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Ils ont testé la voiture électrique et regrettent : ils nous racontent

Publié par La rédaction le 23 Mar 2024 à 17:42

Dans un monde en quête permanente de solutions plus écologiques, la voiture électrique s’est présentée comme la promesse d’un futur plus propre. Des récits de conducteurs ayant fait le choix de l’électrique pour des raisons écologiques ou économiques abondent. Mais derrière le tableau idyllique se cachent des réalités parfois plus complexes.

Cette restauratrice a revendu sa BMW i3

Une restauratrice de Toulon illustre parfaitement ce virage inattendu. Initialement séduite par l’autonomie et les avantages écologiques de sa BMW i3, elle a vite été confrontée aux défis de la recharge. L’absence d’une borne à domicile et les difficultés rencontrées avec les stations publiques ont transformé chaque trajet en un véritable parcours du combattant.

En effet si les bornes rapides sur autoroute sont globalement fiables, les petites bornes locales ont des gros problèmes de maintenance. Quand on utilise sa voiture en campagne et qu’on compte sur ces bornes la on est obligé de prendre une importante marge de sécurité au cas ou la première serait en panne.

De plus elle a eu plusieurs déboires sur la tarification : quand le prix de l’essence est simple et facile à comparer c’est bien différent pour l’électrique. En effet les prix sont souvent un mix de prix à la minute et de prix au kwh qui peuvent tres vite faire monter la facture. Dans un précédent article Fabienne nous avait raconté ses mésaventures en payant plus de 60 euros pour 60% de batterie.

La vidéo du jour

Enfin l’autonomie annoncée par BMW n’est que théorique et en été. Dans les faits et en hiver l’autonomie chute et atteint péniblement les 300km. Elle doit donc charger beaucoup plus souvent et se retrouve très vite dans la zone où elle est anxieuse sur son niveau de charge. Pour toutes ces raisons elle a choisi de revendre sa BMW i3 pour reprendre une hybride.

Mathieu cadre en Tesla Model Y

Christophe, cadre dynamique, partage une expérience similaire avec sa Tesla Model Y. Il a choisi une Tesla model Y comme nouvelle voiture de fonction.

Il ne dispose pas de recharge à son domicile et doit donc faire un détour par un superchargeur Tesla pour environ 30min de charge 3 fois par semaine. De temps en temps le superchargeur est plein et Christophe a du attendre plusieurs fois des vendredis soirs avant des weekend.

Paul commercial en Passat ID5

Même son de cloche chez Paul qui ne souhaite pas recharger chez lui car son employeur ne lui rembourse pas les frais à son domicile. Il est en effet impossible de dissocier la charge de la consommation de la maison.

Il doit donc anticiper certains déplacements pour charger 20 ou 30 min et il est donc moins productif depuis le passage à l’électrique. Il nous dit également à demi mot qu’avant il pouvait partir en weekend sur le plein de l’entreprise mais que dorénavant ce n’est plus possible… Il est donc déçu de ce changement lui qui roulait avant en Passat tdi.

Marion en Zoé

Marion adore sa Zoé qu’elle conduit principalement en ville. Par contre elle pensait pouvoir l’utiliser de façon occasionnelle pour partir en weekend. Et c’est sur ce point qu’elle a été particulièrement déçue.

En novembre dernier elle décide de partir pour 300km pour le weekend. Elle part quasiment à 100% et prévoit de recharger sur une aire. Mais il fait froid, il y a du vent et de la pluie et l’autonomie annoncé chute de km en km. La voiture lui demande de baisser la vitesse pour atteindre l’aire prévue. Elle nous raconte avoir du terminer à moins de 100km/h pour arriver à la recharge et être arrivée en nage à la borne Ionity.

Tout n’est pas rose mais certains sont convaincus

Malgré ces retours, certains utilisateurs restent convaincus par l’électrique. Gerard, propriétaire d’une Tesla Model 3 avec installation de recharge à domicile, met en avant les économies et l’expérience de conduite supérieure (silence, moins de vibrations et puissance).

De façon générale tous les convaincus ou presque ont une recharge à domicile ou au travail. Ils utilisent principalement leur voiture sur des trajets de 100Km et moins par jour et ont donc tout le temps la voiture chargée.

Des perspectives contrastées pour l’electrique en 2024

L’année 2024 dessine un paysage tiraillé entre l’enthousiasme pour l’innovation et les réticences face aux obstacles. Les questions autour de la viabilité économique à long terme et de l’extension du réseau de bornes de recharge restent prépondérantes.

En effet le prix de l’électricité est en constante hausse et l’état commence à réduire les aides aux véhicules électriques ( baisse du bonus ).

Ces témoignages de conducteurs ayant choisi de revenir à l’essence après une expérience électrique soulignent les nuances de la transition énergétique. Ils rappellent l’importance d’une infrastructure de recharge développée et d’une information claire sur l’électromobilité.

Chaque histoire enrichit la compréhension collective de cette révolution, marquant le chemin vers une mobilité plus durable semée d’embûches mais pleine de promesses.