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Marine Le Pen condamnée pour diffamation envers une association d’aide aux migrants

Publié par Elodie GD le 18 Déc 2025 à 21:28

La Cour de cassation confirme la condamnation de Marine Le Pen pour diffamation envers une association d’aide aux migrants.

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Les associations d’aide aux migrants dans le viseur de Marine Le Pen

La justice a tranché. Tout commence en janvier 2022, peu avant les élections présidentielles. Alors engagée dans la course, Marine Le Pen multiplie les prises de parole et les apparitions publiques. L’occasion pour elle de s’exprimer sur le contexte tendu qui règne alors à Mayotte, d’intégrer le débat et de répondre aux questions qui en découlent.

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« Est-ce que les associations humanitaires sont complices du délit d’entrée ? », l’interroge-t-on sur le plateau de BFMTV. Ce à quoi la candidate répond sans hésitation : « Parfois oui. Ils sont même complices des passeurs, oui, parfois.«  Elle pointe spécifiquement du doigt la Cimade et l’accuse d’organiser « la filière d’immigration clandestine en provenance des Comores ».

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Marine Le Pen condamnée en cassation
@marine_lepen

Or, l’action de la Cimade à Mayotte est claire : elle s’occupe de l’accompagnement individuel et se charge de la réception des personnes dans des permanences pour leur permettre d’accéder à leurs droits. Dans le détail, leur objectif est « d’informer les personnes » sur leurs droits et d’étudier les situations administratives pour voir si elles « ouvrent un droit au séjour ou à la nationalité », rapporte Libération, citant Vittoria Logrippo, déléguée régionale océan Indien pour la Cimade.

« Les propos de Madame Le Pen […] étaient inacceptables »

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« On condamne cette stratégie opérée notamment par l’extrême droite qui consiste à désinformer et à utiliser le mensonge pour décrédibiliser les actions du personnel associatif », s’indigne la déléguée régionale de l’association.

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De cette indignation découle une plainte pour diffamation déposée contre la candidate du RN. Condamnée une première fois, la cheffe de file du parti fera appel. Sa condamnation à 500 euros d’amende avec sursis sera confirmée par la cour d’appel de Paris le 11 septembre 2024.

Il ne lui restait alors plus qu’une issue : se pourvoir en cassation. Ce qu’elle fera. À son grand désespoir, les magistrats arriveront à la même conclusion que leurs confrères : Marine Le Pen est coupable. Son pourvoi en Cour de cassation a été rejeté ce mardi à l’issue des délibérations. « Les propos de Mme Le Pen qui assimilaient l’action de la Cimade à celle des passeurs de migrants étaient inacceptables », commente Me Patrice Spinosi, avocat de l’association. « La Cour de cassation juge que les limites de la liberté d’expression ont été dépassées. Être une personnalité politique n’excuse pas tous les débordements« , conclut-il.

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