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En conduite accompagnée, il est intercepté à 147 km/h au lieu de 80 km/h — sa mère est assise à côté

Publié par Killian Ravon le 31 Oct 2025 à 14:03

Un contrôle routier banal a basculé en grand excès de vitesse à La Neuveville-sous-Montfort. Ce mardi 28 octobre, un jeune de 16 ans, en conduite accompagnée, a été arrêté à 147 km/h sur une route départementale limitée à 80 km/h. À ses côtés, sa mère, accompagnatrice désignée. L’affaire, relatée par les gendarmes des Vosges sur Facebook, a immédiatement fait réagir.

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Contrôle routier de la gendarmerie sur une départementale à 80 km/h à La Neuveville-sous-Montfort, automne, feux bleus allumés.
La gendarmerie immobilise un véhicule sur une départementale vosgienne, rappel sévère aux règles en conduite accompagnée.

Dans leur message, les militaires du peloton motorisé de Bulgnéville rappellent un principe simple : « La conduite accompagnée, c’est apprendre à protéger, pas à prendre des risques ». Le véhicule immobilisé, le retrait du livret d’apprentissage et les suites administratives possibles donnent la mesure de ce qui s’est joué en quelques secondes.

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Peugeot 5008 de la Gendarmerie nationale stationné lors d’un contrôle, ciel couvert et environnement autoroutier.
Un 5008 de la Gendarmerie sur une aire d’autoroute : cliché net et exploitable pour illustrer un contrôle routier. Kevin.B / Wikimedia Commons — CC BY-SA 4.0.
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« 147 km/h au lieu de 80 » : un contrôle qui a surpris jusqu’aux gendarmes

Mardi 28 octobre, sur une portion limitée à 80 km/h, le compteur du jeune conducteur grimpe. Les gendarmes du peloton motorisé, en contrôle, le flashent à 147 km/h. Dans l’habitacle, l’image interroge : au siège passager, la mère, accompagnatrice officielle, censée encadrer les trajets, veille normalement à ce que l’apprentissage reste dans un cadre sécurisé. Ce n’est pas tous les jours que les militaires croisent un tel dépassement de vitesse avec un conducteur mineur. D’où la tonalité claire donnée sur les réseaux sociaux : l’objectif de la conduite accompagnée n’est pas de tester les limites, mais d’installer des réflexes prudents et stables.

Derrière la scène, il y a une réalité concrète. Un contrôle s’effectue, des mesures sont prises, un véhicule immobilisé. Et une question de fond se pose, presque immédiatement : jusqu’où peut-on tolérer la légèreté au volant lorsqu’un apprentissage est en cours, que la personne censée guider est présente, et que les règles de base — ici la vitesse — sont si nettement franchies ?

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La présence de l’accompagnatrice au cœur des interrogations

Ce qui marque, dans ce dossier, c’est moins l’âge du conducteur que la configuration très particulière du trajet. L’adolescent de 16 ans n’était pas seul, il n’était pas en situation d’autonomie : la mère, placée à l’avant, est mentionnée comme accompagnatrice « désignée ». Les mots ont leur importance. Un accompagnateur, par définition, n’est pas un simple passager, et sa place implique une vigilance de tous les instants. Ici, la vitesse relevée ne laisse pas de place au doute. C’est précisément cette contradiction — un cadre censé rassurer, et un comportement qui l’explose — qui nourrit l’émotion.

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Les gendarmes ne s’attardent pas sur des détails techniques. Ils mettent l’accent sur l’essentiel : encadrer, sécuriser, apprendre dans la durée. La phrase qui clôt leur publication tient presque lieu de ligne de conduite : « apprendre à protéger ». Une formule brève, qui dit autant l’esprit du dispositif que la déception devant ce qui vient de se produire.

SUV Peugeot 5008 sérigraphié gendarmerie arrêté sur une aire en Alsace, vue latérale, ciel clair et environnement routier dégagé
Un véhicule de la gendarmerie, image de contrôle routier au quotidien.
Crédit : Skymorpher / Wikimedia Commons (CC BY-SA 4.0)

Des conséquences immédiates et des risques très concrets

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Dans l’immédiat, le véhicule a été immobilisé. Le jeune, lui, s’est vu retirer son livret d’apprentissage. Selon ce qui est indiqué, il pourrait ne plus passer le permis avant trois ans. Là encore, nulle dramatisation, juste la traduction d’un grand excès de vitesse en phase d’apprentissage. Du côté de la mère, les gendarmes évoquent une amende, un retrait de six points, une suspension du permis et la confiscation de la voiture parmi les risques encourus. Autrement dit, les conséquences ne sont pas symboliques, elles touchent directement au droit de conduire, donc à la mobilité quotidienne.

Ce qui frappe, c’est la netteté des suites envisagées pour les deux occupants. D’un côté, l’apprenant qui voit sa trajectoire vers l’examen potentiellement bouleversée. De l’autre, l’adulte responsable, exposé à des sanctions lourdes. Le message adressé par ce double niveau de conséquences est lisible par tous : en conduite accompagnée, aucun relâchement ne passe.

Façade de la mairie de La Neuveville-sous-Montfort, bâtiment clair, place dégagée, ciel bleu, journée ensoleillée
Un village des Vosges au cœur de l’actualité routière du jour.
Crédit : Rauenstein / Wikimedia Commons (CC BY-SA 3.0)
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À La Neuveville-sous-Montfort, un fait divers qui rappelle l’esprit de l’apprentissage

Le cadre d’un village des Vosges, une route départementale, un après-midi d’octobre : le décor pourrait être celui de n’importe quel entraînement de conduite. C’est sans doute ce qui le rend si parlant. On imagine une scène où l’apprenant, déjà à l’aise, pousse un peu trop, puis beaucoup trop. On imagine aussi le moment du contrôle, le silence dans l’habitacle, la prise de conscience immédiate. Ce n’est pas un cas d’école tiré d’un manuel, c’est un trajet réel, stoppé par des gendarmes qui font leur travail.

Ce fait divers tient en quelques lignes, mais il donne à voir ce qui se joue au quotidien dans des milliers de voitures où des jeunes s’initient à la conduite. Et il rappelle une évidence que l’on perd parfois de vue : l’apprentissage n’est pas une échappée hors-cadre, c’est une phase exigeante, avec des repères clairs. Mais saviez-vous que de nombreux messages de prévention publiés par les forces de l’ordre insistent désormais sur la responsabilité partagée entre le jeune au volant et l’adulte à ses côtés ? Sans entrer dans la technicité des règles, l’affaire de La Neuveville-sous-Montfort illustre ce « contrat moral » minimal qui lie les deux.

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« Apprendre à protéger » : quand une formule résume l’enjeu

Dans la publication relayée par les gendarmes, la phrase finale agit comme un rappel à la boussole. Parler d’« apprendre à protéger », c’est replacer la conduite accompagnée au niveau où elle doit se situer. Protéger l’apprenant d’abord, en lui évitant de prendre des habitudes dangereuses. Protéger les autres ensuite. Parce que chaque excès engage la sécurité des tiers. Protéger enfin la possibilité même de conduire demain, puisque le livret d’apprentissage retiré et la perspective d’un décalage de trois ans pour le permis ne sont pas des abstractions.

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On pourrait se dire que tout cela va de soi. Pourtant, l’épisode montre que la tentation de tester la vitesse peut s’inviter, même lorsqu’un adulte occupe le siège passager. Ce détail que peu de gens connaissent quand ils ne sont pas passés par là, c’est le rôle psychologique de l’accompagnateur : son regard calme, ses consignes mesurées, sa capacité à dire « on ralentit », « on garde la marge ». À La Neuveville-sous-Montfort, tout s’est joué sur un écart si spectaculaire qu’il a emporté ce cadre. D’où l’accent mis sur le rappel des responsabilités.

Panneau circulaire rouge et blanc indiquant 80 km/h sur une route française, environnement végétalisé
80 km/h sur départementale : un rappel simple, ici brutalement franchi.
Crédit : Marc Mongenet / Wikimedia Commons (CC BY-SA 4.0)

Après le choc, le temps long des suites

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Dans l’immédiat, l’histoire tient en une immobilisation de véhicule et en des documents retirés. Mais elle ouvre aussi un temps long, celui des démarches, des décisions à venir, des conséquences scolaires ou professionnelles possibles quand on pensait avancer pas à pas vers le permis. Pour la mère, les mots employés — amende, retrait de six points, suspension du permis, confiscation — sonnent comme un inventaire de risques. Pour le jeune, « ne plus passer le permis avant trois ans » ressemble à une ligne de vie décalée d’un coup.

Ce sont des mots lourds, mais ils correspondent à la gravité du grand excès de vitesse relevé. Et ils rappellent une autre vérité simple, souvent répétée sans toujours être entendue : la vitesse, ce n’est pas qu’un chiffre sur un panneau, c’est un choix qui entraîne une chaîne de conséquences dont on ne maîtrise jamais vraiment l’issue. Ici, elle prend la forme d’un apprentissage interrompu et d’une parentalité exposée, sous le regard des militaires qui ont voulu, par leur message, faire de ce cas un repère pour tous.

Vue arrière d’une Renault Mégane RS aux couleurs de la gendarmerie nationale, stationnée en extérieur
Les moyens d’intervention des pelotons motorisés.
Crédit : Kyah117 / Wikimedia Commons (CC BY-SA 4.0)
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Que retenir ?

Un point, enfin, que la publication des gendarmes souligne sans détour : au-delà de l’immobilisation du véhicule, le livret d’apprentissage a été retiré au jeune conducteur, et il pourrait ne pas être autorisé à passer le permis avant trois ans — une perspective qui, à elle seule, mesure le poids de ce trajet de trop.

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