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Neige en Île-de-France : après les flocons du week-end, que peut-on encore espérer d’ici la fin de 2025 ?

Publié par Killian Ravon le 25 Nov 2025 à 12:00

Paris et l’Île-de-France se sont réveillées sous un voile blanc dans la nuit du samedi 22 au dimanche 23 novembre, avec quelques centimètres de neige relevés par Météo-France.

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Rue parisienne enneigée avec un couple marchant au premier plan et la tour Eiffel voilée par les chutes de neige au fond.
Une rue de Paris sous la neige, avec la tour Eiffel qui disparaît peu à peu dans le ciel d’hiver.

Un premier épisode hivernal qui a surpris de nombreux habitants, alors que l’automne n’est pas encore tout à fait terminé. Reste une question qui intrigue tout le monde : ce réveil enneigé était-il un simple coup d’éclat ou le début d’une série d’épisodes hivernaux ?

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En d’autres termes, peut-on encore espérer revoir la neige à Paris et en banlieue avant la fin de l’année 2025, ou faudra-t-il se contenter de nuages, de pluie et de températures simplement fraîches dans les prochaines semaines ?

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Vue hivernale de Paris avec un quai enneigé, des arbres givrés et les bâtiments du centre sous un ciel gris pâle.
Paris se réveille sous une fine couche de neige, un décor encore rare en plein cœur de l’hiver francilien.
Crédit : Pixabay / ChiemSeherin

Un premier épisode neigeux qui lance vraiment l’hiver francilien

Dans la nuit du 22 au 23 novembre, la chute brutale du thermomètre a permis aux premiers flocons de recouvrir la région capitale. Selon Météo-France, on a relevé entre un et quatre centimètres de neige au sol en moyenne, une valeur modeste mais suffisante pour blanchir les trottoirs, les toits et les parcs. Il s’agit du premier véritable épisode neigeux de la saison en région parisienne.

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Ce type de situation reste assez marquant en Île-de-France, où la neige n’est ni régulière ni abondante. La plupart du temps, les précipitations tombent sous forme de pluie, ou les flocons fondent dès qu’ils touchent le sol. Cette fois, le froid installé en altitude et près du sol a permis à la couche de tenir temporairement, offrant au passage quelques décors hivernaux que beaucoup ont immortalisés.

Ce premier épisode joue en quelque sorte le rôle de rappel : oui, l’hiver peut encore apporter des surprises sur la capitale. Mais saviez-vous que, statistiquement, un tel manteau blanc durable reste l’exception plutôt que la règle ? C’est justement ce que montrent les données climatologiques analysées par les spécialistes.

La tour Eiffel vue de côté, entourée d’arbres enneigés, dans une atmosphère d’hiver calme et légèrement brumeuse.
La tour Eiffel sous la neige, symbole parfait des rares hivers parisiens vraiment blancs.
Crédit : Pixabay / floraya
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Une capitale peu habituée aux tapis blancs

Sur le long terme, Paris ne fait pas partie des villes françaises les plus enneigées, loin de là. Les données climatiques montrent que la capitale ne connaît en moyenne que deux à trois jours de neige au mois de décembre, et encore, il s’agit souvent de chutes faibles, parfois mêlées de pluie, qui disparaissent rapidement.

La topographie de la région, l’influence océanique encore présente et la douceur générale du climat limitent la formation de couches de neige épaisses et durables. Bien sûr, certains hivers sortent du lot, mais la norme reste plutôt à quelques saupoudrages qu’à des paysages entièrement transformés.

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Les températures moyennes parlent d’elles-mêmes. En décembre à Paris, on tourne autour de 7,3 °C en journée et environ 3 °C la nuit. Dans ces conditions, la neige ne peut vraiment tenir que si une masse d’air plus froide s’installe durablement, avec des températures proches de 0 °C, voire en dessous, pendant plusieurs jours.

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Ce genre de situation devient plus rare, ce qui explique pourquoi les épisodes vraiment marquants restent gravés longtemps dans les mémoires.

Beaucoup se souviennent, par exemple, de certains hivers où les rues, les quais de Seine et les monuments ont été recouverts d’une couche impressionnante. Mais ces événements constituent justement des exceptions, comme le rappellent les climatologues.

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Pont parisien bordé d’arbres chargés de neige, surplombant la Seine avec les immeubles de la ville en arrière-plan.
Sur les quais, la neige redessine le paysage parisien et souligne la silhouette des ponts de la capitale.
Crédit : Pixabay / ChiemSeherin

Décembre à Paris : un mois de plus en plus doux

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Si l’on regarde les moyennes récentes, le constat est clair : les températures douces gagnent du terrain en début d’hiver. En décembre, le thermomètre à Paris se situe désormais bien souvent au-dessus des valeurs nécessaires à la formation de neige durable. La journée, les 7 °C en moyenne suffisent à faire fondre rapidement la moindre pellicule, et la nuit, même avec 3 °C en moyenne, la tenue au sol reste fragile.

Les prévisions établies à moyen terme par les modèles numériques ne suggèrent d’ailleurs pas de basculement radical vers un froid intense et durable pour la fin de l’année. Les scénarios majoritaires envisagent un temps relativement doux pour la saison, avec des épisodes de fraîcheur, mais sans vraie plongée vers des valeurs largement négatives.

Cela ne veut pas dire qu’il ne pleuvra pas. Au contraire, les prochains jours devraient être ponctués de précipitations, parfois soutenues. Mais, d’après les tendances observées par Météo-France, ces précipitations prendront plus probablement la forme de pluie que de neige.

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Pour que les flocons reviennent en basse altitude, il faudrait un refroidissement plus marqué, durable, et surtout synchronisé avec l’arrivée d’une perturbation active, un alignement de facteurs qui ne se produit pas si souvent.

Ce détail que peu de gens connaissent, c’est que la nature des précipitations se joue parfois à un degré près, et que ce degré fait de plus en plus souvent pencher la balance en faveur de la pluie.

Le pont Alexandre III à Paris recouvert de neige, lampadaires alignés et piétons emmitouflés avançant dans la tourmente.
Le pont Alexandre III sous une chute de neige dense, scène emblématique d’un Paris en plein épisode hivernal.
Crédit : Wikimedia Commons / Frédérik Vuille (CC BY 2.0)
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Des vagues de froid de moins en moins fréquentes

Au-delà de la fin d’année 2025, c’est la tendance de fond qui retient l’attention des météorologues. Dans une étude publiée en 2022, Météo-France s’est penché sur le visage des futurs hivers parisiens à l’heure du réchauffement climatique. La conclusion générale est sans surprise : les phénomènes hivernaux classiques, comme la neige, les gelées marquées ou les longues périodes de grand froid, ont tendance à se raréfier.

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Paris a connu, dans le passé, des épisodes de vague de froid spectaculaires. Mais ces dernières décennies, ces vagues sont devenues plus rares et moins intenses. On observe également une diminution du nombre de jours de gel, ces journées où la température reste inférieure à 0 °C au moins une partie du temps, ainsi qu’un recul des jours « sans dégel », quand le mercure ne repasse pas du tout au-dessus de zéro.

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Les relevés montrent aussi que les hivers très neigeux se font plus espacés. L’hiver 2010 fait figure d’exception récente, avec 21 jours de neige recensés à Paris, un niveau qui n’avait plus été observé depuis 1979. Cet épisode reste un marqueur fort, souvent cité comme exemple d’un hiver encore capable de surprendre. Mais il ne doit pas faire oublier que, depuis la fin des années 1980, certains hivers se sont déroulés sans la moindre chute de neige à Paris.

Ces évolutions n’impliquent pas la disparition totale de la neige, mais elles réduisent la fréquence des épisodes marquants. En clair, au lieu d’avoir plusieurs hivers enneigés sur une décennie, on peut désormais en passer plusieurs d’affilée sans voir le moindre flocon au sol dans la capitale.

Arc du Carrousel du Louvre entouré de neige fraîche, dans une perspective large sur le palais et la cour silencieuse.
Autour du Louvre, la neige transforme les monuments parisiens en décor presque irréel.
Crédit : Wikimedia Commons / Frédérik Vuille (CC BY 2.0)
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Moins de neige… mais un risque jamais complètement nul

Face à cette évolution, une question revient avec insistance : doit-on dire adieu aux ambiances de carte postale à Paris en hiver ? L’étude de 2022 apporte une nuance importante. Oui, les phénomènes hivernaux devraient continuer à se raréfier, mais non, la probabilité de neige, de gel ou de grand froid ne tombe pas à zéro.

Pour l’instant, les différents modèles utilisés par Météo-France ne dessinent pas un scénario très favorable à un nouvel épisode neigeux en région parisienne avant le passage à 2026.

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Les températures devraient rester, en moyenne, au-dessus des seuils nécessaires à la tenue de la neige au sol, même si quelques nuits froides peuvent encore se produire. Les précipitations annoncées d’ici la fin de l’année ont donc toutes les chances de se manifester sous forme de pluie, parfois froide, plutôt que sous forme de flocons.

Concrètement, cela signifie qu’un mois de décembre comparable à celui de 2010, avec une couche atteignant jusqu’à 12 centimètres de neige au sol dans la capitale, apparaît très peu probable dans les semaines qui viennent. Les conditions nécessaires à un tel épisode, à la fois durables et intenses, ne ressortent pas dans les scénarios d’ensemble à ce stade.

Mais les météorologues le répètent : la météo garde toujours une part d’incertitude. Même dans un climat qui se réchauffe, un décrochage d’air froid bien placé, au bon moment, peut encore provoquer une surprise. La probabilité est plus faible qu’autrefois, mais elle n’est pas nulle.

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Un message important à retenir

C’est d’ailleurs l’un des messages mis en avant par les spécialistes : il faut s’habituer à des hivers globalement plus doux, tout en restant prêts à affronter, ponctuellement, un retour du froid et de la neige à Paris, y compris en fin de l’année 2025

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Même si, pour cette fois, les modèles indiquent plutôt que l’épisode blanc que vient de vivre l’Île-de-France a toutes les chances de rester le seul de la saison.

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