« Des milliers d’abeilles sous mon parasol » : la découverte glaçante d’un vacancier
Il pensait passer un après-midi tranquille sur le sable. À Zandvoort, station balnéaire prisée de la côte néerlandaise, un vacancier a soudain entendu un bourdonnement grandir au-dessus de sa tête. En quelques instants, un essaim compact s’est formé sous la toile de son parasol, transformant l’ombre bienvenue en abri improvisé pour des milliers d’abeilles.
La scène, filmée et relayée par plusieurs médias locaux, a rapidement fait le tour des réseaux.
Un réflexe essentiel : ne pas paniquer, ne pas chasser
Face à un essaim qui s’installe, le premier geste à adopter est souvent le plus difficile : rester calme. Tenter de le faire fuir à coups de serviette ou de jets d’eau est non seulement inefficace, mais surtout dangereux. Les abeilles en essaimage ne cherchent pas la confrontation, elles cherchent un nouveau logis. Leur comportement est généralement pacifique tant qu’on ne les brusque pas. C’est exactement ce qu’a compris le vacancier, en attendant l’intervention d’un professionnel plutôt que de tenter une manœuvre hasardeuse.
L’apiculteur arrive avec le bon matériel
Prévenu par les autorités locales, un apiculteur est venu sur place pour procéder à la capture dans les règles. Son arme secrète n’a rien d’un gadget de science-fiction, mais elle impressionne toujours ceux qui la voient pour la première fois : un aspirateur à abeilles, conçu pour aspirer doucement la colonie sans la blesser et la transférer ensuite vers une ruche adaptée. L’opération peut sembler spectaculaire, pourtant elle est devenue un standard quand l’essaim est difficile d’accès, perché en hauteur ou bien collé à une structure comme une toile de parasol.
Pourquoi un essaim sur un parasol en plein été ?
La présence d’un essaim sur un parasol peut étonner, mais le mécanisme est simple : les abeilles se regroupent autour de leur reine pendant une phase de transition, le temps de repérer un lieu plus pérenne. Pour ce bivouac express, elles privilégient un support à l’abri du vent, à l’ombre et visible par les éclaireuses. La toile d’un parasol répond à tous ces critères, surtout en bord de mer où la brise peut être soutenue. L’essaimage dure parfois une heure ou deux, parfois une fin d’après-midi entière si la colonie tarde à trouver mieux.
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Chaleur, manque de place, nourriture : les pistes envisagées
Plusieurs facteurs peuvent déclencher un essaimage en plein mois d’août. Le manque d’espace dans la ruche, une chaleur excessive quand la colonie est exposée en plein soleil, ou un stress ponctuel lié à l’environnement sont régulièrement cités par les apiculteurs. Dans le cas de Zandvoort, la météo estivale et la fréquentation de la plage pourraient avoir joué un rôle dans la décision de la colonie de se poser là temporairement, avant d’être récupérée en sécurité et relocalisée dans une ruche au calme.
Une scène impressionnante… mais rarement dangereuse
Ce genre d’images peut faire peur, pourtant les abeilles en migration ne sont pas là pour piquer. Elles se déplacent souvent le ventre plein, gorgeant leur jabot de miel avant de partir, ce qui les rend moins agressives. Les médias néerlandais ont d’ailleurs souligné que personne n’a été piqué pendant l’intervention. La colonie a été installée ensuite dans une ruche, où elle a pu reprendre sa vie normale, loin des serviettes et des glacières.
Comment se déroule une capture propre et rapide
Sur la plage, le protocole a été appliqué sans accroc. L’apiculteur commence par vérifier que la reine est bien au cœur du grappeau d’abeilles. Une fois la zone sécurisée, il positionne l’embout de son aspirateur spécial juste sous l’amas. Le flux d’air, calibré pour ne pas blesser les insectes, les dirige dans un caisson de collecte. Quand l’essentiel de la colonie est dedans, il reste un peu de « nettoyage » pour récupérer les retardataires, souvent guidées par l’odeur de la reine déjà transférée. La boîte est ensuite fermée et emportée vers la ruche d’accueil, à distance de la foule.
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Un timing qui interroge les spécialistes
Le détail qui fait tiquer les apiculteurs, c’est la période. L’essaimage survient classiquement au printemps, entre mai et juin, quand les colonies débordent de vitalité. Plus on avance dans l’été, plus le phénomène se raréfie. Passé le tout début août, un essaimage est considéré comme plutôt exceptionnel. D’où l’intérêt médiatique de ce cas posé sur un parasol en plein mois d’août, devant des vacanciers médusés qui ont servi malgré eux de témoins privilégiés.
La bonne réaction des témoins saluée
Sur les vidéos, on aperçoit des curieux… à bonne distance. Un point important, rappelé systématiquement par les apiculteurs : garder un périmètre de sécurité et prévenir les services compétents. À Zandvoort, cette consigne a été globalement respectée, ce qui a permis une intervention rapide sans incident. En bord de mer comme en ville, la meilleure manière d’aider les abeilles, c’est de s’effacer et de laisser faire les pros.
Un dénouement heureux pour tout le monde
Au final, le vacancier a récupéré son parasol intact. La colonie, elle, a trouvé une ruche toute neuve dans un environnement adapté. Les images sont devenues virales parce qu’elles résument bien la cohabitation parfois surprenante entre humains et pollinisateurs, même sur une plage très fréquentée. Et elles rappellent que ces insectes, que l’on réduit trop souvent à leurs piqûres, restent au cœur de la pollinisation dont dépend une grande partie de notre alimentation.
Abeilles, guêpes, frelons : faire la différence sur la plage
Sous un parasol, un essaim d’abeilles forme une grappe brune et plutôt calme, avec des insectes trapus et légèrement velus, attirés par les fleurs et l’eau plus que par nos glaces. La guêpe est lisse, jaune et noire, plus nerveuse autour des aliments sucrés. Le frelon paraît plus massif et défend surtout son nid. Dans tous les cas, on garde ses distances, on évite gestes brusques et parfums, et on prévient un apiculteur ou les sauveteurs du poste local : l’objectif est de protéger la reine et de transférer la colonie vers une ruche sans risque.
Une opération « rarissime » selon l’apiculteur
Dernier point qui a étonné les spécialistes néerlandais : la date. L’apiculteur intervenu sur place a expliqué qu’un essaimage après le 1er août reste très rare, et qu’il fallait donc agir vite pour éviter que la colonie ne se disperse au mauvais endroit. L’homme, rompu à ce type d’intervention, a détaillé ce qui l’a frappé en premier lorsqu’il a regardé sous la toile. Et c’est là que la révélation tombe, chiffrée et sans ambiguïté : « Il y avait au moins 4 000 abeilles, peut-être même 5 000 ».