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« Ils me prenaient pour un drogué » : la sieste d’un père de famille vire au cauchemar à cause d’un scarabée coincé dans son oreille

Publié par Killian Ravon le 03 Nov 2025 à 1:30

Un trentenaire américain a été pris d’une douleur aussi soudaine qu’incompréhensible, au point d’affoler l’équipe des urgences. D’abord soupçonné d’être sous l’emprise de stupéfiants tant son agitation paraissait incohérente, il souffrait en réalité d’un envahisseur très concret : un scarabée blotti tout contre son tympan.

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Médecin examinant l’oreille d’un patient à l’otoscope aux urgences, avec le scarabée extrait dans un gobelet stérile au premier plan.
Aux urgences, quelques minutes ont suffi pour identifier et extraire l’intrus tapi contre le tympan.

L’épisode, glaçant, rappelle à quel point ces mésaventures, rares mais bien réelles, peuvent basculer en quelques minutes d’une simple gêne à une panique totale.

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« J’ai quelque chose dans l’oreille » : la douleur qui réveille en sursaut

L’histoire commence par une sieste sur un canapé neuf. Brendan Doyle, 31 ans, s’assoupit dans son salon, avant de se réveiller d’un bond avec une sensation étrange dans l’oreille. Le premier réflexe est aussi banal que rassurant : il demande à son épouse de jeter un œil. En surface, rien de visible. Pourtant, le « grattement » devient vite pincement, puis douleurs aiguës, un crescendo qui l’oblige à quitter le domicile pour filer aux urgences. À ce stade, il décrit un « bruit » qui semble provenir de sa caisse de résonance intérieure, amplifié à chaque micro-mouvement. Ce ressenti, parfaitement cohérent lorsqu’un corps étranger s’approche du conduit auditif, suffit à faire grimper l’angoisse d’un cran, surtout quand la cause demeure invisible.

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Gros plan horizontal d’un scarabée noir sur sol naturel, corps lustré et pattes visibles, parfaitement net au premier plan.
Un coléoptère noir, discret mais tenace, comme celui retrouvé tout contre le tympan.
Crédit : Bernard DUPONT / CC BY-SA 2.0
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Dans le couloir des urgences, le malentendu : un « bad trip » suspecté

C’est là que tout déraille : dans le couloir de l’hôpital, la douleur explose. Le patient se tord, crie, ne parvient plus à se contenir. Pour les soignants, la scène colle aux signes d’un épisode psychotique. Ils l’interrogent : a-t-il consommé de la drogue ? Sur le moment, l’hypothèse paraît rationnelle : un trentenaire très agité, un discours confus, une souffrance difficile à objectiver. Mais le comportement incohérent n’est qu’un trompe-l’œil : ces mêmes symptômes peuvent traduire un stimulus mécanique d’une intensité folle, ici un insecte dans l’oreille qui cogne, vibre et « mord » littéralement une zone ultra-sensible.

Photo horizontale très détaillée d’un scarabée Cyphochilus, corps clair et texture des élytres parfaitement visible.
Autre espèce de coléoptère, macro impressionnante pour visualiser la taille et la texture.
Crédit : Andy Parnell / CC BY-SA 4.0
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Le diagnostic qui change tout : un scarabée noir près du tympan

L’examen clinique met fin au quiproquo. Les soignants identifient un corps étranger vivant, installé tout près du tympan. Le squatteur ? Un scarabée noir, de moins de cinq centimètres, tapi au chaud dans le conduit auditif. L’extraction est rapide : l’intrus est expulsé, et la douleur s’effondre aussitôt. Plus tard, le patient racontera l’épreuve avec des mots simples mais parlants : chaque son produit par l’insecte, tapotement ou battement d’ailes, semblait décuplé à l’oreille. Et ses pinces ? « Elles me mordaient l’intérieur encore et encore. » L’image est rude, mais chacun visualise à quel point un tympan stimulé au millimètre peut rendre n’importe qui hors de lui, sans qu’aucune substance n’entre en jeu.

Photo horizontale d’un technicien ENT examinant l’oreille d’un patient avec un otoscope dans une salle médicale.
L’examen à l’otoscope, geste clé pour vérifier le conduit auditif et le tympan.
Crédit : Christina Clarke / US Navy
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Pourquoi ces intrus s’invitent-ils dans nos oreilles ?

Les scarabées affectionnent les espaces étroits qui les protègent des prédateurs. Une oreille offre à la fois obscurité, chaleur et humidité : un abri rêvé. Au repos, lorsque l’on s’allonge, la posture facilite d’ailleurs ce genre d’intrusion opportuniste, surtout si l’environnement immédiat abrite déjà le petit animal. Ce qui rend l’épisode si pénible, c’est la proximité avec le tympan, une membrane fine qui vibre au moindre contact. Imaginez une mini-foreuse contre une cloche : les micro-mouvements deviennent tonitruants, et le cerveau prend la fuite par la douleur. C’est également ce qui explique l’agitation souvent observée aux urgences : l’organisme cherche mécaniquement à échapper au stimulus.

Vue horizontale d’une soignante examinant l’oreille d’une collègue à l’otoscope, cadrage serré sur l’oreille.
Aux urgences, quelques secondes suffisent pour repérer un corps étranger vivant.
Crédit : USAF
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Ce qu’il faut faire quand un insecte se coince dans l’oreille

D’abord, ne pas paniquer et ne rien enfoncer dans l’oreille. Un coton-tige, une pince à épiler ou tout objet rigide risquent de pousser l’insecte plus profondément et d’aggraver l’irritation. Le réflexe le plus prudent consiste à consulter rapidement pour une extraction en sécurité. Une présence prolongée d’insecte dans l’oreille expose à une inflammation, à des infections locales et, dans de rares cas, à une perforation du tympan. En attendant, rester immobile, tête légèrement inclinée du côté de l’oreille concernée, peut limiter les déplacements de l’intrus. L’objectif n’est pas d’improviser des gestes techniques, mais d’éviter d’empirer la situation avant l’intervention des soignants. Mais saviez-vous que certaines douleurs auriculaires sans cause apparente peuvent, elles aussi, mimer un « coup de folie » tant la zone est hyper-sensible ?

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Le canapé, ce suspect inattendu que personne ne regarde

Dans le cas de Brendan Doyle, un détail fait tilt : le canapé était neuf. Rien ne prouve qu’un insecte s’y trouvait à l’achat, mais l’hypothèse la plus probable reste celle d’un passager clandestin. Les meubles et textiles volumineux peuvent abriter des petites bêtes discrètes, qui ne se remarquent qu’une fois réveillées par un mouvement ou une source de chaleur. C’est aussi pour cela que la scène survient lors d’une sieste : le silence, l’absence de gestes brusques, la température du corps et la géographie de l’oreille ouverte composent un alignement idéal pour une incursion. Ce détail que peu de gens connaissent : dans les faits divers médicaux, la source est souvent ordinaire, presque banale, loin des scénarios exotiques.

Un épisode qui glace, mais une issue favorable

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Heureusement, le père de famille s’en sort sans séquelles. L’extraction du scarabée met fin à la douleur, et le malentendu initial — l’accusation de drogue — se dissipe aussitôt. Reste la trace psychologique : l’idée d’un insecte dans l’oreille marque durablement, au point de faire regarder autrement ce canapé neuf. L’histoire circule parce qu’elle coche toutes les cases de l’angoisse moderne : un lieu familier, un moment de détente, et l’irruption d’un minuscule prédateur mécanique qui transforme une pièce de vie en salle d’urgence. C’est aussi une piqûre de rappel sur la prudence à adopter face aux douleurs auriculaires violentes et soudaines : il n’y a pas toujours d’explication chimique aux comportements qui paraissent déraisonnables.

Long couloir d’hôpital moderne, éclairage doux et circulation calme, perspective fuyante en format horizontal.
Du couloir des urgences au box d’examen, une affaire réglée en quelques minutes.
Crédit : See1,Do1,Teach1 / CC BY 2.0

Que retenir ?

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Le point qui change tout se niche dans un détail : l’animal avait probablement été « livré » avec le canapé. Une hypothèse simple, presque prosaïque, mais qui éclaire d’un autre angle toute la scène — et explique pourquoi une simple sieste a suffi à déclencher ce cauchemar auditif.

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