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Elle demande à une élève d’enlever son voile : elle se retrouve menacée de mort

Publié par Gabrielle Nourry le 21 Juin 2022 à 1:04

Une conseillère principale d’éducation (CPE) est menacée de mort après avoir demandé à une élève de retirer son voile lors d’une épreuve du baccalauréat. Une enquête a été ouverte vendredi 17 juin.

Une élève voilée interdite de passer une épreuve du Bac

Les faits remontent au jeudi 16 juin. Une jeune fille voilée s’est présenté aux épreuves du baccalauréat à son centre d’examen du lycée Charlemagne à Paris. La conseillère principale d’éducation aurait interdit l’entrée de l’élève si elle ne retirait pas son voile.

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Les versions des faits des deux femmes concernées divergent. La CPE affirme que l’élève a refusé de retirer son voile. Mais la jeune femme voilée assure le contraire. Elle confirme avoir enlevé son voile mais n’avoir pas pu accéder à son épreuve du baccalauréat pour autant.

L’histoire est rapidement devenue virale sur les réseaux sociaux. Les internautes se sont emparés du sujet et ont publié de nombreux tweets. Certains ont parfois été menaçants, l’identité de la CPE a fini par être dévoilée mettant en danger sa vie.

élève voilée

La CPE reçoit des menaces de mort en ligne

Une enquête pour « harcèlement moral en ligne et mise en danger de la vie d’autrui par diffusion d’informations relatives à la vie privée, familiale ou professionnelle » a été ouverte vendredi 17 juin par le pôle national de lutte contre la haine en ligne du parquet de Paris.

La conseillère principale d’éducation a porté plainte suite aux nombreuses menaces de mort qu’elle a reçues sur les réseaux sociaux. Depuis l’assassinat de Samuel Paty,  la mise en danger de la vie d’autrui par la diffusion d’informations sur la vie privée, familiale et professionnelle est devenu un délit.

La CPE et l’élève ont été entendues par les policiers. La jeune fille n’est pas mise en cause dans l’enquête. Par ailleurs, au regard de la loi, l’établissement n’est pas en tort. Depuis 2004, « le port de signes ou tenues par lesquels les élèves manifestent ostensiblement une appartenance religieuse est interdit » .