Le supermarché le moins cher en 2025 : encore mieux que Leclerc, ce groupe rafle la mise
Vous cherchez où remplir le chariot sans faire exploser la facture ? En 2025, un classement réactualisé, fondé sur des données UFC-Que Choisir et compilé par le blog Radin Malin, distingue nettement une enseigne. L’étude inclut cette fois les géants du hard-discount et éclaire les écarts réels entre distributeurs — un repère précieux alors que le pouvoir d’achat reste sous pression.
Sans tout dévoiler d’emblée, on peut dire que la bataille se joue à quelques pourcents, y compris pour les non-discounters. Et la surprise finale vaut le détour.
Pourquoi cette comparaison 2025 change la donne
Chaque année, les consommateurs se fient à des palmarès des prix des courses, mais la plupart oublient ou sous-pondèrent les discounters. C’est précisément la lacune que Marc Maziere, fondateur de Radin Malin, s’est attaché à corriger : intégrer Lidl et Aldi dans une synthèse claire, en partant de relevés UFC-Que Choisir. Résultat : un classement “toutes catégories” qui aligne dans un même graphique les principales enseignes françaises, y compris celles de hard-discount, ce qui permet enfin de comparer les tickets de caisse à armes (presque) égales.
L’intérêt n’est pas seulement théorique. Avec des arbitrages budgétaires plus serrés et une attention accrue aux gammes économiques, la moindre différence de 2 % à 4 % pèse à l’échelle d’un mois, et davantage encore sur l’année. C’est ce que montre ce travail de compilation : l’écart final, exprimé en prix des courses réellement observés, met en évidence des “champions” parfois inattendus dès qu’on dépasse les slogans publicitaires.
Crédit : Benjamin Smith / CC BY-SA.
D’où viennent les prix, et comment ils ont été comparés
La méthodologie affichée par Radin Malin s’appuie sur des tarifs relevés en drive (le référentiel utilisé par UFC-Que Choisir). Particularité importante : Lidl et Aldi ne fonctionnant pas en drive comme les autres, ces deux enseignes ont fait l’objet d’un traitement à part, de manière à refléter au mieux leurs paniers typiques. L’analyse repose au total sur 80 produits : environ 73 % de marques de distributeur (les MDD de chaque enseigne) et 27 % de grandes marques strictement identiques d’un magasin à l’autre, dans des formats équivalents — on parle ici de références très répandues comme Coca-Cola, La Croix, Ushuaïa, Nutella ou encore Knacki.
Ce mix produit-marque est central. D’un côté, les marques de distributeur donnent la mesure du positionnement prix interne de chaque groupe et de sa politique de marge. De l’autre, les grandes marques servent de balises communes pour vérifier si l’enseigne répercute des hausses, ou au contraire taille dans sa marge pour rester compétitive. Mais saviez-vous que la pondération MDD/“grandes marques” influe beaucoup sur le classement final ? Une enseigne très agressive sur ses MDD peut apparaître redoutable, même si elle n’est pas systématiquement la moins chère sur toutes les références “nationales”.
À lire aussi
Ce que dit vraiment le palmarès 2025 (et ce qu’il ne dit pas)
En 2025, la tête du classement consacre Lidl comme enseigne la plus économique toutes catégories. L’enseigne allemande de hard-discount s’empare de la première place sur l’échantillon considéré. Juste derrière, E. Leclerc s’impose comme le moins cher parmi les enseignes non-discount, pointant à seulement environ +2,5 % de Lidl — un écart ténu à l’échelle d’un panier hebdomadaire, mais bien réel. Aldi complète le podium, avec des niveaux situés environ +3 % à +4,5 % au-dessus de Lidl, selon les catégories.
Viennent ensuite les indépendants et intégrés : Hyper U, Intermarché Hyper, Super U, Intermarché Super, puis Carrefour Hyper, aux positions “médianes” plutôt correctes. Plus loin, Auchan Hyper ressort comme sensiblement plus cher, au même titre que Carrefour Market et Auchan Supermarché, parmi les moins compétitifs du panel. Ce détail que peu de gens connaissent : au-delà du logo, la structure de groupe compte. Dans l’approche de Radin Malin, les indépendants (Leclerc, Intermarché, Système U) restent souvent très affûtés, en particulier en hypermarché, tandis que les grands groupes intégrés (Carrefour, Auchan, Casino) sont, en moyenne, moins flexibles sur les prix.
Nuance utile : comme il s’agit d’un panier précis de 80 références, le classement n’implique pas que chaque rayon soit systématiquement le moins cher dans la même enseigne. Sur des produits saisonniers, des formats familiaux ou des références régionales, les hiérarchies peuvent ponctuellement s’inverser. D’où l’intérêt de garder en tête la fourchette d’écarts : quand on parle d’un +2,5 % ou d’un +4 %, une promo ou une carte de fidélité ciblée peuvent ponctuellement rebattre les cartes d’une semaine à l’autre.
Crédit : Donald Trung / CC BY-SA 4.0.
Crédit : Cobber17
Ce que cela change concrètement pour vos courses (et votre mois)
Si l’on raisonne “vie réelle”, une différence de +2,5 % sur un panier moyen de 80 € représente 2 € supplémentaires. À l’échelle d’un mois (quatre paniers de ce type), on approche 8 € à 10 €. Et sur une année, 100 € et plus. À ce niveau d’écart, arbitrer entre deux enseignes proches peut valoir le coup, surtout si vous n’êtes pas attaché à des références exclusives. Dans le même esprit, l’usage d’une fidélité type Lidl Plus, ou des programmes maison chez les indépendants, peut “effacer” une partie de la différence affichée au classement.
À lire aussi
Autre enseignement de cette photographie 2025 : la place des MDD. Si 73 % des références analysées sont des marques de distributeur, c’est parce qu’elles structurent la base du chariot : produits frais du quotidien, hygiène de base, épicerie sèche, surgelés essentiels. Pour optimiser le pouvoir d’achat, s’habituer à une bonne MDD — et savoir quand lui préférer une grande marque en promo — est souvent plus payant que le “cherry-picking” au rayon des nouveautés.
Enfin, la topographie des formats compte. Les hypermarchés indépendants (chez Leclerc, Intermarché, Système U) restent, d’après la synthèse, redoutables lorsqu’ils jouent à fond la carte prix. À l’inverse, certains supermarchés intégrés, pourtant très fournis en offres, ressortent moins compétitifs sur le panier moyen. Là encore, rien d’absolu : selon vos habitudes (drive, magasin de proximité, gros plein mensuel), vous ne verrez pas forcément les mêmes écarts.
Méthode, limites… et l’astuce qui fait souvent la différence
L’étude récapitule des prix des courses relevés à un instant donné. Elle ne prétend pas couvrir toutes les régions ni toutes les périodes. On parle ici d’une base UFC-Que Choisir, agrégée en un visuel lisible “grand public” ; ce n’est pas un audit exhaustif minute par minute. Pour autant, la photographie est suffisamment robuste pour situer chaque enseigne sur l’échiquier prix.
Pour maximiser l’intérêt pratique de ces données, quelques réflexes comptent : rester fidèle à une enseigne bien placée dans le classement tout en profitant des promos “cross-enseigne” sur les grandes marques ; ancrer 60 % à 70 % du panier sur des marques de distributeur testées et approuvées ; privilégier les hypermarchés quand vous pouvez, si l’enseigne concernée figure bien au palmarès ; enfin, activer les applis et programmes de fidélité pour capter les remises différées. On sous-estime souvent les remises en fin de mois : cumulées, elles gomment parfois l’écart de 2 à 3 % qui séparait deux enseignes au départ.
Mais saviez-vous que la saison joue aussi ? Sur des produits de fêtes, les promos peuvent être plus agressives chez les intégrés, ce qui resserre l’écart ponctuellement. À l’inverse, sur des essentiels hors saison, la mécanique everyday-low-price des discounters reprend la main. Un dernier mot côté méthode : intégrer Lidl et Aldi était indispensable pour se rapprocher de la réalité terrain. Sans eux, on passe à côté de la vraie hiérarchie des chariots.
Crédit : Ketounette / CC BY-SA 4.0.
Crédit : Benjism89 / CC BY-SA.
La vérité qui fâche (ou qui rassure) : qui est devant en 2025 ?
Voici la révélation du palmarès récapitulé par Radin Malin : Lidl domine le tableau 2025, devant E. Leclerc — premier chez les non-discounters, à environ +2,5 % seulement — puis Aldi. Derrière, Hyper U, Intermarché Hyper et Super U s’inscrivent dans une zone médiane honorable, quand Carrefour Hyper et surtout Auchan Hyper apparaissent moins intéressants pour un panier moyen. Côté typologie, les indépendants gardent l’avantage prix en hypermarché, quand les intégrés pêchent par moindre souplesse.
Et si vous attendiez un retournement spectaculaire… non : dans les paniers du quotidien, le hard-discount reste roi. Lidl est, encore et toujours, imbattable sur cette photo 2025 — et c’est la révélation principale.
- 29/10/2025 à 20:23Kevin Ravion : le roi de la parlotte sans fin !Avec lui, on perd beaucoup de temps à l'écouter jusqu'au bout, plus emmêlé qu'éclairé !
1 commentaire