Catherine Lara se confie sur sa passion destructrice avec une prestigieuse comique
Dans la grande famille des chanteuses, Catherine Lara fait figure d’exception. En effet, à l’instar de son collègue Gilbert Montagné, elle ne se sépare (presque) jamais de ses lunettes de soleil. De plus, son instrument de musique fétiche, le violon, ne la quitte pas une seconde. Or, une fois le spectacle terminé, cette hypersensible dans l’âme repense sans arrêt à sa première belle et déchirante histoire d’amour avec une célébrité. Durant ses cinq années de romance, rien ne s’est déroulé comme prévu ! Pour la première fois, vous allez découvrir l’envers du décor !
Une enfance placée sous le signe de la maladie
Un drame inoubliable
Aussi loin que ses souvenirs remontent, Catherine Lara les associe à de la douleur. D’ailleurs, même plusieurs décennies après, elle ignore toujours le nom technique de sa pathologie. Par contre, elle n’a pas oublié l’extrême douleur et les vaines tentatives du personnel soignant de la soigner. Du reste, à l’époque, malgré les connaissances de son père qui était médecin, seules les ponctions lombaires permettent de contrôler l’évolution de son cauchemar sanitaire à priori incurable. Incapable de marcher, la petite fille inquiète fortement son entourage. Au point d’être convaincue que la mort va l’emporter.
Or, une nuit, tout va basculer. Malgré sa bonne foi, Catherine Lara ne s’explique toujours pas ce phénomène mystique. « Mes parents sont réveillés par le son des cloches. Il n’y en avait absolument autour de chez nous, mais ils en entendent tous les deux. Avec une espèce de bruit qui rayonnait autour d’eux. Et le lendemain matin, j’étais guérie, c’était fini »
Sa mère, son héros
Depuis cette zone de turbulences, la musique a réussi à adoucir le cœur de la jeune Catherine Lara. En effet, en plus de leur professionnel, ses parents déchiffrent les partitions et jouent également du violon, mais également du piano. Si elle ne souhaite pas trop évoquer la mémoire de son père, elle ne tarit pas d’éloges au sujet de sa génitrice. « Maman est partie il y a un an et demi, elle était centenaire. C’était une femme incroyable, d’une énergie dont j’ai un peu hérité. J’ai bien de la chance ! L’année de sa mort, elle a dit : ‘Je vais mourir à 102 ans, je ne veux plus, ça me suffit comme ça.’ On a fêté son anniversaire le 26 avril et le 28, elle s’envolait »
Catherine Lara, à jamais dans l’histoire du Conservatoire
Pas encore à l’école primaire, Catherine Lara tient son premier violon dans les mains. Il ne jamais plus la quitter tant c’est une révélation. Jeune adolescente, elle décroche son premier prix au conservatoire de Versailles en 1958. Il faudra attendre 1965 pour que les membres du jury du Conservatoire de Paris saluent son talent en lui offrant la seconde place. Un an plus tard, elle savoure sa vengeance puisqu’elle obtient les honneurs de la catégorie « musique de chambre »
Ravie d’être sacrée dans ce domaine si particulier et méconnue, Catherine Lara va botter en touche en fondant de toutes pièces un orchestre. Pendant presque dix ans, elle va s’investir humainement et professionnellement avec sa troupe, Les Musiciens de Paris.
Remarquée par les chanteurs de variété, Catherine Lara est sur son petit nuage. Cette perfectionniste jusqu’au bout des ongles s’empare de la perche. Avec son précieux quatuor, elle enchaine les prestations dans des concerts de Claude Nougaro, de Nana Mouskouri, de Françoise Hardy ou encore lors de l’enregistrement de deux opus importants dans la carrière de Maxime Le Forestier.
QUID des premiers succès de Catherine Lara
Des débuts prometteurs
Au début des années 70, ce n’est pas facile de se faire un nom dans l’industrie de la musique. C’est pourquoi, lorsque la productrice de Discorama la remarque, Catherine Lara comprend que la roue est en train de tourner. Et pour cause, quelques jours plus tard, le directeur d’un label la convoque. Par contre, il refuse que ses trois autres camarades participent au projet. Dans la foulée, le président de cette maison de disque va la convaincre d’écrire et de composer son premier album. Comme un adorable clin d’œil, elle va venir en personne le présenter dans l’émission mythique de l’ORTF. Marqués au fer rouge par la séquence, les amateurs de musique vont se ruer sur ce vinyle.
Décryptage de la carrière de Catherine Lara
À lire aussi
En 1983, Catherine Lara crée la surprise. En effet, à cette période, le synthétiseur a le vent en loupe. Au lieu de lâcher son instrument à cordes, la virtuose va redoubler d’efforts pour l’imposer encore davantage aux mélomanes. Dès lors, en repensant aux coulisses de fabrication de son tube La rockeuse de diamants, elle a envie de rire tant ce fût facile. « On l’a fait pour se marrer ! Je l’ai écrit en une dizaine de minutes sur un coin de table… et les gens se sont jetés dessus ! La honte…»
À la fin 85, les Français découvrent la douce mélodie de Nuit Magique. Vingt ans après sa sortie du conservatoire, les jurés des Victoires de la musique prennent le relais. Ainsi, elle va devenir la meilleure interprète féminine de l’année !
Comble du bonheur, les notes de ce morceau mythique vont accompagner longtemps les auditeurs d’Europe 2. Du reste, devenue la marraine de la station, la direction lui confie deux missions. D’abord, elle doit proposer des jingles. Ensuite, elle a la lourde responsabilité d’animer quelques émissions.
Au début du second millénaire, Catherine Lara invite le groupe new age Deep Forest en studio. De cette tendre collaboration est né l’album Aral. À cette période, les verres fumés font leur apparition pour la première fois sur les plateaux télé ou lors de ces tournées. Pour s’en justifier, elle va parler d’une facette sombre de sa personnalité. « Je suis hypersensible. Les lunettes me permettent de mettre une distance douce entre moi et le monde »
Ce n’est qu’un au revoir, mais pas un adieu !
En 2007, son dernier opus se vend comme des petits pains. Et pour rendre hommage à son fidèle public, elle va organiser une série de concerts dans toute la France. Deux jours après la fête de la musique en 2009, une équipe filme ce spectacle grandiose. De quoi graver les images à jamais dans le cœur de ses admirateurs de la première heure !
Deux projets pharaoniques
En 91, elle sollicite l’aide du génial Luc Plamondon. En effet, avec les textes de Starmania, le musicien québécois est très sollicité par ses confrères. À deux mains, ils vont composer une comédie musicale consacrée à Georges Sand. Comble du bonheur, Catherine Lara tient le premier rôle et va en confiee à ses amies Maurane ou Véronique Sanson.
Enchantée par cette expérience, Catherine Lara renouvelle l’essai et propose Graal. Cette fois, elle va avoir un disque d’or. Inspirée par ce mythe biblique, elle fait une allusion avec les temps modernes. « Sa quête est intemporelle, c’est la plus grande aventure humaine, la clé qui permet de découvrir l’ultime secret»
Catherine Lara, une femme engagée
Les Restos du cœur
Présente depuis les débuts de l’aventure, Catherine Lara fait un constat sans appel. Lassée par les costumes, elle s’est sentie de plus en plus ridicule. Malgré les instants merveilleux en compagnie de la troupe, elle déplore que l’aventure ressemble à présent en tous points à une « usine à gaz. » Encore une fois, sa franchise a de quoi faire vaciller l’équilibre des spectateurs. « On faisait des morceaux entiers. Donc, on avait le temps d’exprimer quelque chose. Là on fait trois phrases, et puis on sort, et puis on revient »
Sidaction
Au milieu des années 90, Catherine Lara est au sommet de sa gloire. Comme toujours, elle va mettre sa notoriété au service d’une cause qui lui tient à cœur. Très proche de la présidente d’honneur Line Renaud, la chanteuse va accepter de renforcer les rangs de cette association.
À lire aussi
Sol en si
Comme vous pouvez le remarquer sur la pochette ci-dessus, Catherine Lara n’est pas seule sur scène. Du reste, motivée par ses collègues qu’elle aime tant, elle va accepter de s’investir au moins à deux reprises.
Catherine Lara, une femme passionnée, mais souvent déchirée
Georges Moustaki
Du propre aveu de sa fille Pia, le chanteur est Don Juan. Elle ne compte plus toutes ses conquêtes. Pour résumer sa personnalité de séducteur, elle persiste et signe. « Il faisait un peu n’importe quoi avec les femmes, il était très macho» Et Catherine Lara est la première à être tombée sous son charme. « On avait une espèce d’histoire d’amour mais c’était sans lendemain. » Lorsqu’elle tombe enceinte, elle prend une décision glaçante. « Lui n’a pas eu à donner son avis parce que ce n’est pas un enfant que nous avons désiré, ni l’un ni l’autre. Moi, je crois au fruit de l’amour quand même. Je reste une romantique »
Qui sont les femmes de sa vie ?
En disséquant les paroles d’Automne à la loupe, ses admirateurs comprennent qu’elle assume de plus en plus son attirance pour les femmes. « Longtemps j’ai pensé ce que pensaient les autres, j’ai vécu comme si j’étais une autre […] j’ai connu des amours parallèles […] Jusqu’au jour, où Autonome, Autonome, Libre d’aimer une femme ou un homme… »
Trois ans plus tard, elle semble avoir fait son choix. En effet, face à Michel Denisot, elle déclare que « le premier truc qu’elle regarde chez un homme, c’est son » le visage de son épouse !
Des décennies plus tard, elle ne regrette pas d’exprimé clairement sa préférence. Par contre, Catherine Lara insiste sur un point important. « Ce n’est pas parce qu’aujourd’hui on a la possibilité de se pacser ou de se marier que les choses ont changé . C’est toujours compliqué, on fait systématiquement attention à ne pas provoquer, je ne me promène jamais main dans la main avec ma chérie. J’ai toujours peur de déranger quelqu’un, c’est triste. »
Muriel Robin
Au lieu de cacher l’identité de cette femme importante, Catherine Lara l’évoque avec nostalgie et un tout petit peu d’amertume. Avec Muriel Robin, « elle a vécu quelque chose d’extrêmement fort, […] c’était une histoire extraordinaire ». Or, occupées par leur carrière respective, elles sentent bien que le vent est en train de tourner en leur défaveur. Comme l’a dit de nombreuses fois aux journalistes, la chanteuse s’investit toujours auprès de ceux qu’elle aime. Aussi, quand elle a eu l’impression de ne plus être sur la même longueur d’onde que l’humoriste, elle a le cœur en mille morceaux. Néanmoins, elle accepte de la laisser partir mais avoue qu’elle a encore des sentiments pour elle. Sans rentrer dans des anecdotes trop intimes, elle fait un résumé de la situatio. « Il y a forcément des moments difficiles quand on est un peu comme deux coqs dans un poulailler. Elle a un caractère en or, mais on avait nos clashs et nos instants de bonheur extrêmes.»
Samantha
Fort heureusement, la venue de Samantha va apaiser les tensions et calmer le désarroi de Catherine Lara. Amusée, depuis qu’elle l’a rencontré, elle concède qu’elle savoure chaque seconde en compagnie de sa chérie.« Je devais forcément avoir en quelque chose de solaire en moi qui a rendu disponible le fait que l’amour vienne vers moi. On est beau à tout âge, quand on a un cœur qui vibre.» D’ailleurs, les deux femmes partagent l’amour de la musique. Lorsqu’elle la croise dans les couloirs de TF1, elle sent une attirance incontrôlable pour cette « très belle personne à l’allure très froide.» Convaincue d’avoir enfin trouvé son âme sœur, elle peut enfin refermer le chapitre du malheur et se focaliser sur son bonheur ! C’est tout ce qu’on lui souhaite !