Cette épice courante aide à faire baisser le cholestérol et protège votre cœur
Utilisé depuis des siècles en médecine traditionnelle, le gingembre (Zingiber officinale) revient aujourd’hui sur le devant de la scène grâce à des études scientifiques qui confirment ses nombreux bienfaits. Présent dans les tisanes réconfortantes comme dans les plats épicés, ce rhizome est bien plus qu’un simple ingrédient de cuisine. Voici ce que vous devez savoir.
Un remède naturel contre les nausées
De nombreuses études cliniques ont démontré que le gingembre réduit efficacement les nausées et les vomissements, notamment par rapport à un placebo. Le NHS recommande même les tisanes ou aliments contenant du gingembre pour soulager ce symptôme.
Le gingembre est particulièrement efficace contre les nausées liées à la grossesse. À petites doses, il est considéré comme sûr et utile pour les personnes qui ne répondent pas bien aux traitements classiques.
Il existe aussi des résultats prometteurs pour les nausées dues à la chimiothérapie, bien que ses effets sur le mal des transports ou après une opération soient encore discutés.
Les chercheurs pensent que ses effets anti-nauséeux s’expliquent par le blocage de certains récepteurs sérotoninergiques, ainsi qu’une action conjointe sur l’intestin et le cerveau. Il pourrait aussi aider à réduire les gaz et ballonnements.
Un anti-inflammatoire puissant
Le gingembre est riche en composés actifs comme le gingérol et le shogaol, connus pour leurs propriétés antioxydantes et anti-inflammatoires. Une étude récente suggère que les suppléments de gingembre aident à réguler l’inflammation, notamment dans certaines maladies auto-immunes.
Le gingembre a montré une capacité à freiner l’action des neutrophiles (globules blancs souvent hyperactifs dans des pathologies telles que lupus ou polyarthrite rhumatoïde), ce qui pourrait limiter la formation de pièges extracellulaires « NETs », structures potentiellement délétères en excès.
À lire aussi
Bien que cette étude ait porté sur des compléments, rien ne garantit que le gingembre frais ou en tisane ait le même effet, mais cela ouvre des pistes intéressantes qu’il faudra confirmer.
Le magnésium aussi est souvent mentionné pour ses propriétés anti-inflammatoires et relaxantes. Il pourrait améliorer la qualité du sommeil, comme l’explique cet article sur son rôle dans un sommeil optimal.
Soulagement de la douleur
Certaines recherches indiquent que le gingembre pourrait réduire les douleurs articulaires, notamment au niveau du genou chez les personnes atteintes d’arthrose, surtout en début de traitement. Les résultats varient selon les individus.
Une autre étude a rapporté qu’une consommation de 2 g/jour pendant 11 jours réduisait les douleurs musculaires après l’effort. Le gingembre pourrait aussi apaiser les douleurs menstruelles et rivaliser avec les AINS comme l’ibuprofène.
Ces effets seraient liés à la modulation des signaux nerveux de la douleur ainsi qu’à l’inhibition de médiateurs pro-inflammatoires tels que les prostaglandines ou leucotriènes.
Soutien cardiovasculaire et métabolique
Le gingembre s’attaque à trois facteurs de risque majeurs dans les maladies cardiovasculaires : hypertension, glycémie élevée et mauvais cholestérol (LDL).
Une revue de 26 essais cliniques de 2022 a montré que la supplémentation en gingembre améliore significativement le profil lipidique (baisse du cholestérol total, LDL et triglycérides ; augmentation du bon cholestérol HDL) et abaisse la pression artérielle.
À lire aussi
Il rejoint ainsi les solutions naturelles évoquées dans cet article sur comment réduire la tension artérielle sans médicament.
Chez les personnes atteintes de diabète de type 2, une prise journalière de 1 à 3 g pendant 4 à 12 semaines améliore le contrôle du sucre et du cholestérol. Ces bénéfices s’expliquent par une meilleure sensibilité à l’insuline, une absorption accrue du glucose, une réduction du stress oxydatif, et bien sûr des effets anti-inflammatoires.
Autre allié du quotidien : le café, qui pourrait même ajouter des années à votre vie selon certaines études, à condition de le consommer correctement.
Cerveau, mémoire… et cancer ?
Certaines données émergentes suggèrent que le gingembre est prometteur sur le plan neuroprotecteur : des composés du rhizome protègent les cellules cérébrales du stress oxydatif, qui favorise des maladies comme Alzheimer.
Au laboratoire, le gingembre ralentit la croissance de certaines cellules cancéreuses. Néanmoins, ces recherches restent très préliminaires et doivent encore être validées chez l’humain.
Consommé dans les aliments ou en tisane, le gingembre est généralement sans danger. Mais au-delà de 4 g/jour, il peut provoquer des troubles digestifs (brûlures, gêne buccale, diarrhées).
Il peut également accroître les effets des anticoagulants, médicaments pour la tension ou diabète, à surveiller donc. Chez les femmes enceintes, une consultation médicale est conseillée avant une consommation élevée.