Taxe foncière : ce cap d’âge qui peut tout changer pour certains retraités… êtes-vous dans les clous en 2025 ?
La taxe foncière n’en finit plus de grimper et, à l’approche des avis 2025, beaucoup de retraités propriétaires cherchent une chose : savoir s’il existe une vraie porte de sortie.
Oui, un mécanisme peut aller d’un simple allègement à une disparition presque totale… mais seulement si vous cochez les bonnes cases, au bon moment.
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Pourquoi la taxe foncière pèse de plus en plus sur les propriétaires âgés
Ces dernières années, la note a gonflé pour une raison simple : la base de calcul augmente mécaniquement, et certaines communes ont aussi ajusté leurs taux. Résultat, d’après le texte source, la taxe foncière a dépassé en moyenne les 1 000 € par foyer, ce qui transforme une dépense « prévisible » en vrai poste de stress, surtout quand on vit avec une pension stable.
En 2025, la revalorisation 1,7 % des bases vient encore alourdir l’addition. Ce détail que peu de gens connaissent, c’est que même si votre logement n’a pas changé, la somme peut évoluer sans que vous ayez fait quoi que ce soit. Et quand on est à la retraite, chaque hausse « automatique » se ressent plus vite.
Dans ce contexte, la question n’est plus seulement « combien vais-je payer ? », mais « est-ce que j’ai droit à un dispositif qui réduit, voire supprime, cette taxe ? ». La réponse existe, mais elle dépend d’un duo très strict : l’âge et les revenus.
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Le critère qui déclenche l’aide… et celui qui peut tout bloquer
La règle est simple sur le papier et redoutable dans les faits : l’allègement repose sur un cap d’âge et sur votre revenu fiscal de référence (RFR). Il ne suffit pas d’être à la retraite. Il ne suffit pas non plus d’avoir « des revenus modestes » au ressenti. Ce sont des seuils précis, chiffrés, qui font foi.
Autre point important : on ne regarde pas uniquement votre situation « individuelle ». Le fisc tient compte des parts fiscales de votre foyer. Un même montant annuel peut être jugé « trop élevé » pour une part, mais rester éligible si le nombre de parts est plus important. C’est la raison pour laquelle certains couples tombent des nues en comparant leurs avis entre voisins.
Ce système peut sembler technique, mais il a un avantage : il permet de se situer clairement. En pratique, si votre RFR dépasse les plafonds, l’exonération ne s’applique pas, même si vous avez franchi l’âge requis. Et si vous êtes sous les plafonds, l’effet peut être très concret.
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Les plafonds à surveiller en 2025… et ce qui se profile déjà pour 2026
Pour 2025, le texte source indique un plafond de RFR fixé à 12 679 € pour la première part. Ensuite, il augmente d’environ 3 386 € par demi-part supplémentaire. Dans un exemple parlant, un couple disposant de deux parts atteint une limite de 19 451 €.
Ce chiffre est celui que beaucoup cherchent sur leur avis d’impôt sur le revenu, car c’est là que le RFR apparaît noir sur blanc. Mais saviez-vous que ce n’est pas forcément l’année « en cours » qui compte ? Pour l’imposition de l’année suivante, c’est le revenu de l’année précédente qui sert de référence, ce qui peut surprendre quand on vient de voir ses revenus évoluer.
Pour 2026, une revalorisation du barème de l’impôt de 1,1 % est mentionnée dans le texte, ce qui permet d’anticiper des seuils légèrement relevés. Le plafond attendu serait de 12 818 € pour la première part, plus 3 423 € par demi-part supplémentaire. Dans l’exemple d’un couple à deux parts, la barre attendue passerait à 19 664 €.
Concrètement, cela signifie qu’un foyer juste « au-dessus » en 2025 pourrait redevenir éligible l’année suivante… ou l’inverse, selon la trajectoire de ses revenus. C’est aussi pour cela qu’il est recommandé de vérifier chaque année, au lieu de penser que l’exonération est acquise « à vie ».
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À 70 ans, quel abattement espérer… et dans quels cas l’allègement devient plus fort
La question revient souvent : « Quel abattement obtient un retraité de 70 ans ? » À cet âge, vous êtes dans une tranche où l’on ne parle pas d’effacement total, mais d’un coup de pouce forfaitaire, à condition de respecter les mêmes contraintes de ressources. Le texte source parle d’un abattement de 100 € sur la taxe foncière pour cette période de la vie, sous conditions.
Autrement dit, si vous avez 70 ans, vous ne basculez pas automatiquement vers la suppression complète. En revanche, vous pouvez, selon votre situation, alléger la facture de façon immédiate, sans que ce soit « symbolique » pour autant si votre taxe est déjà élevée. Ce détail compte : beaucoup de retraités pensent qu’il n’existe rien avant l’âge-clé, alors qu’un mécanisme intermédiaire est justement prévu.
À côté de l’âge et du RFR, il existe aussi des situations particulières qui changent tout. Les bénéficiaires de l’ASPA (allocation de solidarité aux personnes âgées) ou de l’ASI (allocation supplémentaire d’invalidité) sont, selon le texte, totalement exonérés. Là, on n’est plus dans l’allègement : c’est une dispense totale de taxe foncière, à laquelle certains accèdent sans en mesurer l’impact sur leur budget annuel.
Enfin, si vous vivez en couple, un point peut faire la différence : le texte précise que, pour l’exonération liée à l’âge, le fait qu’un seul des conjoints remplisse la condition peut suffire à ouvrir le droit correspondant. C’est un paramètre à connaître, car il peut éviter de passer à côté d’un avantage simplement parce qu’on se pense « trop jeune » à deux.
Crédit : Robin Chubret / Wikimedia Commons (CC BY-SA 4.0)
Même exonéré, que restera-t-il à payer ? Le piège discret de la TEOM
C’est l’erreur classique : croire que « exonération » veut dire « zéro courrier, zéro paiement ». En réalité, même lorsque la taxe foncière disparaît, la TEOM (taxe d’enlèvement des ordures ménagères) reste due, comme le rappelle le texte. Résultat : vous pouvez recevoir un avis, avec un montant réduit… mais pas forcément nul.
C’est souvent là que naît la confusion : certains pensent ne pas avoir été pris en compte, alors qu’ils ont bien bénéficié du dispositif, simplement parce qu’une partie reste facturée. C’est aussi pour cela qu’il faut lire l’avis jusqu’au bout et distinguer ce qui relève de la taxe foncière elle-même et ce qui relève de la TEOM.
Le contexte local joue également. Entre la hausse des bases, la valeurs locatives cadastrales et les décisions municipales, deux propriétaires avec un profil proche peuvent constater des montants très différents selon leur commune. D’où l’intérêt, encore une fois, de vérifier au cas par cas, plutôt que de se fier à une moyenne nationale.
Le texte source souligne enfin qu’une exonération ne dispense pas de garder ses justificatifs. Conserver ses avis d’impôt sur le revenu, où figure le RFR, reste le réflexe le plus utile. Et dans des situations comme une succession, un formulaire peut être transmis au notaire pour ajuster les obligations et éviter certains frais, ce qui rappelle que la fiscalité locale se mêle parfois à des démarches plus larges.
Et maintenant, le détail que vous attendiez probablement depuis le début : l’âge qui déclenche la possibilité d’effacer totalement la taxe foncière, sous conditions, est celui des plus de 75 ans.
À partir de là, si votre RFR reste sous les plafonds (12 679 € pour une part en 2025, puis des seuils attendus un peu plus hauts en 2026), l’exonération totale redevient possible, y compris si un seul conjoint a atteint cet âge.