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Comment vos smartphone pourraient bientôt vous sauver la vie

Publié par Elodie Gros-Désir le 19 Août 2020 à 14:21

Plus les années passent et plus les fonctionnalités de nos smartphones sont larges. Aujourd’hui on peut s’en servir comme GPS ou encore utiliser des assistants intelligents. Mais saviez-vous que d’ici peu, ils pourraient être capable de déterminer notre taux d’alcoolémie? Ce sont des chercheurs américains qui ont réalisé une étude prouvant que les smartphones seraient capable de détecter quand leurs propriétaires ont consommé trop d’alcool en se basant uniquement sur leur démarche.

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Les smartphones, outils du quotidien

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Les dangers de l’alcool au volant son indéniables. Chaque année la consommation d’alcool provoque la mort de centaines de personnes sur les routes françaises. En 2018, 19% des accidents de la route impliquaient une personne dont le taux d’alcoolémie était supérieur à la limite autorisée. Mais ce fléau qu’est l’alcool au volant ne concerne pas uniquement la France mais tous les pays. C’est pourquoi, dans le cadre de la prévention l’alcoolémie au volant (entre autres), des chercheurs américains ont réalisé une étude.

Brian Suffoletto, chercheur à l’Université de Stanford (Californie) a établi cette étude en collaboration avec ses collègues de l’Université de Pittsburgh (Pennsylvanie). Ensemble, ils se sont demandé s’il était possible de tirer parti des accéléromètres présents dans la majorité des smartphones pour détecter des changements dans les habitudes de marche des utilisateurs. « Nous avons des capteurs puissants que nous emportons avec nous où nous partout où nous allons. Nous devons apprendre à les utiliser pour servir au mieux la santé publique. » a déclaré Brian Sufoletto.

Une étude encourageante

Afin de réaliser l’étude, 22 adultes âgés de 21 à 43 ans se sont vu proposer des boissons à base de vodka. Elles contenaient suffisamment d’alcool pour produire une concentration respiratoire de 0,2%. Ils avaient une heure pour terminer leurs verres, puis leur concentration d’alcool dans l’haleine était analysée toutes les heures pendant 7 heures alors qu’ils exécutaient une tâche de marche. Ils marchaient en ligne droite pendant 10 pas avant de se retourner et de reculer de 10 pas.

Pendant qu’ils effectuaient cet exercice, les smartphones ont mesuré l’accélération des mouvements médio-latéraux (de gauche à droite), verticaux (de haut en bas) et antéro-postérieurs (d’avant en arrière). Et l’analyse s’est révélé fructueuse car dans 90% des cas les chercheurs ont relevé des changements de démarche lorsque le taux d’alcoolémie dépassait les 0,08% (limite légale pour conduire aux Etats-Unis).

Ce qui est envisagé pour la suite

Lors de cette étude, les smartphones étaient placés au bas du dos des sujets. Pour le docteur Suffoletto la prochaine étape consistera à déterminer si des résultats similaires pourront être obtenus si le téléphone est placé dans d’autres positions . Selon lui, ces premiers résultats peuvent être utiles pour « identifier les signatures de déficience fonctionnelles liées à l’alcool. ».

Les smartphones deviendraient ainsi des outils qui aideraient dans la prévention des décès et des blessures liés à la consommation excessive d ‘alcool. « Disposer d’informations en temps réel sur l’intoxication alcoolique pourrait être important pour aider les gens à réduire leur consommation d’alcool, prévenir la conduite en état d’ébriété ou alerter un parrain pour une personne en traitement » poursuit le chercheur. « Dans cinq ans, j’aimerais imaginer un monde dans lequel les gens qui sortent avec des amis et boivent à des niveaux risqués sont avertis dès les premiers signes d’affaiblissement des facultés et reçoivent des stratégies pour les aider à arrêter de boire et les protéger contre les événements à haut risque comme la conduite automobile, la violence interpersonnelle et les rencontres sexuelles non protégées » a-t-il conclu.

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