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Une pluie d’étoiles filantes rarissime en France : la date à retenir pour un ciel scintillant, inédit depuis 26 ans

Publié par Killian Ravon le 07 Nov 2025 à 9:53

On va pouvoir l’observer partout en France, sans télescope ni jumelles. Les Léonides, fameuse pluie d’étoiles filantes de novembre, reviennent avec des conditions idéales. Et un rendez-vous très serré dans le calendrier. Vitesse fulgurante, traînées bleu-vert persistantes et ciel noir presque parfait.

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Ciel nocturne français avant l’aube avec traînées bleu-vert des Léonides et fin croissant lunaire au-dessus d’un paysage rural.

Tous les ingrédients sont réunis pour un spectacle céleste mémorable cette année. Mais saviez-vous que la dernière déferlante comparable remonte à 1999. Et qu’un nouveau feu d’artifice cosmique est déjà inscrit… pour 2033 ?

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Pourquoi les Léonides fascinent autant les observateurs

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Chaque automne, la Terre traverse l’essaim laissé par la comète 55P/Tempel-Tuttle : ce sont les météores des Léonides. Ce passage est réputé pour la vivacité des bolides qui zèbrent la nuit. Les poussières cométaires, minuscules mais nombreuses, pénètrent l’atmosphère à une vitesse vertigineuse : environ 71 km/s. À cette allure, le frottement avec l’air les chauffe jusqu’à les vaporiser, déclenchant un sillage lumineux parfois teinté de bleu-vert. Ce détail que peu de gens connaissent. Certaines traînées bleu-vert peuvent demeurer perceptibles plusieurs minutes, comme un fil brumeux qui s’effiloche dans le noir.

La pluie n’a pas le même visage d’une année sur l’autre. Les Léonides appartiennent à ces essaims capricieux qui, selon la portion de débris croisée par la Terre, offrent soit une activité modérée. Soit des tempêtes de météores spectaculaires. On se souvient ainsi de l’emballement d’1999, véritable « pluie d’orage » d’étoiles filantes, restée gravée dans la mémoire de milliers d’observateurs. En 2025, on n’attend pas un déluge comparable, mais tous les voyants sont au vert pour une très belle nuit.

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Les dates, les heures et la zone du ciel à viser en 2025

Le « fenêtre » des Léonides s’étend en 2025 du 6 au 30 novembre. L’activité sera diffuse pendant une grande partie du mois, avec des météores isolés, puis se concentrera sur quelques créneaux clés. Le moment phare : la nuit du 17 au 18 novembre, avec un pic attendu vers 5 h (heure française). À ce moment, la constellation du Lion — qui abrite le radiant, c’est-à-dire le point d’où semblent diverger les météores — est bien placée, et le ciel profite d’un atout rare : la phase lunaire. Le pic survient trois jours avant la Nouvelle Lune, ce qui garantit un ciel très sombre si la météo s’y prête.

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Les prévisions évoquent un rythme d’environ 15 à 20 météores par heure lors de ce maximum principal, pour un observateur placé sous un ciel noir et dégagé. Détail intéressant pour les couche-tard : des renforcements d’activité sont aussi anticipés dans la nuit du 19 au 20 novembre, entre 00 h 53 et 01 h 54, ainsi que le 14 novembre à 17 h 37. Concrètement, il faudra guetter plusieurs créneaux, car les Léonides peuvent réserver des surprises. Et si vous débutez, retenez ceci : on ne « fixe » pas le radiant du regard. On s’allonge, on embrasse la plus large portion de ciel possible, et on laisse les yeux s’habituer à l’obscurité une bonne vingtaine de minutes.

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Ou regarder ?

Pour vous orienter facilement, regardez l’horizon Est/Nord-Est en deuxième partie de nuit, quand le Lion s’élève. Les applis d’astronomie comme Sky Tonight ou Star Walk 2 peuvent vous indiquer précisément la trajectoire de la constellation dans votre région. Mais même sans application, on peut s’en sortir très bien : un transat, une veste chaude, et un regard patient suffisent.

Traînée lumineuse d’un météore des Léonides sur ciel nocturne profond, prise en longue pose avec sillage persistant clairement visible.
Léonides : un météore rapide et son sillage ondulant, signature fréquente de l’essaim de novembre.
Crédit : Navicore / Wikimedia (CC BY 3.0).
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Constellation d’Orion et ciel d’automne, traînées de météores des Léonides au-dessus d’un paysage discret.
Orion en sentinelle : les Léonides rayonnent depuis le Lion mais zèbrent tout le ciel.
Crédit : Alpsdake / Wikimedia (CC BY-SA 3.0).

Le mode d’emploi pour profiter du spectacle en France

La bonne nouvelle, c’est que les Léonides sont facilement observables en France, du moment que vous cochez trois conditions. D’abord, fuyez la pollution lumineuse : sortez des centres urbains, gagnez un coin de campagne, un littoral sombre ou un bout de montagne. Ensuite, faites la chasse aux nuages : même une mince chape peut réduire l’essaim à quelques lueurs furtives, quand un ciel limpide le transforme en véritable ballet. Enfin, ménagez votre temps d’adaptation à l’obscurité : éteignez le smartphone, évitez les lampes blanches, préférez si besoin une lumière rouge très faible.

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Aucune lunette ni télescope n’est nécessaire ; au contraire, l’œil nu et un champ de vision large sont vos meilleurs alliés. Le spectacle se savoure allongé, cou bien calé, pour scruter la moitié de la voûte céleste d’un seul coup d’œil. Autre astuce qui change tout : installez-vous si possible de façon à être protégé d’une brise fraîche, car le froid est l’ennemi juré de la patience. Pensez à la thermos et à quelques couches supplémentaires : on guette mieux quand on est bien.

Beaucoup se demandent s’il faut « regarder le Lion ». Pas forcément. Les météores peuvent surgir de partout ; ils paraissent seulement diverger depuis cette zone du ciel. Seule contrainte : plus le radiant est haut, plus les chances de capturer de longues traînées augmentent. C’est pour cela que la fin de nuit — quand le Lion grimpe franchement — constitue souvent le moment le plus fécond.

Voie lactée et traînées des Léonides au-dessus d’un paysage calme, ciel clair.
Au Japon comme en France : les Léonides parent la Voie lactée de traits furtifs en fin de nuit.
Crédit : merupapa / Wikimedia (CC BY-SA 3.0).
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Ce que l’on va (vraiment) voir : vitesse extrême et couleurs inattendues

Les Léonides ont la réputation d’être parmi les météores les plus rapides. À 71 km/s, la moindre particule cométaire devient un trait incandescent. Cette vitesse extrême explique la finesse des zébrures et le caractère parfois explosif des bolides les plus brillants. Autre signature des Léonides : les nuances bleu-vert que l’on discerne sur certaines traînées. Elles tiennent à la nature chimique des particules et à l’excitation des molécules dans la haute atmosphère.

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Ce détail que peu de gens connaissent : après le passage d’un météore, on peut distinguer un « sillage » qui se tord et se dilue pendant plusieurs minutes. C’est une sorte de cicatrice lumineuse, remuée par les vents d’altitude. Sur les photos à longue pose, ces sillages dessinent des arabesques pâles absolument fascinantes.

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En chiffres, les 15 à 20 météores par heure attendus cette année n’ont rien d’un orage cosmique, mais c’est déjà une cadence réjouissante si l’on réunit ciel noir et horizon dégagé. Et les courtes « bouffées » d’activité supplémentaires annoncées mi-novembre pourraient, localement, faire grimper ce score pendant une poignée de minutes. Rien n’est garanti, tout peut surprendre… c’est aussi pour cela qu’on aime les nuits de pluie d’étoiles.

Large paysage nocturne sous ciel étoilé, météore des Léonides filant près de l’horizon avec lueurs urbaines lointaines.
Un « shooting star » des Léonides au ras de l’horizon : la vitesse extrême fait toute la finesse du trait.
Crédit : David Wipf / Wikimedia (CC BY 2.0).
Ciel de campagne, étoiles nettes et météore des Léonides traversant la scène diagonale, ambiance froide d’automne.
Léonides en diagonale : une traînée franchit la voûte en quelques dixièmes de seconde.
Crédit : Rocky Raybell / Wikimedia (CC BY 2.0).
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Une météo et une Lune enfin conciliantes

La réussite d’une observation tient souvent à deux paramètres : les nuages et la Lune. Coup de chance en 2025 : le pic principal tombe trois jours avant la Nouvelle Lune. Autrement dit, pas de halo lunaire pour pâlir les traînées. Reste la météo, que l’on ne choisit pas ; la règle d’or est simple : si votre ciel se bouche, n’hésitez pas à parcourir quelques kilomètres vers une zone plus sèche. À l’échelle d’une nuit, poursuivre les éclaircies vaut parfois bien un bonus de dizaines de météores repérés.

Il existe un autre paramètre, plus discret mais décisif : votre environnement proche. Les lampadaires d’un parking, les projecteurs d’une ferme voisine, même la vitre allumée d’une maison peuvent ruiner l’adaptation de vos pupilles. Enfilez une casquette pour masquer les sources parasites sur les côtés, coupez tout écran, et, si vous devez utiliser une lampe, basculez en lumière rouge très faible.

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Et après ? La date qui fait déjà rêver les chasseurs d’étoiles

L’édition 2025 s’annonce particulièrement prometteuse : France bien placée, Nouvelle Lune très proche, horaires nombreux à tenter, horizon Est/Nord-Est facile à viser, et des applications grand public qui vous guident au mètre près. Mais la grande question qui titille déjà les passionnés est celle du « prochain grand soir ». Les cycles de la comète-mère font en effet périodiquement grimper la densité de débris sur notre route. Résultat : certains millésimes deviennent légendaires.

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La révélation, la voici : si 2025 devrait offrir un très beau spectacle, il faudra attendre le 17 novembre 2033 pour espérer une grande tempête de météores des Léonides, avec, potentiellement, jusqu’à 400 météores par heure. Les agendas des astronomes amateurs sont déjà marqués d’une croix… et il n’est jamais trop tôt pour apprendre à repérer le Lion.

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