte, « c’est l’environnement de sa banque qui apparaît à l’écran ». Le client retrouve donc ses repères, ses menus et ses parcours habituels, même si l’automate porte désormais un autre habillage.
Cette continuité d’usage est stratégique. Elle permet d’accélérer la transition sans perdre les utilisateurs en chemin, tout en unifiant la maintenance, la logistique et la gestion sécurisée des espèces au niveau du réseau commun Cash Services.
Un calendrier déjà bien engagé et une montée en puissance en 2025
Le basculement ne fait pas que commencer, il est déjà en cours. Fin 2023, plusieurs milliers de DAB ont été placés sous un même toit opérationnel. La migration s’est poursuivie tambour battant, avec un calendrier 2025 particulièrement soutenu. En juin, 1 000 sites avaient déjà été rééquipés. D’ici la fin de l’année, le parc migré doit s’approcher des 3 000 automates.
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L’horizon est fixé : avant la fin de 2026, les sites initiaux des réseaux bancaires engagés auront totalement basculé vers 7 000 automates arborant la marque Cash Services. Une bascule d’ampleur, calibrée pour couvrir les zones urbaines comme les zones rurales, avec un maillage pensé pour le quotidien.
Un outil pour les territoires : l’offre « Collectivités locales »
La révolution ne concerne pas que les grandes villes. Cash Services prévoit une offre dédiée aux collectivités locales, annoncée pour un lancement au deuxième trimestre. Le principe : permettre à des communes d’installer un point de retrait même sans agence locale d’un partenaire. Une bouffée d’oxygène pour les habitants de zones moins denses, où l’accès aux espèces s’est parfois raréfié.
Attention toutefois : pas de solution automatique partout. Selon 2SF, il faut analyser au cas par cas le flux potentiel pour décider de l’implantation. L’idée n’est pas d’essaimer à l’aveugle, mais d’installer des automates là où ils répondent à un besoin réel et durable.
Des coûts en baisse, un service qui demeure
Côté coulisses, les banques y trouvent un levier d’efficacité. Mutualiser la maintenance, la sécurisation et l’exploitation des machines permet de réduire les coûts sans rogner sur la qualité de service. Au contraire même : la mutualisation concentre les efforts sur un parc standardisé, plus facile à entretenir, plus facile à faire évoluer, et donc plus fiable pour l’utilisateur final.
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Cette approche assure aussi une forme de neutralité : quel que soit l’automate utilisé, l’expérience reste cohérente, et les grandes fonctions du quotidien sont disponibles. Le tout, sans multiplier les doublons ni les contraintes techniques.
Une transition encadrée, sans rupture pour l’usager
Pour éviter l’effet « grand soir » qui désoriente, la migration a été conçue par étapes. Depuis septembre 2024, 2SF a commencé par les automates accolés à une agence. Cela permet d’accompagner les clients dans un environnement connu, avec la possibilité de se faire expliquer le changement si nécessaire.
Au fil des mois, les habillages ont évolué et les interfaces ont été harmonisées, jusqu’à constituer une marque unique pour les automates tout en préservant l’identité des banques au moment où le client insère sa carte. C’est ce subtil mélange d’unification et de personnalisation qui rend la transition fluide.
Ce que cela change très concrètement pour vous
Demain, face à la machine la plus proche de chez vous, vous ne vous demanderez plus si elle « appartient » à votre banque. Vous saurez que vous pouvez y retirer sans frais supplémentaires liés à un retrait déplacé. Vous pourrez aussi y déposer des espèces et des chèques, comme vous le faisiez auparavant.
Dans les communes qui n’avaient plus d’agence, la perspective de voir revenir un point de retrait change aussi la donne, ne serait-ce que pour simplifier les courses, les dépannages de dernière minute, ou l’accompagnement de personnes moins à l’aise avec les paiements dématérialisés.
Et au bout du compte, qui est derrière ce grand remplacement des DAB ?
C’est là que tout se rejoint. Le projet Cash Services, opéré par 2SF (Société des Services Fiduciaires), a été adopté par trois grandes banques françaises. Après une première vague de mutualisation fin 2023, une migration lancée en septembre 2024 sur les automates accolés à une agence, et une montée en puissance en 2025 avec 1 000 sites rééquipés en juin puis près de 3 000 automates attendus d’ici fin d’année, le cap est fixé.
7 000 automates Cash Services avant fin 2026. Les banques concernées sont BNP Paribas, la Société Générale et le Crédit Mutuel Alliance Fédérale, propriétaire du réseau CIC. L’interface restera celle de votre banque au moment où vous insérez votre carte, et l’offre Collectivités locales doit permettre à des communes sans agence partenaire de proposer le retrait d’espèces, sous réserve d’un flux suffisant évalué au cas par cas.
