Un serveur turc est condamné après avoir tenté d’égorger son collègue tout en criant « Allah Akbar »
La journée de travail se termine très mal dans un restaurant du 10e arrondissement de Paris. En colère contre son collègue, un serveur a pris son couteau et l’a attaqué. En même temps, il a crié « Allah Akbar ». Pourquoi leur conflit a-t-il dégénéré de cette manière ? Quelles étaient les motivations de l’accusé ? Les détails !
Le serveur se rend auprès de la police !
L’accusé un homme de 31 ans, s’appelle Ozan E., un réfugié politique turc, d’origine kurde. Le 13 novembre dernier, alors qu’il travaillait au sein d’un restaurant à Paris, lui et sa victime ont eu une altercation. Le ton hausse et tout d’un coup, le serveur prend un couteau à pain avant de se jeter sur sa cible !
Personne n’a pu les séparer, tellement la scène était violente. Le serveur a abattu son arme sur son collègue à plusieurs reprises avant de se retirer. Quelques instants plus tard, alors qu’il était sorti du restaurant, Ozan a de nouveau répliqué. En regardant les images de vidéosurveillance, on voit qu’il n’a pas encore évacué sa rage !
D’après les témoins, les deux collègues se seraient disputés à cause d’une histoire de plats qui refroidissent. Quoi qu’il en soit, l’accusé a rejoint le bureau de la police vers minuit. Des agents le menottent et le mettent en garde à vue après avoir entendu son histoire. Selon leurs dires, il était « maître de soi et les yeux brillants ».
La victime aurait pu y passer !
Au tribunal, le juge exclut la thèse terroriste, puisque l’accusé est passé aux aveux. À la place, ce serveur fait face à des accusations de « violences avec armes ». De son côté, la victime a dû se rendre à l’hôpital aussi vite que possible. Là, les médecins réalisent des points de suture au niveau de son bras et de son épaule.
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Par ailleurs, la victime a droit à une interruption totale de travail pendant 10 jours. Celui-ci raconte sa terreur au moment de l’altercation avec le serveur. « J’ai eu très peur. Il a tenté de m’égorger. Si je ne m’étais pas protégé avec mon épaule, il m’aurait touché la gorge. J’ai vu la mort en face », dit-il.
Quant au cri « Allah Akbar », l’accusé raconte que son collègue faisait toujours des remarques désobligeantes sur sa religion. Trois mois avant cet incident, sa victime lui aurait dit qu’il n’était pas assez strict. Pourtant, il affirme qu’il n’a aucun lien avec les organisations terroristes. « J’ai perdu mes moyens. J’ai perdu le contrôle de moi-même », dit-il en guise d’excuse.
Le serveur s’en sort plutôt bien !
Au vu des faits « inquiétants » et « particulièrement graves », le juge a décidé de se conformer à la requête de la procureure de la République. Ce serveur écope alors de 18 mois d’emprisonnement avec sursis. À cela s’ajoutent l’obligation de se faire soigner et l’interdiction d’entrer au 10e arrondissement de Paris.
Pour l’avocat de la défense, ce serveur turc devrait purger une peine plus lourde. D’après Maître Sophiane Ben Ali : « Quand on prend une arme et qu’on tape à plusieurs reprises en visant volontairement des parties vitales, la question de l’homicide doit se poser. Personne ne sait ce qui s’est passé dans la tête de Monsieur ce jour-là ».