Icône menu hamburger Icône loupe de recherche
  1. TDN >
  2. Automobile

Ces voitures sont impossibles à revendre en occasion : « On refuse systématiquement de les reprendre »

Publié par Elsa Fanjul le 09 Juin 2025 à 16:33

C’est un cauchemar pour des milliers de propriétaires en France. Certaines voitures autrefois très populaires sont aujourd’hui devenues presque impossibles à revendre. Le marché de l’occasion les boude complètement, à tel point que plusieurs professionnels refusent désormais catégoriquement de les reprendre.

La suite après cette publicité
La suite après cette vidéo

Une dégringolade brutale sur le marché de l’occasion

La suite après cette publicité

Le phénomène touche en particulier les modèles équipés du moteur 1.2 PureTech, produit par le groupe Stellantis. Ce moteur, présent dans de nombreuses voitures Peugeot, Citroën, DS ou Opel entre 2014 et 2020, est désormais au cœur d’une véritable crise de confiance.

Les prix de revente s’effondrent. Une Peugeot 208 de 2015 perd en moyenne 61 % de sa valeur, quand une Volkswagen Polo de la même année ne chute que de 48 %. Même constat pour une Citroën C3 de la même période, dont la décote atteint 65 %. Et ce n’est pas mieux pour les modèles récents : une Opel Corsa de 2020 perd déjà plus de 30 % de sa valeur.

À lire aussi

Un défaut technique qui ruine leur réputation

La suite après cette publicité

Cette chute vertigineuse ne s’explique pas seulement par des effets de mode. Le moteur PureTech 1.2 souffre d’un défaut mécanique majeur. Sa courroie de distribution, censée durer dans le temps, s’use anormalement vite au contact de l’huile moteur. Résultat : des pannes à répétition et, dans les cas les plus graves, une casse moteur pure et simple.

Les témoignages d’automobilistes ayant connu ces déboires se sont multipliés, entraînant une défiance massive. Même les campagnes de rappel et les ajustements d’entretien mis en place par Stellantis n’ont pas suffi à redorer l’image de ces modèles.

Aujourd’hui, les concessionnaires ne prennent plus de risques. « On ne reprend plus aucun PureTech, sauf s’il est encore sous garantie », affirme sans détour un professionnel du secteur. Et ce refus n’est plus l’exception, mais la norme.

La suite après cette publicité

Des mesures d’urgence pour sauver la filière

Pour tenter de calmer les inquiétudes, Stellantis a lancé plusieurs initiatives via sa filiale Spoticar. Des extensions de garantie sont proposées jusqu’à 175 000 km pour les modèles concernés. Pour les véhicules les plus récents, la garantie peut aller jusqu’à 8 ans ou 160 000 km.

À lire aussi

Certains constructeurs, comme Peugeot, proposent également une prime de reprise pouvant atteindre 700 euros, afin d’inciter les clients à changer de véhicule. Ces offres ciblent les propriétaires de modèles PureTech, espérant ainsi renouveler rapidement le parc.

La suite après cette publicité

Pour les acheteurs tentés par des prix cassés, ces véhicules peuvent représenter de bonnes affaires à condition de prendre des précautions. Il est indispensable de vérifier l’historique d’entretien, de privilégier les modèles encore garantis et de prévoir des frais supplémentaires pour un suivi rigoureux de la courroie de distribution.

Ces voitures sont devenues invendables

Malgré toutes ces tentatives de redressement, un fait demeure : les modèles PureTech sont aujourd’hui parmi les plus difficiles à écouler en seconde main. Plusieurs réseaux de vente les refusent même systématiquement, quels que soient leur état ou leur kilométrage. Un rejet total qui illustre à quel point une défaillance technique peut ruiner la réputation d’un moteur… et condamner tout un pan du marché de l’occasion.

La suite après cette publicité