Nicolas Sarkozy condamné à 5 ans de prison : Voici ce qui pourrait lui permettre d’y échapper
Condamné à cinq ans de prison, Nicolas Sarkozy accuse le coup et pointe du doigt une justice incompétente.
Nicolas Sarkozy, libre grâce à l’article 729 ?
Un chef de l’État en prison ? La question est en suspens depuis ce 25 septembre, date à laquelle le verdict a été rendu : cinq ans de prison avec mandat de dépôt à effet différé et exécution provisoire et 100 000 euros d’amende. L’ex-président a également été déchu des droits civiques, civiles et de famille pendant cinq et s’est vu attribuer une inéligibilité de même durée. Attendu de pied ferme par les journalistes, Nicolas Sarkozy a fait le choix de rester digne. « S’ils veulent absolument que je dorme en prison, je dormirai en prison. Mais la tête haute », déclare-t-il ainsi.
Tantôt satisfaits, tantôt scandalisés par la décision du juge, les Français se demandent s’il est réellement possible qu’un ancien président de la République se mêle à la population carcérale.
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Nicolas Sarkozy vient d'être condamné à 5 ans d'emprisonnement ferme avec mandat de dépôt et exécution provisoire alors que :
– il est relaxé pour financement illégal de sa campagne,
– il est relaxé pour corruption,
– il est relaxé pour recel de corruption
Il ne subsiste qu'une… pic.twitter.com/zppF3imXGu— Jean-Paul GARRAUD (@JPGarraud) September 25, 2025
Si aucune loi ne s’y oppose, le recours l’article 729 du Code de procédure pénale peut contribuer à ce qu’il ne dorme pas en prison. Ce, quand bien même le verdict exige qu’il intègre un établissement pénitentiaire. Cet article prévoit en effet qu’à partir de 70 ans, « la libération conditionnelle peut être accordée dès lors que l’insertion ou la réinsertion du condamné est assurée ». Il se trouve que Nicolas Sarkozy est dans l’année de ses 70 ans.
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« Cette injustice est un scandale »
L’article précise encore que « le détenu peut demander une libération conditionnelle s’il a effectué un certain temps en prison, qu’il a fait des efforts sérieux de réadaptation sociale (exemple : travail en prison, apprentissage de la lecture et de l’écriture) et qu’il présente certaines garanties ». Dans certains cas, il peut accéder à la liberté conditionnelle sans répondre à toutes ces exigences. Dans ces conditions, les décideurs se basent uniquement sur l’âge du condamné.
Pour l’heure, il revient à la justice de se positionner sur les conditions de détention ou sur un potentiel aménagement de peine. À noter que la conditionnelle peut intervenir rapidement, dès que le condamné a franchi les portes de la prison.
Gratifié d’un bracelet électronique du 7 février au 12 mai de cette année, l’ex-maire de Neuilly-sur-Seine avait alors bénéficié du régime de la libération conditionnelle. « Cette injustice est un scandale !« , s’écrie-t-il à la sortie de l’audience. Et le futur détenu de poursuivre : « Je suis innocent […] Ce qui s’est passé aujourd’hui, dans cette salle du tribunal correctionnel est d’une gravité extrême pour l’État de droit, la confiance que l’on peut avoir pour la justice […] Plus de dix ans d’enquête, des millions d’euros dépensés pour trouver un financement libyen dont le tribunal correctionnel a dit qu’il n’avait pu être trouvé dans ma campagne ».
- 26/09/2025 à 18:17je ne connais aucun justiciable qui dit avoir mérité sa peine
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