Attaque au couteau de Marseille : L’assaillant déjà condamné pour avoir poignardé son neveu
Défavorablement connu des services de police et de justice, Abdelkader Dibi était dans l’attente de deux procès.
Les nombreux méfaits de l’assaillant
Il était bien connu de la justice. Dans cette affaire, les enquêteurs se sont d’abord attelés à fouiller le passé judiciaire d’Abdelkader Dibi et il s’est avéré que l’attaque au couteau n’était pas son premier coup d’éclat. Fin juin, l’homme avait fini en garde à vue à l’issue d’un incident à la mosquée de Sète. Il y avait pris la parole « sous-entendant que le pays était gouverné par des juifs et des sionistes », rapporte Nicolas Bessone, le procureur de Marseille. Il devait être jugé prochainement.
En 2023, il a été placé en garde à vue pour « tentative de meurtre » sur un neveu dont il soupçonnait l’homosexualité tout en l’accusant d’avoir des rapports avec sa femme. Des faits qui ont finalement été requalifiés en « violences aggravées avec arme ». À l’issue du procès, le tribunal correctionnel de La Rochelle l’a condamné à « 4 ans d’emprisonnement dont un an ferme avec interdiction de paraître en Charente-Maritime et de rencontrer la victime pour des coups de couteau donnés à son neveu en 2023″. L’homme a pu éviter la prison en faisant appel du verdict. Il était dans l’attente de la décision de la Cour d’appel de Poitiers.
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Interrogée par CNews, son ex-femme — sans pour autant rentrer dans les détails – a souligné le caractère violent du trentenaire. Malgré la séparation, Sophie craignait de rejoindre la longue liste des victimes de féminicides. « Je me disais que de toute façon, s’il découvrait que j’avais déposé cette plainte, il viendrait m’égorger devant ma maison », confiait-elle.
Décès d’Abdelkader Dibi : » La légitime défense est très fortement envisagée »
D’après le procureur de Marseille, le parquet national anti-terroriste ne souhaite pour l’heure « pas retenir sa compétence » sur ce dossier. S’il a crié « Allah akbar » durant son « périple criminel », l’homme souffrait avant tout de troubles psychiatriques. Des troubles non-traités, qui gangrénaient ses relations avec ses proches et les autres en général.
Les victimes de l’attaque du 2 septembre sont désormais hors de danger. Y compris le « colocataire » de l’assaillant, pour qui les coups portés avaient malheureusement atteint le cœur.
Pour ce qui est des tirs des quatre policiers, Nicolas Bessone analyse : « la légitime défense est très fortement envisagée au regard des éléments objectifs ». Il indique que l’assaillant les menaçait alors d’un couteau dans une rue très fréquentée de l’hyper centre de Marseille. Six douilles ont été retrouvées sur les lieux ; l’assaillant a reçu cinq balles.
Attaque au couteau à Marseille : l'assaillant souffrait de troubles psychiatriques, indique le procureur https://t.co/HkSiEVmH5g
— CNEWS (@CNEWS) September 3, 2025