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Chocolats de Noël : un médecin alerte sur quatre best-sellers à surveiller de près

Publié par Killian Ravon le 07 Déc 2025 à 15:33

Vous avez déjà rempli votre placard de chocolats de Noël pour les fêtes, sans vraiment regarder les étiquettes ? Un médecin nutritionniste vient pourtant de tirer la sonnette d’alarme sur plusieurs références très populaires, bien connues des gourmands. Derrière leurs emballages festifs se cachent des recettes riches en sucres, en graisses saturées et en matières grasses ajoutées, loin du chocolat traditionnel.

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Assortiment de chocolats de Noël en boules et pralinés, présentés en boîtes festives devant un sapin lumineux.
Des chocolats de Noël brillants qui donnent envie, mais dont la composition mérite d’être regardée de près.

Dans son « Guide d’achat pour bien manger », le docteur Jean-Michel Cohen a passé au crible les boîtes et coffrets vendus en grande surface. Résultat : quatre produits stars, signés par de grands groupes comme Ferrero, Lindt, Nestlé ou Suchard, se retrouvent en bas de son classement. Leur nom exact n’est d’ailleurs pas forcément celui que vous imaginez…

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Photo horizontale d’une tablette de chocolat noir cassée en gros morceaux sur une surface claire, prête à être dégustée pendant les fêtes de fin d’année.
Une tablette de chocolat noir, base idéale pour des fêtes plus gourmandes mais mieux choisies.
Crédit : Pixabay
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Des chocolats de fête pas si innocents

Chaque année, les rayons se remplissent de boîtes brillantes, de calendriers de l’Avent et de ballotins prêts à être déposés sous le sapin. Ces chocolats font partie du décor de décembre, au point que l’on en glisse souvent machinalement un paquet dans le caddie, pour « faire plaisir » ou « au cas où des invités passent ».

Mais du point de vue des nutritionnistes, la magie des fêtes ne suffit pas à faire oublier la réalité des compositions. En s’intéressant spécifiquement aux chocolats de supermarché, Jean-Michel Cohen n’a pas seulement regardé le goût ou le marketing. Il a étudié la liste des ingrédients, la teneur en sucre, en matières grasses, la présence de huile de palme ou d’autres graisses végétales, ainsi que la taille des portions réellement consommées.

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Ce travail lui a permis de dresser un véritable palmarès des références vendues en grande distribution, des moins problématiques aux plus décevantes. Et dans ce classement, plusieurs produits issus de géants comme Ferrero, Lindt, Nestlé et Suchard se distinguent, mais pas dans le bon sens. Ils se retrouvent relégués en queue de peloton, avec des recettes qui s’éloignent nettement de ce que l’on attend d’un chocolat de qualité.

Cette analyse met en lumière quelque chose que peu de consommateurs ont le réflexe de vérifier : le chocolat de fête n’est pas toujours du « vrai » chocolat, au sens où le cacao et le beurre de cacao ne sont plus forcément au cœur de la recette. Et c’est précisément ce qui pose problème.

Assortiment de bonbons au chocolat vus de près sur une assiette, avec différentes formes et textures rappelant les boîtes de fêtes de Noël.
Mélange de bouchées chocolatées qui illustre bien la diversité – et parfois la richesse – des coffrets de Noël.
Crédit : Pixabay
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Quand la composition gâche la magie de Noël

Derrière les saveurs gourmandes et les textures fondantes se cachent souvent des recettes très travaillées, où le cacao n’est plus l’ingrédient principal. Les formules les moins bien notées par le nutritionniste ont un point commun : elles font la part belle aux graisses végétales et au sucre, bien plus qu’au cacao lui-même.

Pour réduire les coûts de production, beaucoup d’industriels remplacent une partie du beurre de cacao par d’autres matières grasses, comme l’huile de palme ou le karité. Or ces graisses sont généralement plus riches en acides gras saturés. Quand on les associe à une grande quantité de sucre, on obtient un produit très dense sur le plan énergétique, mais pauvre en qualités nutritionnelles.

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Autre détail que l’expert souligne : la longueur de la liste d’ingrédients. Plus elle s’allonge, plus on voit apparaître d’additifs, d’arômes, d’émulsifiants et de poudres diverses destinées à améliorer la texture, le fondant ou la conservation. Ce profil est typique de nombreux chocolats de fêtes vendus en coffrets, qui s’éloignent encore un peu plus d’un simple mélange de cacao, de beurre de cacao et de sucre.

Mais saviez-vous que l’ordre des ingrédients sur l’emballage est lui aussi riche d’enseignements ? Quand le sucre apparaît en première position, et que la pâte de cacao arrive loin derrière les graisses végétales, cela signifie très concrètement que vous achetez d’abord du sucre et des matières grasses, bien avant du chocolat.

Plaques de chocolat de Noël faites maison, garnies de fruits secs et d’éclats colorés, disposées de façon horizontale sur un support sombre.
Des chocolats de Noël maison, une alternative pour contrôler les ingrédients tout en gardant l’esprit festif.
Crédit : Unsplash via Wikimedia Commons
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Le piège des graisses et des sucres cachés

Pris ensemble, les quatre produits pointés par le médecin nutritionniste illustrent parfaitement ce que les spécialistes reprochent aux chocolats de supermarché. Ils concentrent beaucoup de sucres et de graisses dans des portions qui paraissent raisonnables, mais qui font vite exploser les apports de la journée.

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Dans son classement, l’auteur rappelle par exemple qu’un seul rocher de 35 g affiche déjà 197 kcal. Autrement dit, quelques bouchées suffisent pour atteindre l’équivalent d’un véritable encas, voire d’un petit dessert complet. Et comme ces chocolats se picorent souvent sans y penser, devant un film ou au moment du café, la surconsommation est fréquente.

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Ce profil très sucré et très gras n’est pas sans conséquence lorsque ces produits sont consommés en excès. Les spécialistes rappellent qu’à long terme, l’abus de ce type de confiseries peut favoriser la prise de poids et augmenter le risque de maladies cardiovasculaires ou de diabète de type 2. Là encore, ce n’est pas tant le fait de manger un chocolat de temps en temps qui est en cause, mais la répétition des petits plaisirs riches en calories pendant toute la période des fêtes.

Le problème ne se limite pas aux seuls rochers ou pralinés. Certains chocolats présentés comme frais, mentholés ou plus « légers » contiennent eux aussi une combinaison généreuse de sucre, de sirop de glucose et de graisses végétales. La texture aérienne ou la sensation de fraîcheur peuvent donner l’illusion d’un produit moins riche, alors que la composition raconte une tout autre histoire.

Ce détail que peu de gens connaissent encore, c’est que la structure même de ces bouchées – sucre rapide, matières grasses fondantes, arômes puissants – encourage à en reprendre sans réfléchir. D’où l’importance, insiste Jean-Michel Cohen, de savoir exactement ce que l’on achète, surtout quand il s’agit de produits que l’on offre à toute la famille.

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Comment mieux choisir son chocolat pour les fêtes

L’objectif du médecin nutritionniste n’est pas de bannir tout chocolat des tables de Noël, mais d’aider les consommateurs à faire de meilleurs choix. Dans son guide, il rappelle d’abord qu’il vaut mieux se méfier du chocolat blanc.

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Ce dernier ne contient pas de cacao à proprement parler, seulement du beurre de cacao, du sucre et du lait. Il est donc particulièrement riche en sucres et en graisses, sans apporter les composés intéressants du cacao, comme c’est le cas pour le chocolat noir.

Jean-Michel Cohen recommande ainsi de limiter les gourmandises composées en grande partie de chocolat blanc. Elles cumulent souvent sucres rapides, matières grasses et additifs, pour un intérêt nutritionnel très limité. Là encore, tout se joue sur la fréquence et la quantité, mais autant garder ces produits pour des occasions vraiment exceptionnelles.

Gros plan horizontal sur des chocolats de Noël emballés dans des papiers colorés, évoquant les assortiments festifs des rayons saisonniers.
Ces chocolats joliment emballés rappellent que le packaging ne dit pas tout sur la qualité nutritionnelle.
Crédit : Gnu-Bricoleur / Wikimedia Commons
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D’autres types de chocolat à privilégier

À l’inverse, le médecin encourage à privilégier le chocolat noir contenant au moins 70 % de cacao. Ce type de chocolat est moins sucré et plus riche en pâte et en beurre de cacao. C’est dans cette catégorie que l’on retrouve en général les meilleurs profils nutritionnels : plus de cacao, moins de sucre, moins de graisses ajoutées autres que le beurre de cacao.

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Que l’on achète chez un artisan chocolatier ou en grande surface, le réflexe reste le même : prendre quelques secondes pour lire l’étiquette. Idéalement, le cacao doit apparaître en premier ingrédient, devant le sucre. Le beurre de cacao devrait être la seule matière grasse ajoutée, sans graisses végétales de substitution. Enfin, la liste d’ingrédients la plus courte possible est un bon indicateur que le produit a été peu transformé.

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En gardant ces repères simples et en savourant quelques carrés de bonne qualité plutôt qu’une poignée de bouchées très riches, il devient nettement plus facile de profiter des fêtes sans faire exploser les sucres ajoutés et les graisses saturées. Et au passage, cela permet aussi de mieux apprécier les chocolats que l’on choisit vraiment, au lieu de les grignoter distraitement.

Truffes au chocolat disposées en rang sur une assiette, vue de dessus, évoquant un dessert de fête servi après le repas de Noël.
Des truffes au chocolat plus proches du dessert que du simple carré de cacao.
Crédit : Arnold Gatilao / Wikimedia Commons

Ces quatre références très connues dans le viseur

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Reste à savoir quels sont ces quatre chocolats de Noël très populaires qui se retrouvent en bas du classement de Jean-Michel Cohen. C’est ici que les conclusions du médecin nutritionniste deviennent particulièrement concrètes, car il s’agit de produits que beaucoup de foyers achètent chaque année sans se poser de questions.

Parmi les moins bien notés, on trouve d’abord les rochers L’Original Lait de Suchard. Selon l’analyse rapportée dans son guide, ces chocolats « contiennent malheureusement plus de graisses végétales de palme et de karité que de beurre de cacao ».

Autrement dit, la base grasse de la recette repose davantage sur des huiles ajoutées que sur le beurre de cacao. À cela s’ajoute la taille généreuse des portions : un rocher de 35 g apporte déjà 197 kcal, ce qui incite facilement à la surconsommation lorsque l’on enchaîne les bouchées.

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Les célèbres Raffaello de Ferrero, ces boules à la noix de coco souvent associées aux fêtes de fin d’année, ne sont pas épargnés non plus. Ils renferment près de 30 % d’acides gras saturés, une valeur énergétique que le spécialiste décrit comme « record dans le rayon ». Derrière leur apparence légère et exotique, ils se révèlent donc très riches en graisses, surtout si l’on a tendance à en manger plusieurs à la suite.

Autre surprise : les After Eight, produits par Nestlé, souvent perçus comme une option plus fraîche et plus « digeste » grâce à leur parfum mentholé. Pour Jean-Michel Cohen, il s’agit pourtant d’un « concentré de sucre et de sirop de glucose additionné à des graisses végétales ».

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Les additifs sont également problématique

Le médecin pointe également du doigt le nombre d’additifs présents dans la recette et qualifie la qualité globale de ces chocolats de « discutable ». Là encore, l’image d’un produit plus raisonnable que d’autres ne résiste pas à l’examen de la composition.

Enfin, les boules Lindor Lait de Lindt sont elles aussi épinglées dans ce classement. Le nutritionniste souligne que la pâte de cacao arrive « bien loin » dans la liste des ingrédients, dominée par le sucre et les graisses végétales.

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C’est précisément cette combinaison qui permet d’obtenir leur texture très fondante, mais qui les éloigne du profil d’un chocolat traditionnel, centré sur le cacao. Sous leur apparence raffinée, ces bouchées restent donc avant tout un assemblage de sucres et de matières grasses ajoutées.

En ce début de décembre 2025, alors que les boîtes s’empilent déjà dans les cuisines, le message du médecin est clair : ces quatre références font partie des chocolats de Noël à éviter ou, au minimum, à consommer avec beaucoup de modération.

La bonne nouvelle, c’est qu’en choisissant un chocolat noir riche en cacao, en surveillant la place du sucre et en limitant les graisses végétales ajoutées, il est tout à fait possible de garder un goût de fête… sans y laisser sa santé.

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