Gaza : la députée LFI Emma Fourreau entame une grève de la faim après l’interception de son bateau par Israël
De nombreux regards étaient tournés vers l’Handala depuis quelques semaines maintenant. La Flotille de la liberté en direction de Gaza a été intercepté par l’armée israélienne.
Pour lutter contre cette décision, l’un des membres, la députée Emma Fourreau a entamé une grève de la faim.

Une défaite de plus pour la liberté à Gaza
Le 27 juillet 2025, le Handala, un bateau propalestinien de la « Flottille pour la liberté », a été intercepté par l’armée israélienne alors qu’il naviguait en Méditerranée, à 100 km des côtes de Gaza.
Parti de Syracuse le 13 juillet, ce navire avait pour mission de briser le blocus naval israélien imposé à Gaza, afin d’apporter un peu d’aide humanitaire aux habitants d’une région ravagée par plus de 21 mois de conflit.
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Parmi les passagers, des militants venus de dix pays, dont deux élues françaises de La France insoumise, notamment l’eurodéputée Emma Fourreau.
Avant même leur arrestation, ils avaient averti qu’ils entameraient une grève de la faim si l’armée israélienne les interceptait. Ce qui s’est produit, sans grande surprise.
Emma Fourreau raconte : « On n’était plus qu’à 7h de bateau de Gaza, quand notre alarme a sonné. Très vite, 35 soldats israéliens se sont retrouvés sur notre bateau, lourdement armés et masqués ».
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Elle dénonce la violation du droit international et les conditions de détention, avec menottes, fouilles humiliantes et moqueries, et pointe du doigt aussi l’absence de soutien du gouvernement français, alors même que le ministre des Affaires étrangères qualifiait leur action d’« initiative irresponsable ».
Plusieurs membres de la Flotille rapatriés en France
Après leur arrestation dans la nuit du 26 au 27 juillet 2025, 19 membres d’équipage ont été incarcérés en Israël puis présentés devant un tribunal. Plusieurs, dont Emma Fourreau, ont refusé de signer une expulsion volontaire et ont donc été maintenus en détention, tandis que d’autres ont accepté d’être expulsés.
Mardi 29 juillet 2029, Emma Fourreau a été rapatriée en France, et a confié qu’ils « n’avaient rien à regretter » : « On a fait ce qu’il fallait ».
Elle raconte aussi comment les autorités israéliennes tentaient de la filmer constamment, notamment pour « montrer que j’étais bien traitée », ce à quoi elle et onze autres membres ont répondu par une grève de la faim et de la soif et a refusé de collaborer à ce qu’ils appellent « la propagande habituelle d’Israël ».
Pour Emma Fourreau, ce combat continuera : « Il y aura d’autres bateaux tant qu’il y aura un blocus illégal ».
En France, le retour des militants a été célébré par des rassemblements organisés un peu partout en France.
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