Pérou : un prêtre obligé de démissionner après avoir couché après 17 femmes
Premier évêque à démissionner sous le pontificat de Léon XIV, Mgr Ciro Quispe López, 51 ans, est au cœur d’un scandale qui secoue l’Église péruvienne.
Accusé d’avoir entretenu des relations avec 17 femmes, dont une religieuse, l’évêque de Juli a été poussé à quitter ses fonctions après une enquête du Vatican. Il est aussi visé par des soupçons de détournement de fonds.
Un prêtre contraint de démissionner
C’est une première sous le pontificat de Léon XIV. Mgr Ciro Quispe López, évêque de Juli au Pérou, a remis sa démission au pape après qu’une enquête du Vatican a confirmé qu’il entretenait des relations avec plusieurs femmes, rapporte le Times ce mardi 7 octobre.
La démission, officialisée dans une bulle papale datée du 24 septembre, ne donnait pas de détails, mais selon le quotidien britannique, l’homme d’Église de 51 ans aurait eu jusqu’à 17 maîtresses.
À lire aussi
Trois d’entre elles, ainsi que la femme de ménage de l’évêque, ont été entendues par les enquêteurs du Saint-Siège. Leurs témoignages ont permis de retracer un comportement jugé inapproprié.
L’affaire a démarré mi-2024, quand le journaliste Kevin Moncada, du quotidien péruvien Sin Fronteras, a révélé une altercation entre deux jeunes femmes liées à l’évêque.
Le Vatican aurait ensuite recueilli des messages, photos et vidéos confirmant les multiples liaisons du prélat.
Une histoire digne d’un film
Selon la journaliste Paola Ugaz, citée par le Daily Mail et le Times, ce scandale a pris une tournure de feuilleton.
À lire aussi
« Une religieuse qui était l’une des maîtresses de Quispe était jalouse d’une avocate que l’évêque fréquentait également et a envoyé des informations sur ses aventures à une troisième maîtresse », raconte-t-elle, avant de préciser : « La plupart des 17 femmes avaient trop peur pour se manifester, car elles avaient peur de lui ».
D’après ses informations, la femme de ménage aurait aussi joué un rôle clé : elle aurait dénoncé son employeur après avoir reçu par erreur des vidéos destinées à ses amantes et retrouvé à plusieurs reprises des cheveux féminins dans la salle de bain.
En plus de ses liaisons, Mgr López fait l’objet d’une enquête pour détournement de fonds : il aurait transféré du mobilier d’une propriété de l’Église vers une chaîne de restaurants appelée Patas Arriba.
Malgré la gravité des faits, le religieux nie tout en bloc, et parle d’une « campagne de diffamation orchestrée par des mains obscures ».