« Ça vous fait sourire ? » : Échange tendu entre Nasdas et un député à l’Assemblée nationale
Ce mardi 10 juin 2025, de nombreux TikTokeurs étaient invités pour une commission d’enquête autour du réseau social avec des députés. Le but ? Comprendre davantage TikTok et les dérives qui peuvent survenir.
Parmi les personnes interrogées, Nasdas. L’influenceur a pris à partie un député et l’a violemment réprimandé.
Des influenceurs entendus dans le cadre d’une commission TikTok
Ce mardi 10 juin 2025, les députés ont reçu à l’Assemblée nationale plusieurs influenceurs, dont Nasdas, dans le cadre de la commission d’enquête sur les effets de TikTok sur les mineurs.
Une initiative portée par le socialiste Arthur Delaporte, président de la commission, à la suite d’une large consultation citoyenne ayant désigné les créateurs « jugés les plus choquants » par les internautes.
L’objectif n’était pas de juger, mais de « comprendre les mécanismes » de TikTok, comme il l’a répété sur RMC/BFMTV, en rappelant que la moitié des enfants de 11 ans ont déjà un compte sur la plateforme.
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Face aux députés, Nasdas a donc été interrogé pendant plus d’une heure, bien plus que les 45 minutes prévues.
Très vite, les élus se sont focalisés sur le nerf de la guerre : l’argent. L’influenceur, qui compte plus de deux millions d’abonnés sur Instagram, a d’abord minimisé ses revenus : « J’ai dû gagner 5.000 euros en 5 ans sur TikTok ».
Avant de concéder que, côté chiffre d’affaires global, on tourne plutôt autour de « quelques centaines de milliers d’euros par mois ».
Mais il s’est bien gardé de donner plus de détails, même sous la pression insistante des députés.
Nasdas monte au créneau face à un député
L’échange a parfois viré au duel, avec quelques piques et une bonne dose de tension. Alors que le député Arthur Delaporte évoquait son propre salaire net « à peu près 5.000 euros », pour insister sur la transparence attendue, Nasdas répliquait en taquinant sur la présence de chauffeurs devant l’Assemblée.
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« J’ai vu à l’extérieur, j’étais étonné… vous avez des chauffeurs ? ». Réponse du député : « Ce sont des chauffeurs partagés, il y en a une dizaine pour toute l’Assemblée ». Ambiance.
Mais le moment le plus électrique est arrivé quand Nasdas a abordé un sujet bien plus personnel : la santé mentale des créateurs.
Il a expliqué que cette exposition constante pesait lourd psychologiquement, puis a soudain lancé, visiblement agacé.
» Ça vous fait sourire ce que je dis ? » en s’adressant directement à Arthur Delaporte, qu’il croyait moqueur. Le député a tenté d’apaiser les choses en parlant de « malentendu« , mais le malaise était palpable.
Nasdas, dans un mélange de colère et d’ironie, a fini par lâcher : « C’est quoi la prochaine ? Est-ce que j’ai financé l’armée du Tchad ? » avant d’annoncer vouloir faire une pause de deux ou trois ans. Clap de fin, ou pas.