Fin du découvert bancaire automatique : voici combien vous devrez gagner pour garder 400 € de dépassement
Dès 2026, les découverts bancaires vont être beaucoup plus difficiles à obtenir. Une directive européenne va bouleverser le fonctionnement des banques françaises et pourrait compliquer la vie de nombreux foyers.
La fin d’un privilège quasi automatique
À partir du 20 novembre 2026, le découvert ne sera plus attribué aussi facilement. Aujourd’hui souvent accordé par défaut, il sera désormais considéré comme un crédit à la consommation. En clair : il sera soumis à des conditions strictes de solvabilité.
Concrètement, en dessous de 200 euros, peu de changements sont à prévoir. Mais au-delà, la banque devra vérifier la situation financière du client — et pourra refuser l’autorisation de découvert si elle juge le risque trop élevé.
Une petite révolution, donc, qui risque d’impacter surtout les ménages les plus modestes.
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Une règle stricte : pas plus de 30 % d’endettement
Dans le cadre d’un crédit, les établissements financiers appliquent la fameuse règle des 30 %. Cela signifie que vos mensualités et dettes ne peuvent pas dépasser un tiers de vos revenus.
Résultat : pour bénéficier d’un découvert de 400 euros, une personne qui a déjà 1 000 euros de charges mensuelles devra toucher plus de 5 000 euros nets par mois.
Une exigence qui exclura une grande partie des foyers français, selon les premiers calculs relayés par MoneyVox.
La Banque de France précise toutefois que les autorisations déjà existantes ne seront pas concernées par ces nouvelles règles.
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Objectif : éviter le surendettement
Pour le Parlement européen, il s’agit avant tout de protéger les consommateurs.
« Les facilités de découvert sont devenues une forme courante de crédit. Il est donc nécessaire de mieux les encadrer pour éviter le surendettement », justifie la directive adoptée le 18 octobre 2023.
L’Union européenne rappelle que certaines banques pouvaient exiger des remboursements immédiats en cas de dépassement, mettant les clients les plus fragiles en difficulté.
Ce qui reste à préciser d’ici 2026
Une ordonnance française publiée le 3 septembre 2025 encadre déjà ces nouvelles dispositions, mais plusieurs zones d’ombre persistent.
Les établissements bancaires disposent désormais d’un an pour adapter leurs pratiques et clarifier les critères d’attribution de ces nouveaux découverts sous conditions.
Une chose est sûre : le découvert facile, c’est fini.