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Transmission du Coronavirus : les mauvaises nouvelles de Santé Publique France…

Publié par Salomee le 11 Juil 2020 à 22:34

Une équipe d’experts de Santé Publique France a analysé 28 revues et études scientifiques pour mieux comprendre les chaînes de transmission. Résultat : le covid-19 se transmettrait dans 50% des cas via des personnes n’ayant pas encore contracté la maladie. De plus, près d’un quart des infections ne produisent aucun symptôme. Retour sur les informations précieuses livrées par cet organisme. 

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1er constat : près de 25% des cas contaminés au covid-19 seraient asymptômatiques

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Pour analyser la part de personnes asymptomatiques, les experts ont dû séparer les revues « où l’on ne sait pas si ce sont des personnes en phase d’incubation qui vont développer des symptômes plus tard, et celles qui assurent un suivi suffisamment long pour s’assurer qu’elles restent asymptomatiques » . En tout, ils ont pu se baser sur 5 études. 

En faisant une synthèse de ces analyses, l’équipe de Santé Publique France a tiré le constat suivant : 24,3% des personnes infectées par le covid-19 ne contractent aucun symptôme de la maladie. Dans ce cas, l’individu est porteur du virus, mais ne ressent strictement rien, « il est bien possible d’ailleurs qu’il ne sache même pas qu’il a été infecté » explique Stéphane Le Vu, épidémiologiste à Santé publique France.

Ces personnes sont donc susceptibles de transmettre la maladie, sans se rendre compte de leur potentielle dangerosité. En continuant les recherches, les scientifiques ont tiré un deuxième constat novateur : 50% des personnes en période d’incubation seraient à l’origine des transmissions au covid-19. 

2ème constat : 50% des infections sont induites avant l’apparition des symptômes

Pour se faire, les scientifiques ont analysé la cinétique de l’excrétion, c’est à dire la quantité de la charge virale dans l’organisme avant l’apparition des symptômes. Résultat : 2 à 3 jours avant l’apparition des manifestations de la maladie, la charge virale augmente. La personne est donc davantage contagieuse.

Puis, les chercheurs se sont fondés sur l’étude de l’intervalle générationnel. En effet, lorsque un patient 1 infecte un patient 2, il faut compter environ 3 à 4 jours d’intervalle en moyenne pour que le deuxième soit bel et bien contaminé. À côté, la période d’incubation (entre l’infection et l’apparition des symptômes) est de 5 jours médiane. Sachant que la période d’incubation est plus longue, la transmission devrait nécessairement se faire avant le développement des symptômes. 

50% des infections seraient le fait de personnes contaminées n’ayant pas encore développé de symptômes. Selon Stéphane Le Vu, « ces 50% s’appliquent quand on regarde de façon active une population fermée, comme un foyer familial où l’on peut tester tout le monde et où les cas sont isolés dès l’apparition des signes » . Nuance : dans le cas d’une vie en société déconfinée, cette proportion change : « dans un contexte d’épidémie généralisée où l’isolement des cas et le traçage des contacts sont moins intenses, la part des transmissions pré-symptomatiques est certainement moins importante » . 

Suite à cette analyse approfondie, Santé Publique France donne deux recommandations strictes : le port du masque et la distanciation sociale ne doivent absolument pas s’appliquer qu’aux personnes avec des symptômes et l’identification des cas-contacts doit prendre en considération la transmission « dans les deux ou trois jours avant l’apparition des signes chez un cas » , ce qui inclut du coup beaucoup plus de personnes à tracer…

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