Pourquoi le gaz et l’électricité vont augmenter de 50 euros au 1er janvier ?
Attention, mauvaise nouvelle pour les Français dès le 1er janvier 2026. Avec l’évolution du dispositif des certificats d’économies d’énergie (CEE), plusieurs clients d’EDF, Engie ou d’autres fournisseurs verront leur facture gonfler d’environ 50 euros par an.
Une hausse qui passe mal, d’autant que les associations de consommateurs y voient un manque de transparence.
Les prix augmentent pour les Français
Selon les infos révélées par Radio France et détaillées dans Capital le 2 décembre 2025, la modification du système des CEE, en place depuis 2005, va faire grimper la facture d’électricité ou de gaz pour une partie des particuliers dès le 1er janvier 2026.
Le principe du pollueur-payeur oblige les fournisseurs à financer davantage d’actions pour réduire la consommation énergétique.
Or un décret publié le 4 novembre a augmenté de 27 % leurs obligations à partir de l’an prochain. Résultat : les clients d’EDF, d’Engie ou encore de fournisseurs alternatifs pourraient devoir régler une cinquantaine d’euros de plus à l’année, sauf ceux ayant souscrit des offres à prix fixe.
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L’Ufip prévient même que le litre de carburant pourrait grimper de 4 à 6 centimes à cause de cette évolution.
Si Engie a déjà confirmé qu’il appliquerait la hausse, les autres acteurs restent pour l’instant silencieux, laissant planer le doute sur l’étendue réelle de la répercussion pour les ménages.
Une augmentation qui passe mal
Cette petite augmentation passe d’autant plus mal que, comme le rappelle Franceinfo, le dispositif est loin d’être lisible pour le grand public.
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L’UFC-Que Choisir, par la voix de Clarisse Berger, critique vivement la méthode : « Ça relève vraiment de la stratégie commerciale des fournisseurs de voir comment est-ce qu’ils répercutent ça », explique-t-elle sur France Inter, regrettant aussi l’absence de mention claire sur les factures : « Donc c’est compliqué de voir » l’impact réel « sur une période, même sur une année ».
Le gouvernement assure pourtant que les énergéticiens n’en profitent pas pour gonfler artificiellement les prix.
Dans un rapport de 2024, la Cour des comptes estimait d’ailleurs que les CEE représentaient 4,32 % de la dépense énergétique annuelle des ménages.
Mais même le ministre de l’Économie, Roland Lescure, reconnaît que certaines compagnies pétrolières utilisent ces obligations comme « une excuse pour augmenter leurs prix ».
De quoi alimenter la méfiance à l’heure où chaque hausse de quelques euros devient un vrai sujet pour les foyers.