Taïwan : Un employé a détruit une œuvre d’art en pensant que c’était un miroir sale
N’est pas amateur d’art qui veut. Certaines formes demandent une compréhension assez poussée. D’autres requièrent carrément une explication détaillée pour que les admirateurs puissent saisir le sens. Cette œuvre d’art, par exemple, est si complexe qu’elle a créé une confusion dans la tête d’un observateur moyen. Cela lui a valu une destruction irréparable !
Une œuvre d’art tout en symbolique !
Le musée de Keelung, à Taïwan, accueille actuellement une collection d’œuvres d’art assez lourde de sens. Son auteur, le brillant Chen Sung-chih, a voulu pousser les visiteurs à s’interroger sur certaines notions clés de la vie. Il les invite notamment à réfléchir sur « la mémoire, les rituels et la transformation ».
L’agence de presse Central News Agency a pris la peine de décortiquer l’ensemble des pièces pour les non-initiés. Sauf que le personnel d’un musée n’a pas forcément l’expertise nécessaire pour reconnaître une œuvre d’art !
L’équipe de surveillance, par exemple, n’est pas forcément constituée de férus d’art. Leur mission consiste à assurer la sécurité et indirectement le bon état des pièces entre leurs mains. Justement, un des membres de cette équipe taïwanaise a commis l’irréparable par excès de zèle !
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Des significations à la pelle !
Prenons le temps d’en savoir un peu plus sur la collection avant de détailler ses péripéties. Elle s’intitule Syntaxe inversée-16 et se compose d’un ensemble d’objets de décoration. Un miroir constituait un des œuvres d’art faisant partie de l’exposition. L’artiste l’a posé là pour symboliser les « disparitions, changements et évolutions traversés par les humains ».
Chaque élément de cette collection obéissait à une symbolique visant à encourager l’introspection et la réflexion. Maintenant, revenons à ce miroir. Il ne s’agit pas seulement d’une belle vitre qui se niche dans son cadre. Chen Sung-chih l’a volontairement sali afin de bien montrer le temps qui passe sans qu’on ne puisse l’arrêter !
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Au lieu d’utiliser la couleur comme les peintres, ce visionnaire a alors façonné la poussière pour en extraire une pensée. De cette simple manière, un objet du quotidien s’est transformé en œuvre d’art. Ainsi, ceux qui admirent ce miroir ne doivent pas s’arrêter sur son état physique. Ils doivent aussi chercher à approfondir le pourquoi de tant de saleté !
L’œuvre d’art devenu objet de décoration !
De son côté, notre protagoniste a un travail : veiller à ce que les pièces en sa présence soient impeccables et en sécurité. Par conséquent, son sang n’a fait qu’un tour en voyant l’état de ce miroir. Dans sa tête, la logique veut qu’un miroir soit propre pour que les gens puissent y contempler leurs reflets.
Or, cela semblait mission impossible sur celui du musée. Ainsi, armé d’un morceau de papier hygiénique, cet homme a entrepris de nettoyer cette œuvre d’art. Involontairement, il l’a réduit au statut de simple objet banal. Les autres membres du personnel qui ont vu cet attentat à l’art ont vivement arrêté la main de l’homme, mais le mal était déjà fait.
Le Bureau des affaires culturelles s’est dépêché de présenter leurs excuses les plus plates à l’artiste. Malheureusement, il n’y a rien qui puisse être fait pour restaurer cette œuvre d’art. Les responsables discutent avec les assurances afin d’évaluer le coût du préjudice et le montant de la réparation.