C’est une nouvelle qui bouleverse le monde de l’humour français. Ce jeudi 10 juillet 2025, Bun Hay Mean, humoriste bien connu sous le nom de Chinois Marrant, a été retrouvé mort dans le 17ᵉ arrondissement de Paris. Il avait seulement 43 ans.
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Selon les informations du Parisien, il aurait fait une chute mortelle du 8ᵉ étage d’un immeuble. L’enquête est en cours, mais pour l’instant, aucun détail n’a été communiqué sur les circonstances exactes du drame. Ce qui est certain, c’est qu’un immense talent vient de s’éteindre, dans des conditions aussi tragiques qu’inattendues.
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Une vie compliquée avant le succès
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Bun Hay Mean ne vient pas du monde du spectacle. Avant de monter sur scène, il était diplômé en informatique. Mais un jour, il plaque tout pour tenter sa chance à Paris. Un choix risqué, sans réseau, sans sécurité, mais avec la rage de s’exprimer.
Ce pari l’emmène loin, mais il n’a pas été sans douleur. Il a connu des périodes de grande précarité. Il racontait lui-même avoir dormi dehors, même alors qu’il commençait à percer.
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« Je faisais marrer 2000 ou 3000 personnes, et une heure plus tard, j’étais à l’arrêt du tram à dormir seul. Un ascenseur émotionnel. »
Cette réalité, il ne l’a jamais cachée. Elle nourrissait son humour. Il transformait les blessures en blagues, les humiliations en sketchs. Son regard sur la société était brut, souvent dur, mais toujours vrai.
Ce passé difficile façonne son regard sur le monde. Et plus tard, son humour. Un humour brut, sans filtre, toujours teinté de vécu. Quand Bun Hay Mean monte sur scène, ce n’est pas pour jouer un rôle : c’est lui, avec ses colères, ses blessures et ses vérités.
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Un déclic au Jamel Comedy Club
Sa carrière décolle véritablement en 2014, lorsqu’il rejoint le Jamel Comedy Club, vitrine de la nouvelle génération d’humoristes. Mais derrière cette opportunité, il y a surtout une rencontre déterminante : celle avec Alais Degois, alias Papy, premier metteur en scène de Jamel Debbouze. C’est lui qui détecte son potentiel et l’encourage à foncer.
Au sein du Comedy Club, Bun Hay Mean se démarque immédiatement. Il ne cherche pas à plaire à tout prix, encore moins à arrondir les angles. Il parle de racisme, de stéréotypes, d’identité, avec une franchise désarmante. Et surtout, il fait rire en frappant là où ça fait mal.
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Ce style dérange autant qu’il séduit. Il se forge rapidement une communauté fidèle, composée de ceux qui aiment l’humour intelligent, engagé, sans concession. Un humoriste de convictions, qui ne laissait personne indifférent.
Le surnom Chinois Marrant est devenu un vrai symbole
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C’est sous le nom de scène de Chinois Marrant qu’il se fait connaître du grand public. Un choix volontairement provocateur, pour mieux reprendre le pouvoir sur les clichés raciaux. Et ça marche : les spectateurs affluent, les vidéos tournent sur les réseaux, et les rires explosent dans les salles.
Son premier spectacle, Chinois Marrant, est un concentré de tout ce qui fera sa force. Il y joue avec les accents, incarne des personnages caricaturaux, détourne les clichés pour mieux les démonter. Mais sous les sketchs, il y a un fond : une vraie réflexion sur l’identité, l’héritage, la place de chacun dans une société multiculturelle.
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Dans ses spectacles suivants, Le monde appartient à ceux qui le fabriquent et Tous Ego, il pousse encore plus loin cette introspection. L’humour y devient plus personnel, plus introspectif, sans jamais perdre son mordant. Bun Hay Mean, c’était l’art de faire rire avec des idées.
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Il avait conquis le grand écran
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C’est en 2023 que le grand public le découvre véritablement, lorsqu’il incarne le méchant principal dans Astérix & Obélix : L’Empire du Milieu. Il y donne la réplique à Vincent Cassel, Manu Payet et d’autres grandes figures du cinéma français.
Ce rôle de Deng Tsin Qin, qui marquait sa première grosse apparition à l’écran, était pour lui une vraie fierté. Il en parlait comme d’un moment clé de sa carrière :
« Ce qui me fait bizarre, c’est de me dire que dans vingt ans, je passerai encore à la télé », confiait-il avec humour.
Une consécration tardive, mais méritée, après des années de galères, de travail et de persévérance.
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Pour ses fans, le voir à l’écran était une fierté. Il prouvait qu’on pouvait venir de loin, n’avoir aucun piston, et quand même imposer son style. Une victoire pour lui, et pour tous ceux qui se reconnaissaient dans son parcours.
Une disparition qui laisse sans voix
Le matin du 10 juillet, Bun Hay Mean est retrouvé mort au pied d’un immeuble dans le 17ᵉ arrondissement de Paris. Il aurait chuté du huitième étage. Sur place, les pompiers et la police constatent le drame. Il avait 43 ans.
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L’information fait rapidement le tour des réseaux. Personne ne s’y attendait. Des fans, des proches, des artistes réagissent, bouleversés. Les causes exactes de sa mort ne sont pas encore connues. Accident ? Suicide ? À ce stade, rien n’est confirmé.
Ce qui rend cette disparition encore plus troublante, c’est que Bun Hay Mean préparait son retour sur scène. Son nouveau spectacle, qu’il avait baptisé avec ironie Kill Bun, devait marquer une nouvelle étape dans sa carrière. Un come-back annoncé, qu’il n’aura pas eu le temps d’honorer.
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1 commentaire
G
Gingembre
11/07/2025 à 10:07
Quelqu'un l'a surement aidé à sauter du 8è étage !
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