Cet Espagnol prépare un boudin végan en utilisant son propre sang
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Cette idée est probablement l’une des plus étranges que vous découvrirez aujourd’hui. Un Espagnol de 30 ans a décidé de remplacer le sang de porc dans sa recette de boudin noir. Jusque-là rien d’improbable. Mais ce qui remplace cet ingrédient est particulier : il s’agit de son propre sang. Lui et ses amis cuisinent des boudins à base de leur propre sang. Et d’après cet homme, cela constituerait une alternative végan au fameux plat.
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© AJ+ français / Raúl Escuín, le plus à droite, et ses amis pour goûter leur boudin vegan
Vraiment un boudin végan ?
En découvrant la table apéritif de Raúl Escuín, rien ne devrait vous choquer au premier abord. Mais lorsque l’Espagnol vous indique la recette de son boudin noir maison, cela risque de vous étonner. Une enveloppe de saucisse végétalienne pour recouvrir la préparation, des oignons émincés, des pignons de pin, des épices de votre choix, le tout frit à l’huile de coco et du riz pour accompagner. Et pour remplacer le sang de porc, c’est 40 mL de… votre propre sang. Oui, cet homme de 30 ans a décidé de confectionner son boudin en utilisant son sang. Et certains de ses amis se sont pris au jeu puisqu’ils cuisinent avec lui en respectant le crédo « chacun son sang chacun son boudin« . Au contraire de cette charcuterie classique, Raúl estime que sa recette en fait un plat végan : « Si vous êtes végan, c’est une option. Si vous ne l’êtes pas, c’est une option aussi, si vous êtes une personne curieuse qui aime expérimenter de nouvelles choses » . Voilà ce qu’il déclare dans la vidéo d’AJ+ français.
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© AJ+ français
De nombreuses questions autour de ce boudin végan
Bien évidemment, cette initiative soulève plusieurs questions. Premièrement, celle du cannibalisme. Avant toute chose je me permets de vous donner deux définitions tirées du dictionnaire en ligne du Larousse. Le cannibalisme est une « action ou habitude pour les hommes ou les animaux de manger des êtres de leur propre espèce« . Il y a aussi l’anthropophagie désignant le « comportement qui consiste à ingérer de la chair humaine« . Une fois cela défini, voici la réponse de cet Espagnol quand on lui demande s’il s’agit de cannibalisme ou non. « Le cannibalisme, ça signifie manger de la chair d’une personne de votre même espèce. Dans ce cas, ce que nous faisons est déguster un liquide corporel qui se régénère. » déclare-t-il. Anthropophagie, cannibalisme, aucun des deux ? Plutôt la dernière réponse selon celui qui est bûcheron dans la vie au quotidien.
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Vient ensuite le problème des infections et risques que cette pratique encourt. On le sait, de nombreuses maladies sont transmissibles par le sang. Si Raúl et ses amis consomment leur propre sang, limitant ainsi les contaminations, cela reste risqué surtout si on ne dispose pas des équipements sanitaires nécessaires. D’ailleurs, le gastronome a confié au journal ibérique ABC Aragon que son sang était toujours prélevé par une infirmière professionnelle de manière à respecter les règles sanitaires élémentaires. L’Espagnol ne souhaite en tout cas pas s’arrêter là. Il aimerait organiser des ateliers pour permettre aux intéressés de cuisiner eux aussi leur propre boudin, en leur offrant de bonnes conditions de sécurité sanitaire. Cette initiative pourrait-elle avoir du succès ? Ce boudin est-il réellement végan ? De nombreuses questions sont soulevées par cette recette.
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