Pâtes : 2 marques à éviter d’après 60 Millions de consommateurs, la liste surprend
*Entre hausse des prix et déluge de promesses sur les emballages, faire ses courses est devenu un vrai casse-tête. Les pâtes n’y échappent pas. Produit du quotidien par excellence, elles se déclinent en dizaines de références, toutes plus attractives les unes que les autres. Pourtant, derrière l’image de « tradition », d’« authenticité » ou de « saveur incomparable », certaines affichent un prix au kilo largement supérieur à ce que leur composition justifie.
Un récent comparatif de 60 Millions de consommateurs s’est penché sur le rapport qualité-prix des marques les plus visibles en rayons et met en garde contre deux références en particulier. Avant de les dévoiler, on fait le point pour acheter sans se tromper.
Pourquoi le prix des pâtes explose… et pourquoi ça ne veut pas toujours dire « meilleur »
Depuis deux ans, l’inflation a bousculé les habitudes. Les matières premières ont renchéri, l’énergie aussi, et les étiquettes s’en ressentent. Résultat : les pâtes fraîches ou « aux œufs » se payent parfois plus du double de leurs équivalents secs. L’ennui, c’est que cette montée en gamme est surtout marketing. Une texture plus tendre, une jolie couleur jaune ou une image de « cuisine comme à la maison » n’impliquent pas automatiquement un meilleur apport nutritionnel. C’est la base même du message de 60 Millions de consommateurs : payer plus cher ne signifie pas forcément mieux manger.
Ce qui fait vraiment la qualité d’une pâte
Le premier critère, c’est le blé dur. Sa richesse en protéines donne une pâte qui tient bien la cuisson et reste al dente. Autre point, souvent mentionné par les passionnés : le tréfilage au bronze. Cette méthode laisse une surface légèrement rugueuse qui accroche la sauce. Le séchage lent à basse température est aussi un indicateur de soin apporté à la fabrication. À l’inverse, des processus accélérés et des farines moins adaptées peuvent donner une pâte plus fade, qui se délite vite.
Enfin, la cuisson renseigne indirectement sur tout ça : une cuisson de 10 minutes ou plus sur l’emballage va souvent de pair avec une pâte plus consistante. On garde en tête que le blé complet apporte davantage de fibres, donc une meilleure satiété et un indice glycémique plus modéré.
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Fraîches ou « aux œufs » : des arguments séduisants… mais pas décisifs
Les pâtes aux œufs prennent une belle couleur et se tiennent agréablement en bouche. Les pâtes fraîches cuisent vite et flattent l’idée d’une pasta « comme en trattoria ». Mais côté nutriments, la différence avec une bonne pâte sèche au blé dur est souvent minime. C’est précisément le reproche mis en avant : ces variantes coûtent bien plus cher au kilo alors que leur intérêt nutritionnel n’est pas supérieur. Acheter « frais » ou « aux œufs », c’est donc surtout payer pour une texture et un plaisir gustatif, pas pour un meilleur profil nutritionnel.
Comment lire l’emballage sans se faire piéger
Au-delà des jolis visuels, on regarde la liste d’ingrédients et la semoule utilisée. « Semoule de blé dur » simple et claire, c’est bon signe. Les mentions « tréfilage au bronze » et « séchage lent » sont des plus. L’origine du blé n’est pas un critère absolu de qualité, mais peut éclairer sur la constance d’approvisionnement. Quant au Nutri-Score, il varie peu entre références : la différence se joue surtout sur le type de farine, pas sur des ajouts spectaculaires.
Le bon compromis prix-plaisir à la maison
Côté cuisine, viser une al dente maîtrisée change tout pour la glycémie et la texture. Assaisonner avec un filet d’huile d’olive, des herbes, du citron, des légumes sautés ou rôtis, permet de garder l’assiette légère et savoureuse. À l’inverse, alourdir systématiquement avec de la crème, des lardons ou des sauces industrielles peut vite faire grimper le sel, les graisses et le calorique. Le meilleur conseil reste prosaïque : choisir une bonne pâte sèche et travailler les accompagnements.
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Pourquoi certains formats sont facturés beaucoup plus cher
Le prix au kilo s’envole souvent dès que la préparation demande plus de manipulations : pâtes fraîches à conserver au froid, formats « aux œufs », garnitures, packagings premium. Pourtant, dans une grande majorité des cas, ces surcoûts n’apportent pas d’avantage santé. C’est précisément le message qu’envoie 60 Millions de consommateurs : il existe des références très simples, très bien faites et largement suffisantes pour des plats du quotidien délicieux.
Le détail qui change tout au moment d’acheter
Regarder le prix au kilo sur l’étiquette de gondole. C’est la meilleure arme du consommateur pour comparer. Une tagliatelle « aux œufs » peut coûter beaucoup plus cher que la même tagliatelle sèche de la même marque, pour un bénéfice discutable. Même chose entre une pâte fraîche sous atmosphère et son équivalent sec : le fond de l’assiette restera similaire, mais pas l’addition.
Ce que pointe l’enquête : du marketing… plus que de la qualité
Le comparatif insiste sur l’écart entre le discours de marque et la réalité de l’assiette. L’« origine italienne » mise en scène, une couleur dorée, une promesse de « recette ancienne » tendent à justifier des tarifs premium. Or, ce qui compte demeure le type de blé, le procédé, la tenue et la saveur au final. Autrement dit, rien qui impose de payer bien plus cher de manière systématique.
En bref, comment remplir le placard sans se faire avoir
Pour un usage quotidien, une bonne pâte sèche au blé dur, idéalement tréfilée au bronze et séchée lentement, reste le meilleur compromis. On réserve les pâtes fraîches aux soirs où l’on veut une texture différente, et les versions « aux œufs » pour le plaisir, pas pour les nutriments. Et l’on garde l’œil sur le prix au kilo : c’est lui, bien plus que l’emballage, qui raconte l’essentiel.
Alors, quelles sont les 2 marques pointées du doigt ?
Selon 60 Millions de consommateurs, deux références se distinguent par un rapport qualité-prix jugé trompeur : les tagliatelles aux œufs de Barilla, nettement plus chères que leurs équivalents secs de la même marque, et les tagliatelles fraîches de Carrefour, facturées sensiblement plus au kilo que les versions sèches de l’enseigne, sans bénéfice nutritionnel clair. L’avis est limpide : pour votre porte-monnaie comme pour votre assiette, privilégiez de bonnes pâtes sèches bien faites, et laissez le marketing au rayon… marketing.