Radars : bientôt des amendes calculées selon vos revenus ?
L’amende sur le revenu est-elle vraiment en train d’être mise en place ? Eh bien, ça commence déjà puisque, dans cette ville, les radars peuvent maintenant verbaliser les conducteurs en fonction de leurs salaires.
Les différents types de radars en France
Un radar routier sert à plusieurs choses en général : réduire les accidents de la route en incitant les automobilistes à ralentir, et à amasser de l’argent grâce aux contraventions. Mais, sur le papier, c’est surtout pour réduire les accidents.
En France, voici la carte des radars. Et, d’après cet article, « en 20 ans de radars, c’est 209 millions de PV et 12 milliards d’euros de recettes ». Il existe plusieurs types de radars en France. Vous avez d’abord les radars déplaçables, « destinés à être déplacés sur des chantiers », par exemple, selon l’État.
Il y a aussi les radars mobiles. « Débarqués au bord de la route ou embarqués dans une voiture radars, les radars mobiles permettent de contrôler dans des zones inaccessibles aux autres types de radars », lit-on. Et, enfin, il y a les radars fixes, les plus nombreux. En 2022, il y en avait 4447 dans le pays.
Les différents types de radars fixes
Parmi les radars fixes, il y a les radars de franchissement. « Les radars ‘feux rouge’ et ‘passage à niveaux’ repèrent et enregistrent les infractions de franchissements d’un feu rouge ou feu clignotant. Une fonction de plus en plus exercée par les radars urbains », explique alors la Sécurité routière.
Nous pouvons aussi citer les radars pédagogiques, souvent situés à l’entrée des villes. Ils « affichent la vitesse des véhicules. Ce dispositif vise à inciter les usagers en infraction à modifier leur comportement sans les verbaliser », lit-on.
Et, enfin, nous avons les fameux radars poteaux ou radars à rayures, soit les radars de contrôle de la vitesse fixes. « Premiers radars installés, les radars de contrôles de la vitesse fixe n’ont pas destination à être déplacés. Leur installation est pensée afin d’inciter l’usager à respecter les vitesses indiquées », lit-on.
Comment ça fonctionne et quelles sont les marges d’erreur ?
Concrètement, ce radar fixe est installé sur le bord de la route et il sera chargé de contrôler votre vitesse lorsque vous passerez devant. Si vous roulez trop vite, vous serez alors « flashé ». Une photo de votre plaque d’immatriculation sera prise et vous recevrez une contravention.
Si vous vous faites flasher, vous allez donc recevoir une contravention dans votre boite aux lettres. Vous devrez alors payer une amende si vous rouliez au-dessus des nouvelles marges d’erreur en vigueur en 2025.
Quelle amende et retrait en fonction de l’excès de vitesse ?
Pour un excès de vitesse inférieur à 20 km/h (avec limitation supérieure à 50 km/h), vous risquez donc 68 euros d’amende (45 euros minorée et 180 euros majorée) et le retrait d’un point sur le permis de conduire.
Dans le cas d’un excès de vitesse inférieur à 20 km/h (avec limitation inférieure ou égale à 50 km/h), vous risquez 135 euros d’amende (90 euros minorée ou 375 euros majorée) et le retrait d’un point.
Puis, mêmes montants mais avec deux points en moins pour un excès de vitesse égal ou supérieur à 20 km/h et inférieur à 30 km/h. Pour un excès de vitesse égal ou supérieur à 30 km/h et inférieur à 40 km/h, mêmes montants, mais c’est trois points en moins.
Dans le cas d’un excès de vitesse égal ou supérieur à 40 km/h et inférieur à 50 km/h, vous risquez les mêmes montants et quatre points en moins. Pour un excès de vitesse supérieur ou égal à 50 km/h, c’est six points en moins, mais aussi 1500 euros d’amende.
Vous risquez aussi une suspension du permis de conduire (3 ans), une confiscation du véhicule, une interdiction de conduire certains véhicules (3 ans) et la participation à un stage de sécurité routière.
Pour une récidive, encore six points en moins, mais aussi 3 mois d’emprisonnement, un stage de sécurité routière, 3750 euros d’amende, une confiscation du véhicule, une suspension du permis de conduire (3 ans) et une interdiction de conduire certains véhicules (5 ans).
De nouveaux types d’appareils bientôt sur les routes ?
Pour l’instant, les radars fixes ne détectent que les excès de vitesse, mais cela pourrait changer très rapidement. Cette année 2025, par exemple, les radars fixes pourront certainement détecter trois nouvelles infractions, comme le téléphone au volant notamment.
Il est également possible que des radars antibruit fassent leur arrivée en France pour réduire les rodéos urbain. Et, s’il n’est pas obligatoire de mettre un panneau pour annoncer un radar, des radars quasiment invisibles pourraient aussi être testés.
Certains parlent aussi de drones radars ou encore d’appareils capables de détecter les conducteurs alcoolisés. Tant de dispositifs qui pourraient effectivement arriver en France. Pour certains conducteurs, ce serait alors une très mauvaise nouvelle.
Des sanctions qui sauvent de vies ?
Mais, le pays veut réellement abaisser son nombre d’accidents routiers annuel. En 2023, on comptait 2984 accidents de la route (impliquant souvent plusieurs personnes), avec 3167 tués et 1520 blessés, selon l’Observatoire national interministériel de la sécurité routière.
Les radars seraient alors une bonne manière de faire baisser ce chiffre. En 2023, ces appareils auraient permis de sauver 51 000 vies.
Des amendes parfois difficiles à régler
En général, la plupart des radars fixes flashent un excès de vitesse de moins de 20 km/h au-dessus de 50 km/h. C’est la majorité.
Ainsi, la plupart des conducteurs verbalisés ont une contravention de 68 euros, un point en moins, 45 euros si l’amende est minorée, mais 180 euros si l’amende est majorée. Une somme conséquente pour certaines personnes, notamment pour les plus précaires.
Une ville met en place des radars qui verbalisent en fonction des revenus
Le mieux serait encore de ne jamais se faire flasher. Mais, lorsque cela arrive, beaucoup de gens ont du mal à régler la note et laissent donc l’amende être majorée. Mais, dans une certaine ville, la verbalisation en fonction des revenus est en train d’être testée.
Selon cet article, depuis le mois de mars 2025, la ville de San Francisco a décidé de passer le cap. « 33 radars automatiques ont été déployés dans des zones considérées à risque », apprend-on. Ce déploiement s’inscrit dans le dispositif « Vision Zero », pensé pour limiter les accidents de la route.
« Ce programme mis en place avec les nouveaux radars débute avec deux mois d’avertissements sans sanctions financières, avant l’envoi effectif des contraventions », explique aussi le média. Une phase de test qui, si elle est concluante, entraînera l’adoption de ces nouveaux appareils.
Apparemment, ces appareils seront très différents. En effet, le prix de la contravention sera « ajustée » en fonction des revenus du conducteur.
Une réduction de 50 % sur l’amende pour les faibles revenus
« Le barème des amendes commence avec une contravention de 50 dollars (44 euros) pour un excès entre 18 et 24 km/h, 100 dollars (88 euros) pour un excès entre 26 et 40 km/h », ajoute le site.
« 200 dollars (176 euros) pour un excès au-delà de 42 km/h et enfin 500 dollars (442 euros) pour un excès dépassant les 160 km/h », lit-on aussi.
Mais, ces montants changeront donc en fonction des ressources du conducteur flashé. Les conducteurs qui ont de faibles revenus pourront notamment bénéficier d’une réduction de 50 % sur leur amende. Par exemple, une personne seule qui gagne moins de 30 120 dollars par an peut y avoir droit.
Ce serait pareil pour une famille de six personnes qui gagne 83 920 dollars ou moins par an. Pour le premier, cela équivaut à gagner moins de 26 643 euros par an. Et pour la famille, cela équivaut à gagner moins de 74 244 euros par an.
Par contre, beaucoup d’Américains avaient peur que ces appareils utilisent la reconnaissance faciale. Mais, apparemment, seules les plaques d’immatriculation seront flashées. Notez que six villes font partie du projet actuellement : San Francisco, Los Angeles, San Jose, Oakland, Glendale et Long Beach.
La France va-t-elle adopter ce nouveau dispositif ?
42 000 contraventions pourraient être générées quotidiennement grâce à ces nouveaux appareils. Mais, concrètement, peut-on voir ce genre de dispositif arriver en France ? Pour l’instant, aucun projet du genre ne semble avoir été entamé.
Soucieux de leur vie privée, les Français seraient certainement contre cette proposition, du moins en majorité. D’autant que cette règlementation poserait un problème d’égalité.
L’équité est là, mais beaucoup de Français préfèrent la notion d’égalité. C’est-à-dire la même amende pour tout le monde et pas une amende ajustée en fonction de chacun. Et vous, vous en pensez quoi ?
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