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« Vulgaire, gras et assez dégueulasse » : des députés LR balance sur le comportement de Damien Abad, accusé de viol

Publié par Lou Tabarin le 24 Mai 2022 à 15:59

Damien Abad vient à peine d’être élu ministre des Solidarités qu’il est déjà au coeur d’un scandale. Il y a quelques jours, Mediapart a révélé au grand jour les deux accusations pour viol qui le concernent. Depuis, les langues se délient chez Les Républicains.

Damien Abad

Avant d’intégrer le gouvernement, Damien Abad assurait la lourde tâche de patron des députés Les Républicains à l’Assemblée nationale. Le jeudi 19 mai, ce dernier a décidé de quitter subitement son poste. Désormais à la tête du ministère des Solidarités, les faits de violences sexuelles qui lui sont reprochés embarrassent son ancien parti.

Les Républicains au courant de ces affaires

La vidéo du jour

Les langues se délient au sein des LR. Dès la publication de l’enquête Mediapart, qui révèle que deux femmes accusent Damien Abad de viols commis entre 2010 et 2011, plusieurs membres du parti sont sortis du silence en expliquant qu’ils n’étaient pas surpris. Un député commente à Libération que « dès que j’en parlais avec des membres de cabinet ministériel ou des députés En Marche, je leur disais : ‘Abad, faites attention, parce que chez nous il y a beaucoup de rumeurs qui circulent’  » .

France Info a mené l’enquête auprès des Républicains. Nos confrères confirment que « tous ceux que nous avons contactés affirment avoir […] entendu parler du comportement insistant de l’ancien chef de file LR à l’Assemblée » . D’anciennes collègues et proches de Damien Abad témoignent de son comportement « lourdingue » et de « gros lourd » . D’après eux, l’ex-député se serait montré « insistant » , notamment lors d’un dîner où il aurait insulté une collaboratrice de manière « vulgaire, gras[se] et assez dégueulasse » .

Christian Jacob s’explique

Face à ce scandale, qui présage que beaucoup savaient mais n’ont rien dit, le président des Républicains se défend. Interrogé par Le Point, Christian Jacob explique : « je n’ai jamais été saisi, ni par l’Observatoire des violences sexuelles et sexistes ni par les services de l’Assemblée nationale » .

Christian Jacob poursuit : « des rumeurs sur une plainte déposée contre lui avaient circulé en 2017. J’avais interrogé Damien Abad à cette époque. Il m’avait répondu que tout cela était faux et qu’il n’avait d’ailleurs jamais été convoqué par la justice » . De son côté Élisabeth Borne a affirmé qu’elle n’était pas au courant de l’affaire. Comment est-ce possible ?