Ralentisseurs illégaux : L’État a tranché, et ça risque de ne pas plaire aux automobilistes
Les dos d’âne illégaux sont le cheval de bataille de nombreux automobilistes, qui n’ont pas hésité à solliciter l’État pour faire changer les choses.
Ralentisseurs illégaux : les associations d’automobilistes montent au créneau
Les ralentisseurs de la discorde. Si les riverains s’accordent à reconnaître l’efficacité des dos d’âne, certains suscitent la controverse. Notamment quand ils affichent des dimensions hors normes et engendrent des dégâts coûteux en réparations, voire de dramatiques accidents. Face au non-respect des règles, outrageusement contournées par certaines collectivités, les associations de défense des automobilistes montent au créneau et sollicitent l’État.
Leur objectif : obtenir la démolition ou reconstruction de ces dos d’âne selon les normes en vigueur. Une noble cause qu’applaudissent les automobilistes en possession de véhicules trop bas, anciens ou sportifs, fréquemment endommagés par ces ralentisseurs. S’ils ne portent pas les autos dans leur cœur, les détenteurs de deux roues se joignent volontiers au mouvement de contestation.
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Malgré les solides arguments de ses interlocuteurs, l’État rechigne à s’exécuter. Pire, il a transmis une fin de non-recevoir aux associations d’automobilistes. Un échec qu’elles ne s’expliquent pas…
La surprenante réponse de l’État
Dans ses colonnes, Auto Plus détaille les prétextes invoqués par l’exécutif. S’il reconnaît que certains ralentisseurs dépassent les limites autorisées, il évoque un chantier colossal. La destruction ou reconstruction de plus de 400 000 dos d’âne représente une fortune pour les collectivités déjà prises à la gorge par la réforme du Budget.
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🚗 Sécurité routière : 450 000 ralentisseurs seraient illégaux en France. Le Conseil d'État a tranché, il va falloir les retirer. Les élus vont devoir payer pour démolir les ralentisseurs illégaux installés sur les routes. Plus de 450 000 installations de type dos d'âne sont… pic.twitter.com/9TbPImwi5y
— franceinfo (@franceinfo) April 25, 2025
Par ailleurs, les travaux engendreraient de grosses perturbations sur la circulation, et ce, durant plusieurs mois. Il n’est donc pas question de s’attaquer au dossier des ralentisseurs dans l’immédiat. Au contraire, l’État souligne leur efficacité en termes de sécurité routière : ils luttent contre les excès de vitesse et assurent la sécurité des piétons se trouvant aux abords des écoles et des commerces par exemple.
Il serait même tenté de qualifier la loi de trop « rigide » en ce qui concerne ces ouvrages routiers. Chaque commune présente en effet des problématiques différentes. C’est pourquoi il a décidé de publier un nouvel arrêté pour rendre tous les dos d’âne légaux. Il redéfinira les « les caractéristiques géométriques des cinq types de ralentisseurs » et les « conditions de leur implantation sur la chaussée ». Ainsi, il compte « harmoniser les règles du décret de 1994 avec les recommandations officielles du Cerema ». Autant de changements qui rendront difficiles les réclamations en cas de dégradations des véhicules, au grand dam des associations de défense des automobilistes.
- 16/07/2025 à 23:29J'ai traversé la France avec un fourgon aménagé c'est devenu horrible avec tous ces dos d'ânes et surtout souvent dangereux, puis c'est les étranglements et les giratoires trop raides. Cela fait 30 ans que je voyage en fourgon aménagé et j'étais commercial la route aujourd'hui c'est galère plus aucun plaisir de voyager. Pauvre France tout c'est matériaux devraient servir a réparer les routes plutôt que d'installer des pièges partout 😡
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