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Banque : en 2026, ces hausses discrètes qui vont alourdir la note de millions de clients

Publié par Killian Ravon le 13 Déc 2025 à 5:23

Derrière une hausse moyenne annoncée d’environ 1 % en 2026, les grandes banques préparent en réalité des ajustements bien plus marqués sur plusieurs services du quotidien.

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Couple français assis à une table devant un ordinateur portable, examinant un relevé de banque avec inquiétude, symbole de la hausse des frais bancaires.
Pour de nombreux ménages, la hausse des frais bancaires se découvre au moment de lire le relevé de compte.

Les nouvelles grilles tarifaires de BNP Paribas et du CIC montrent déjà une série de relèvements ciblés, parfois à deux chiffres, qui toucheront les retraits, les virements et les moyens de paiement. De quoi rendre la facture annuelle plus salée pour des millions de titulaires de compte, sans que cela soit toujours visible au premier coup d’œil.

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Illustration de guichet bancaire avec plusieurs conseillers et clients assis face aux postes, représentant la vie quotidienne en agence en France.
« Au guichet, chaque opération compte dans la facture annuelle de frais bancaires. »
Crédit : Pixabay / alkwarismi15
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Des grilles tarifaires 2026 en apparence sages, mais trompeuses

Officiellement, l’Observatoire des tarifs bancaires annonce pour 2026 une hausse moyenne des frais bancaires d’environ 1 %, soit un rythme globalement aligné sur l’inflation. Sur le papier, cette augmentation semble donc modérée, presque rassurante pour les clients déjà éprouvés par la hausse du coût de la vie.

Mais cette moyenne nationale masque de fortes disparités entre établissements et entre familles de services. Les documents tarifaires publiés par certaines banques, comme BNP Paribas et le CIC, montrent des évolutions beaucoup plus nettes sur des services très utilisés au quotidien. Ce n’est pas une surprise totale : selon la Banque de France, les frais bancaires ont déjà progressé de 3,1 % entre 2024 et 2025, un rythme supérieur à celui de l’inflation sur la même période.

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Concrètement, la tendance qui se dessine est celle d’une hausse diffuse, étalée sur une multitude de lignes tarifaires. Individuellement, chaque augmentation peut sembler limitée, mais leur accumulation finit par peser lourd sur le budget annuel. Et ce sont précisément ces petits mouvements tarifaires que les nouvelles grilles 2026 mettent en lumière.

Gros plan sur plusieurs billets en euros de différentes valeurs, illustrant le coût croissant des services bancaires pour les foyers français.
« Quelques centimes de plus par opération peuvent finir par peser lourd sur le budget. »
Crédit : Pixabay / MabelAmber

BNP Paribas : des retraits et opérations en agence nettement renchéris

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À partir du 1ᵉʳ janvier 2026, BNP Paribas applique des relèvements sensibles sur plusieurs opérations courantes. Les tarifs 2025, détaillés dans la brochure officielle, permettent de mesurer précisément le saut qui attend les clients.

Premier poste touché : les retraits d’espèces hors réseau. En 2025, un retrait dans un distributeur automatique d’une autre banque était facturé 1 euro. En 2026, ce même retrait passera à 1,20 euro, soit une hausse immédiate de 20 %. Ce changement vise un usage très concret, puisque de nombreux clients continuent d’alterner entre différents réseaux d’automates lorsqu’ils se déplacent ou voyagent.

Les opérations réalisées en agence avec l’assistance d’un conseiller seront elles aussi significativement plus chères. Le virement SEPA occasionnel effectué au guichet, facturé 4 euros en 2025, passera à 5 euros en 2026, soit +25 %. Quant à la mise en place d’un virement permanent auprès d’un conseiller, elle sera désormais facturée 5 euros alors qu’elle était gratuite jusqu’ici. Pour les clients qui n’utilisent pas systématiquement les canaux en ligne, cette bascule représente un coût nouveau, difficilement évitable.

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Ce mouvement s’inscrit dans une logique déjà observée depuis plusieurs années : inciter les clients à privilégier les canaux numériques en renchérissant progressivement les opérations en agence. Mais pour une partie de la clientèle — notamment les personnes âgées ou peu à l’aise avec les outils digitaux — ces hausses se traduiront par une facture plus lourde sans réelle alternative.

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Illustration d’un homme en chemise face à un grand smartphone affichant un bâtiment de banque, symbolisant la montée en puissance des services bancaires en ligne.
« Les banques poussent vers le numérique, mais les hausses touchent aussi les clients en ligne. »
Crédit : Pixabay / Mohamed_hassan

Moyens de paiement : les services annexes deviennent plus coûteux

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Les hausses ne concernent pas uniquement les opérations en agence. Les moyens de paiement eux-mêmes, et certains services associés, voient leurs tarifs grimper de manière plus marquée.

Chez BNP Paribas, le chèque de banque illustre parfaitement cette dynamique. Facturé 9,90 euros en 2025, il passera à 15 euros en 2026. Pour un document souvent exigé lors de l’achat d’un véhicule d’occasion, d’un bien immobilier ou de certaines transactions importantes, la différence reste ponctuelle mais très visible pour le client qui ne le demande qu’une ou deux fois dans l’année.

Les offres groupées ne sont pas épargnées. L’offre Esprit Libre Référence, qui inclut notamment une carte Visa Classic, coûtera 96 euros par an à partir de 2026, contre 88,68 euros en 2025. Cela représente une progression de plus de 8 % sur un forfait qui regroupe plusieurs services de base. Là encore, la hausse ne se voit pas toujours immédiatement, car elle est intégrée dans une cotisation annuelle débité automatiquement.

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Mais saviez-vous que ces hausses sur les moyens de paiement s’ajoutent à d’autres augmentations, plus discrètes, sur les frais de tenue de compte ou sur certaines opérations exceptionnelles ? C’est précisément ce cumul qui, en fin d’année, donne aux clients le sentiment que leur banque leur coûte de plus en plus cher, même lorsque l’usage du compte n’a pas changé.

CIC : la stratégie des petites hausses qui finissent par peser

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Le CIC adopte une approche différente de BNP Paribas, mais les effets pour le client peuvent être tout aussi sensibles. Ici, ce sont surtout les services récurrents qui voient leurs prix progresser, avec une inflation diffuse mais généralisée.

Les frais de tenue de compte, par exemple, passeront de 2,20 euros par mois en 2025 à 2,25 euros en 2026. Sur un mois, la différence paraît infime, mais elle représente tout de même une hausse de 2,27 %. Les alertes SMS, formule choisie par de nombreux clients pour suivre leur solde ou détecter des opérations suspectes, augmenteront de 1,70 à 1,75 euro par mois, soit +2,94 %.

D’autres postes suivent le même mouvement. Le chèque de banque passera de 15 à 16 euros, tandis que la réédition du code confidentiel, facturée 10 euros en 2025, atteindra 10,80 euros. Autant de services ponctuels, mais dont le coût progresse régulièrement.

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Les cartes bancaires sont elles aussi concernées. La Visa Classic passera de 47 à 48 euros par an, tandis que la Visa Premier verra son tarif annuel grimper de 137 à 140 euros. Ces hausses peuvent sembler limitées en valeur absolue, mais elles s’ajoutent à l’ensemble des micro-augmentations qui jalonnent la grille tarifaire. Pour un client équipé d’une carte haut de gamme, d’alertes SMS et d’un compte classique, la facture annuelle progressera mécaniquement, même sans changement d’usage.

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Personne assise devant deux écrans d’ordinateur avec un éventail de billets de 100 euros, évoquant le suivi de ses frais bancaires et de son épargne.
« Suivre ses frais bancaires devient essentiel pour comprendre où part vraiment son argent. »
Crédit : Pixabay / geralt

Une dynamique de hausse déjà installée avant 2026

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Le contexte général explique en partie pourquoi ces annonces tarifaires suscitent autant de réactions. D’après l’Observatoire des tarifs bancaires, les frais bancaires ont augmenté de 3,1 % en 2025, un rythme nettement supérieur à celui de l’inflation. Cette progression fait suite à plusieurs années de stabilité relative, durant lesquelles les banques avaient retardé une partie des hausses, notamment pendant la phase la plus aiguë de la hausse générale des prix.

En 2026, le discours officiel se veut plus rassurant, avec une moyenne nationale d’augmentation autour de 1 %. Mais la réalité des clients dépend très largement de leur banque, de leur type de carte, de leurs habitudes de retrait et de leur recours ou non aux services en agence. Autrement dit, un même pourcentage moyen peut couvrir des situations très différentes, allant de la quasi-stagnation à des hausses bien supérieures à 10 %.

Cette situation nourrit un sentiment de lassitude chez certains clients, qui découvrent parfois avec retard l’ampleur des changements, au moment de la réception du relevé annuel de frais bancaires ou lors d’une opération facturée plus cher que prévu. C’est d’autant plus vrai que la plupart des hausses restent concentrées sur des montants relativement modestes, ce qui ne les empêche pas d’avoir un impact cumulé en fin d’année.

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Comment les clients peuvent réagir face à ces nouveaux tarifs ?

Sans ajouter de règle nouvelle à celles déjà mentionnées dans les documents officiels, les grilles tarifaires de BNP Paribas et du CIC rappellent une réalité simple : le coût d’un compte bancaire dépend largement de la façon dont on l’utilise. Un client qui multiplie les retraits hors réseau, les opérations en agence ou les services optionnels verra son addition grimper plus vite qu’un autre qui reste dans le cadre d’un usage standard et dématérialisé.

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Dans ce contexte, l’information tarifaire devient un enjeu central. Les banques sont tenues de publier leurs grilles sur leur site et en agence, et d’informer leurs clients des modifications apportées. Mais la lecture détaillée de ces documents reste souvent complexe pour le grand public. D’où l’importance, rappelée par la Banque de France et l’Observatoire des tarifs bancaires, de consulter régulièrement ces supports et de comparer les offres lorsque les hausses s’accumulent.

Une autre conséquence de ces évolutions est la mise en lumière de la différence entre services récurrents et ponctuels. Les cotisations annuelles de carte ou les frais de tenue de compte s’ajoutent mois après mois.

Tandis que les opérations spécifiques — comme les chèques de banque ou les virements en agence — viennent alourdir la note de manière plus visible, mais plus rare. La combinaison des deux explique pourquoi de nombreux clients ont l’impression que leur compte « coûte » davantage, même si leur volume de transactions n’a pas explosé.

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Smartphone posé à côté d’un carnet ouvert et d’une carte bancaire Visa, illustrant la gestion des paiements et des comptes au quotidien.
« Carte, mobile, compte : chaque service bancaire a désormais un prix bien précis. »
Crédit : Pixabay / Firmbee

Une hausse moyenne de 1 %… et des écarts beaucoup plus marqués

Au final, ce qui ressort des nouvelles grilles tarifaires 2026, c’est le décalage entre le discours global et le vécu concret des usagers. Sur le plan national, l’OTB anticipe une hausse moyenne d’environ 1 % des tarifs bancaires. Mais dans le détail, certaines opérations courantes connaissent des relèvements de 20 %, 25 % ou davantage, en particulier dans les grandes banques de réseau.

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Chez BNP Paribas, plusieurs opérations en agence subissent ainsi des hausses de 20 % à 25 %, tandis que le CIC relève progressivement le prix de ses services récurrents, entre 2 % et 3 %. Les cartes bancaires des deux établissements deviennent un peu plus chères, qu’il s’agisse des formules classiques ou des cartes haut de gamme.

Et pour un service ponctuel comme le chèque de banque, la progression est encore plus spectaculaire : chez BNP Paribas, il passera de 9,90 euros en 2025 à 15 euros en 2026, soit une hausse de plus de 50 % concentrée sur un seul produit, emblématique du décalage entre la moyenne annoncée et la réalité des grilles tarifaires.

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