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Virements bancaires : ce changement discret qui peut bloquer vos transferts dès aujourd’hui

Publié par Killian Ravon le 09 Oct 2025 à 15:39

Vous avez l’habitude d’envoyer un virement bancaire à « maman », « électricien » ou « Julie garderie » depuis votre appli ? Ce petit confort risque de vous jouer des tours. Sans prévenir, un message d’alerte peut désormais s’afficher au moment de valider l’opération, et votre transfert rester en attente. Ce n’est pas un bug, ni une panne passagère de votre banque. C’est une nouvelle règle qui modifie en profondeur la manière d’identifier le bénéficiaire d’un virement dans toute la zone SEPA.

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Écran de virement bancaire sur smartphone avec le champ « Nom du bénéficiaire » à renseigner et des billets d’euros flous en arrière-plan.
Virements : le nom du bénéficiaire doit désormais correspondre exactement à l’IBAN pour éviter le blocage de l’opération.

Le changement paraît anodin. Pourtant, il touche chacun de nous, parce qu’il ne s’agit pas seulement de sécurité informatique, mais d’une façon plus stricte de faire correspondre un nom à un IBAN. Et cette correspondance peut désormais décider, à elle seule, du sort de votre virement.

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Depuis plusieurs années, les arnaques au faux RIB, les usurpations d’identité et les erreurs de saisie plombent les virements. Un accent oublié, un prénom inversé, un nom de société mal orthographié, et l’argent part au mauvais endroit, parfois sans retour possible. Les escrocs, eux, profitent des urgences et des automatismes. D’où la volonté d’imposer un contrôle supplémentaire juste avant l’envoi, sans alourdir le quotidien des particuliers.

Ce que les banques mettent en avant, c’est la simplicité pour l’utilisateur. En pratique, la vérification s’effectue en arrière-plan, en quelques secondes, au moment de la validation. Vous ne verrez rien… sauf si quelque chose cloche. Dans ce cas, tout s’arrête et c’est le système qui vous demande de trancher.

Écran d’ordinateur portable affichant des graphiques financiers, usage banque en ligne
Ambiance fintech et comptes en ligne — © Oleksandr Pidvalnyi, Pixabay Content License
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Concrètement, ce qui se passe dans votre appli

Au moment d’ajouter un bénéficiaire, ou de lui envoyer un virement, votre établissement compare le nom que vous avez saisi avec le titulaire réel de l’IBAN. Si l’outil détecte une concordance parfaite, le virement s’exécute normalement. S’il repère une non-concordance, il vous prévient, parfois en vous livrant le nom attendu pour corriger. Entre les deux, il existe un cas « intermédiaire » où le nom est jugé proche mais pas strictement identique. Là encore, à vous de confirmer ou de annuler.

Ce qui change votre quotidien, c’est l’exigence de précision : les surnoms, les appellations familières, les raccourcis du type « maman », « loyer », « babysitter » ne suffisent plus. Le contrôle demande des nom et prénom exacts pour un particulier, et la dénomination complète pour une entreprise. C’est un peu plus strict, mais cela évite les mauvaises surprises quand le virement instantané part en quelques secondes.

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Plusieurs billets de 500 euros disposés en éventail, gros plan
« Les virements bancaires en euros gagnent en sécurité avec la vérification du bénéficiaire. »
Crédit/licence : © Frank Schwichtenberg

Ce que vous devez anticiper dès maintenant

La première chose à faire, c’est d’ouvrir la liste de vos bénéficiaires et de vérifier leurs noms. Si vous avez enregistré des libellés « maison », « notaire », « plombier », remplacez-les par l’identité exacte telle qu’elle figure sur le RIB que l’on vous a remis, sans inventer d’abréviations. Pour les sociétés, notez bien la raison sociale complète. Pour un particulier, alignez-vous sur Nom + Prénom avec l’orthographe correcte, accents compris.

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Pensez aussi aux virements programmés. Même s’ils tournent en pilote automatique, ils peuvent désormais accrocher au moment du contrôle. Mieux vaut ajuster le libellé du bénéficiaire avant l’échéance, plutôt que de découvrir un loyer ou une facture non payés à cause d’un détail d’orthographe.

Billets de 10 € et pièces de 10 centimes posés sur une table
Illustration des fonds reçus par virement — © Santeri Viinamäki, CC BY-SA 4.0.

Et si le contrôle refuse le virement ?

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Le système n’a pas vocation à vous bloquer aveuglément. Il est là pour vous informer d’une incohérence, et vous laisser décider. Sur certains écrans, vous verrez un avertissement clair, voire la suggestion du nom attendu. Vous pourrez alors corriger le bénéficiaire, annuler l’opération, ou dans certains cas la confirmer en connaissance de cause. L’idée est de casser le réflexe « j’envoie sans regarder » quand une fraude ou une erreur est plausible.

Si vous êtes certain de l’IBAN et du destinataire, mais que le contrôle affiche systématiquement une non-concordance, contactez votre banque. Certaines situations techniques existent, par exemple un compte joint ou un nom commercial différent du compte support. L’objectif n’est pas de vous empêcher de payer, mais de vous faire vérifier ce qui doit l’être.

Smartphone affichant une application de trading, symbole de la banque mobile
Application mobile pour gérer son argent — © D’Vaughn Bell, CC BY-SA 4.0.
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Pourquoi ce durcissement tombe maintenant

Ce tour de vis s’inscrit dans un mouvement européen plus large pour banaliser le virement instantané et en faire un moyen de paiement du quotidien, efficace et sûr. Pour que cela fonctionne à grande échelle, il faut réduire les faux destinataires, les erreurs de saisie et les usurpations au strict minimum. D’où l’ajout de cette étape automatisée entre votre appli et la banque qui reçoit l’argent. Moins d’erreurs, moins de contentieux, moins d’argent volatilisé.

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En toile de fond, l’ambition est claire : fiabiliser le SEPA et, à terme, permettre des usages plus fluides partout en Europe, y compris pour les achats du quotidien ou les transferts entre proches, sans la crainte de l’IBAN mal tapé.

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Ce que cela change pour les pros et les plateformes

Pour une entreprise qui reçoit des virements, l’effet est double. D’un côté, elle gagne en sécurité contre les faux RIB et les paiements mal aiguillés. De l’autre, elle doit s’assurer que ses clients disposent des coordonnées exactes et d’un nom parfaitement à jour. Les documents commerciaux, factures et espaces clients doivent afficher un IBAN correct et une dénomination strictement conforme, sous peine d’alerte côté payeur.

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Les plateformes de paiement et les fintech n’y échappent pas. Elles ont intégré ou intègrent la même brique de contrôle, avec des interfaces parfois plus explicites quand le nom ne correspond pas. Là aussi, l’expérience utilisateur passe par de bons intitulés côté bénéficiaire, sinon, c’est le tunnel de paiement qui se grippe.

Exemple d’en-tête de relevé bancaire indiquant l’IBAN
Relevé bancaire (exemple fictif) avec IBAN mis en évidence — © Martinvl, CC BY-SA 3.0 / GFDL.

Ce que vous ne verrez plus

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Vous ne verrez plus, ou beaucoup moins, ces virements envoyés à un nom fantaisiste qui finissent par retomber sur le mauvais compte. Vous verrez moins de messages de votre banque vous disant « trop tard ». Et vous verrez plus souvent, juste avant la validation, de petites fenêtres d’alerte qui vous demandent de corriger un accent, un prénom, une inversion de lettres. C’est un réflexe à prendre, comme on a pris celui de l’authentification forte.

Le point clé à retenir

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C’est là l’information à retenir : à partir d’aujourd’hui, la “vérification du bénéficiaire” est déclenchée automatiquement avant chaque virement dans la zone SEPA. Pour que vos virements bancaires passent sans accroc, vous devez désormais enregistrer et utiliser le nom civil exact du bénéficiaire correspondant à l’IBAN. Les libellés familiers du type « maman », « loyer » ou « électricien » peuvent déclencher une alerte et bloquer l’opération tant que vous ne les remplacez pas par l’identité complète.

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