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Lycéenne portant le voile refusée à une épreuve du bac : des témoins contestent la version de la CPE

Publié par Quentin VIALLE le 23 Juin 2022 à 23:33

Selon la CPE du lycée Charlemagne, à Paris, une élève n’a pas pu passer une épreuve du baccalauréat car elle refusait d’enlever son voile. Une version contestée par plusieurs témoins, qui mettent en avant un acte islamophobe. Tous les détails avec le TDN dans la suite de cet article.

Paris : Une lycéenne voilée empêchée de passer une épreuve du bac

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L’incident a eu lieu jeudi dernier. Ce jour-là, une jeune fille voilée s’est présentée devant le lycée Charlemagne, établissement dans lequel elle n’est pas scolarisée, pour y passer une épreuve du baccalauréat de français. Seulement voila, cette dernière aurait été interdite de pénétrer dans le lycée parce qu’elle portait le voile. Deux versions s’opposent alors.

D’un côté, la CPE indique que l’élève aurait tout bonnement refusé de le retirer. De l’autre, la lycéenne affirme l’avoir enlevé sans avoir pu entrer. « Je ne comprenais pas ce qui m’arrivait car je n’avais plus le voile sur moi », a-t-elle confié, expliquant avoir été traitée comme « un monstre » ou « un animal ».

La version de la responsable pédagogique a toutefois été contestée par plusieurs témoins, notamment des employés du lycée parisien. Contactés par franceinfo, ils affirment que la jeune fille a immédiatement enlevé son voile lorsque la CPE lui a demandé. Ils pointent du doigt un acte assurément islamophobe. « Nous sommes profondément choqués de l’attitude de cette responsable envers la jeune lycéenne qui ne demandait qu’à passer son bac dans de bonnes conditions », ont expliqué certains membres du personnel signataires dans un communiqué.

Une lycéenne voilée refusée d'une épreuve du bac : plusieurs versions

La CPE victime de nombreuses menaces de mort sur les réseaux sociaux

Depuis l’incident, le nom de la conseillère principale d’éducation du lycée Charlemagne a été divulgué sur les réseaux sociaux, où elle a été visée par de nombreux messages d’une rare violence. Cette dernière a décidé de porter plainte. Dans ce sens, une enquête a été ouverte pour « menaces de mort, harcèlement moral en ligne et mise en danger de la vie d’autrui par diffusion d’informations relatives à la vie privée, familiale ou professionnelle ».

Source : Franceinfo