Eric Dupond-Moretti: les drames de sa vie qui expliquent son parcours hors du commun

Publié par Elodie Gros-Désir le 08 Juil 2020 à 8:02

Ce lundi en début de soirée, les français ont pris connaissance de la liste des nouveaux ministres. Parmi eux figurait la nom d’Eric Dupond-Moretti au poste de garde des sceaux (ministère de la Justice). Surnommé l’Acquittator, le quinquagénaire est connu pour son caractère sans pitié et son franc-parler. Mais d’où lui vient cette hargne? Quelle est l’origine de son goût pour la justice?

Eric Dupond-Moretti, un homme au passé douloureux

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Issu d’un milieu modeste, Eric Dupond-Moretti regarde son parcours avec fierté. « Enfant d’immigré » comme il aime à le dire, il est passé du stade d’enfant issu de classe modeste à celui d’avocat embourgeoisé. Mais son envie de défendre les autres et de rétablir la justice n’est pas sortie de nulle part. En effet, ce sont des événements bien précis qui l’ont poussé à faire ce choix de carrière.

Le premier événement marquant a eu lieu bien avant sa naissance. Il s’agit du décès de son grand-père survenu en 1957. Celui qu’il qualifie de « petit rital sans intérêt » a trouvé la mort dans des circonstances mystérieuses selon Eric Dupond-Moretti. La version officielle soutient qu’il s’agit d’un accident. L’homme a été retrouvé mort au bas d’une voie ferrée, le crâne fracassé. Pour le petit-fils de la victime, les circonstances de sa mort sont beaucoup trop floues.

Il regrette que les autorités n’aient pas ouvert d’enquête pour déterminer les circonstances de la mort. « Mon grand-père ne comptait pas assez pour que la justice enquête sur son cas » s’indigne le nouveau ministre. Il affirme d’ailleurs que c’est cet événement qui l’aurait poussé à se diriger vers le métier d’avocat.

« Il n’y a pas de hasard »

Quelques années après un nouvel événement tragique survient dans la vie du jeune Eric Dupon-Moretti. Cette fois c’est son père un ouvrier âgé de seulement 26 ans qui décède des suites d’un cancer. Même s’il n’était alors âgé que de 4 ans, il retient le sentiment d’injustice qui est ressorti de ce drame.

Aujourd’hui il estime que son parcours professionnel n’est en aucun cas du au hasard. C’est un objectif qu’il s’est fixé très tôt et s’est donné les moyens d’atteindre. Loin d’être un privilégié, il estime avoir l’avantage de mieux comprendre les personnes qu’il est amené à défendre grâce à son vécu. « L’idée d’avoir en soi à vivre avec cette injustice originelle, peut amener, je crois, à un regard bienveillant sur ce que les autres ont vécu ». C’est de cette manière qu’il explique la raison de son succès en tant qu’avocat. Il a d’ailleurs couvert des affaires très médiatisées, telles que l’affaire Théo qui n’est pas sans rappeler l’actuel débat houleux concernant les violences policières.