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La Banque Postale, c’est fini : comment récupérer son argent ?

Publié par Killian Ravon le 11 Juil 2025 à 17:44

Depuis plusieurs années, la banque en ligne séduit de plus en plus d’usagers. En quête de simplicité et de tarifs avantageux. Cette formule digitale permet de gérer son compte bancaire à tout moment, depuis un ordinateur, une tablette ou un smartphone. Parmi les acteurs français, Ma French Bank, filiale de La Banque Postale, avait choisi de se positionner sur ce segment dès 2019.

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Les tarifs réduits et l’ergonomie de l’application avaient rapidement attiré près de 700 000 clients. Mais le paysage concurrentiel s’est intensifié avec l’arrivée de néobanques étrangères. Et le renforcement d’acteurs historiques qui ont multiplié les offres promotionnelles.

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L’apparition de Ma French Bank

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Lancée officiellement fin 2019, Ma French Bank s’est présentée comme la première néobanque estampillée 100 % française. Sa promesse : un compte accessible sans conditions de revenus, une carte bancaire gratuite et un service client basé en France. Cette stratégie a convaincu un public urbain et connecté, prêt à délaisser les agences physiques.

Dès le départ, la plateforme a mis l’accent sur la simplicité d’usage. Les inscriptions et la gestion du compte se faisaient en quelques clics. Et l’application affichait un design épuré. Rappelant les codes des meilleurs services digitaux.

smartphone et billets d’euro sur table en bois.
Un smartphone posé sur une table en bois, affichant des billets d’euros à l’écran.
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L’offre initiale séduisante

Ma French Bank a su attirer ses premiers usagers grâce à une offre de bienvenue incluant un bonus de 50 €. Sans frais cachés et avec une carte bancaire associée, elle a rapidement gagné de la visibilité sur les comparateurs. Les opérations courantes telles que virements, paiements et retraits étaient incluses dans le forfait mensuel.

Des partenariats avec des services de paiement mobile permettaient d’ajouter la carte dans Apple Pay ou Google Pay en quelques secondes. Cette intégration facilitait les achats sans contact et positionnait la néobanque parmi les plus innovantes de son marché.

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ordinateur portable montrant un site de banque en ligne.
Un ordinateur portable ouvert sur l’interface d’une banque en ligne.

Un succès mitigé

Malgré un début prometteur, la croissance de Ma French Bank a rapidement ralenti. Certains clients ont pointé du doigt des limitations dans le service de paiement mobile dès décembre 2024. Impossible d’ajouter la carte à certains wallets, rendant les transactions sans smartphone difficiles.

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Ce manque de fluidité dans l’offre digitale a terni l’image de la banque en ligne et a freiné l’enthousiasme des usagers. Peu à peu, des utilisateurs ont migré vers des acteurs proposant une expérience plus aboutie et des frais à l’étranger gratuits.ù

Réduction progressive des services

Depuis début 2024, Ma French Bank a progressivement restreint certaines fonctionnalités. Ma French Bank a suspendu l’accès aux services de paiement mobile le 4 décembre. Laissant les clients sans possibilité d’utiliser Apple Pay ou Google Pay. Cette mesure a annoncé le début d’une transition vers la fermeture complète.

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Les fonctionnalités de déplacement d’argent et de gestion des cartes sont restées actives jusqu’à la clôture définitive. Mais le manque d’innovations a poussé de nombreux usagers à anticiper leur départ.

Vers la cessation d’activité

En février 2025, La Banque Postale a confirmé la fermeture totale de Ma French Bank pour l’été. Les équipes ont alors organisé un calendrier précis pour informer et accompagner les clients. L’objectif était de garantir une clôture sans accroc et sans perte de fonds.

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Dans un communiqué, l’établissement a assuré que jusqu’au jour de la fermeture. Chaque client conserverait un accès complet à son compte et à ses fonctionnalités habituelles.

La convention officielle de clôture

Le processus de résiliation a débuté par l’envoi d’un courrier postal à chaque utilisateur. Ce premier contact précisait les étapes à venir et le calendrier des opérations. Les usagers disposaient de deux mois pour transférer eux-mêmes leurs avoirs vers une autre banque.

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Sans réponse de leur part, une notification de préavis de clôture a été adressée, offrant encore deux mois supplémentaires. À l’issue de ce délai, les comptes seraient fermés et les soldes transférés automatiquement.

façade de l’immeuble CDC, 2 rue du Bac, Paris.
Immeuble de la Caisse des dépôts et consignations à Paris 7e. Crédits : Moonik / CC BY-SA 3.0.

Les étapes clés du processus

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La première phase, jusqu’à fin mai, a permis aux clients de migrer librement. Ensuite, jusqu’à fin juin, la prime de bienvenue a été versée pour inciter les titulaires à rester et à transférer leurs avoirs vers l’offre traditionnelle de La Banque Postale.

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Dès début juillet, Ma French Bank a suspendu l’ouverture de nouveaux comptes et a définitivement coupé les services annexes, laissant place à la clôture automatique.

entrée du siège CDC, 3 quai Anatole-France, Paris.
Portail d’entrée du siège social de la Caisse des dépôts. Crédits : Copyleft / CC BY-SA 3.0.
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Les communications aux clients

Pendant toute la période, La Banque Postale a multiplié les rappels par courrier électronique et par courrier postal. Chaque message comprenait un lien vers la FAQ dédiée sur le site officiel, détaillant les modalités de clôture et de transfert.

Les conseillers du service client en ligne et par téléphone ont également été mobilisés pour répondre aux questions des usagers, rassurer sur la sécurité des avoirs et faciliter les démarches.

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Les délais impartis

Au total, les clients ont disposé de quatre mois pour agir : deux mois pour initier eux-mêmes la clôture et deux mois de préavis en cas d’inaction. Ce double délai constitue une garantie réglementaire pour protéger les avoirs des titulaires.

Au terme de ce cycle, tous les comptes inactifs basculeraient vers une procédure automatisée de consignation, conformément au Code monétaire et financier.

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Les incitations financières

Pour éviter une hécatombe, la Banque Postale a proposé un bonus de 50 € à toute personne clôturant son compte avant la date butoir. Ce geste visait à compenser les désagréments et à renforcer la fidélité au groupe historique.

En parallèle, la gratuité des virements et paiements à l’étranger jusqu’à fin 2024 a été mise en avant pour adoucir la transition. Ces offres temporaires ont permis à certains de repousser leur décision finale.

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immeuble CDC, rue de Lille, Paris.
Photographie du bâtiment historique de la Caisse des dépôts rue de Lille. Crédits : Paris Musées / CC0.

La gratuité des opérations à l’étranger

Avant la date fatidique, chaque client pouvait effectuer des transactions hors zone euro sans frais supplémentaires. Cette mesure a été saluée par les voyageurs réguliers et les expatriés, pour qui les commissions peuvent représenter un coût significatif.

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Cette gratuité exceptionnelle a toutefois pris fin au 31 décembre 2024, laissant place aux conditions standard dès le 1er janvier 2025.

Le bilan client de fin 2024

Au 31 décembre, près de 650 000 titulaires étaient toujours actifs. Le bonus de 50 € a été versé avant la date d’arrêt des services, et une partie non négligeable a accepté de basculer vers le réseau classique de La Banque Postale.

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Pour les autres, la perspective de devoir changer de prestataire bancaire s’est imposée, avec toutes les démarches administratives que cela implique.

Les conséquences pour les utilisateurs

Les clients n’ayant pas transféré leurs avoirs se sont retrouvés dans l’incertitude. Sans accès à leur application, sans carte opérationnelle et sans possibilité de virement, ils devaient attendre la procédure de consignation.

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Cette situation a généré de l’anxiété chez certains, craignant des délais prolongés avant récupération et des formalités complexes.

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Les choix alternatifs disponibles

Face à cette fermeture, plusieurs néobanques et banques en ligne ont profité de l’aubaine pour attirer de nouveaux clients. Leurs offres gratuites, leur interface ergonomique et leurs options de cashback ont fait la différence.

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Des journaux et des comparateurs ont publié des guides pour aider les utilisateurs à sélectionner la formule la plus adaptée en fonction de leur profil et de leurs habitudes de paiement.

Critères pour bien choisir sa nouvelle banque

Pour éviter les déconvenues, il convient de regarder plusieurs éléments : les frais de tenue de compte, les commissions à l’étranger, la qualité du service client, la simplicité d’usage de l’application et la solidité financière de l’établissement.

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Il est également recommandé de vérifier les délais d’ouverture de compte, souvent compris entre quelques minutes et plusieurs jours, ainsi que les offres de bienvenue pour amortir les coûts éventuels.

Astuces pour faciliter la transition

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Pour un changement en douceur, il suffit de centraliser tous les prélèvements et virements récurrents, d’informer ses créanciers et ses débiteurs du nouveau RIB, puis de suivre l’évolution des opérations durant un mois.

Certaines banques proposent même un service d’accompagnement complet pour migrer automatiquement les domiciliations, ce qui limite les oublis et les retards.

La procédure légale de transfert d’avoirs

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Conformément à l’article L. 518-17 du Code monétaire et financier, tout fonds non restitué par une banque fermée est transféré à la Caisse des dépôts et consignations. Cette institution publique agit alors comme dépositaire des avoirs en attente de réclamation.

Ce mécanisme assure la protection des fonds, même si la démarche de récupération reste à la charge du client.

Les obligations de La Banque Postale

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Avant la fermeture, la Banque Postale devait notifier chaque titulaire, garantir l’accès aux services jusqu’au bout et expliquer clairement les modalités de récupération. Ces obligations visent à éviter toute perte financière ou juridique pour les usagers.

Le manquement à ces étapes peut engager la responsabilité de l’établissement et donner lieu à des sanctions de l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution.

La dernière étape avant récupération

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Après la clôture, les clients concernés ne reçoivent plus aucun relevé de compte ni accès au service en ligne. Ils doivent alors entamer la procédure de consignation pour faire valoir leurs droits.

Jusqu’alors confidentielle, cette phase reste méconnue du grand public et peut sembler obscure pour les non-initiés.

Suspense : la solution ultime

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Durant plusieurs semaines, de nombreux ex-clients se sont demandé comment et où ils pouvaient enfin récupérer leurs avoirs. Les recherches sur les forums et les appels aux conseillers témoignent de l’inquiétude collective.

Sans réponse claire, beaucoup ont cru que les fonds étaient perdus, tandis que d’autres ont exploré des recours juridiques subalternes pour tenter d’accélérer la restitution.

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Révélation finale : comment récupérer vos fonds auprès de la Caisse des Dépôts

Il est désormais possible de réclamer vos avoirs transférés à la Caisse des Dépôts depuis le 10 juillet. Pour cela, rendez-vous sur la plateforme Ciclade dans la rubrique « Lancer ma recherche », indiquez vos informations personnelles et suivez les instructions pour finaliser votre demande.

Si la recherche ne donne aucun résultat, un dernier recours consiste à contacter Ma French Bank via son formulaire en ligne, disponible toujours dans la FAQ de La Banque Postale. Les fonds vous seront restitués sous réserve de vérification de votre identité et de l’exactitude des pièces fournies.

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