Pourquoi certains non-fumeurs développent le cancer du poumon ? On a la réponse
Très répandu aux États-Unis, le cancer du poumon ne touche pas que les fumeurs invétérés.
Le cancer du poumon, un fléau outre-Atlantique
C’est le cancer le plus courant outre-Atlantique — un citoyen sur 16 sera diagnostiqué, selon la Lung Cancer Research Foundation. Si bien qu’une telle récurrence de cancer du poumon pousse les chercheurs à se pencher sur des facteurs autres que le tabagisme. En effet, s’il touche principalement des fumeurs de cigarettes ou cigares, il arrive que des non-fumeurs le développent.
Dans un article intitulé « Variation et tendances mondiales estimées de l’incidence du cancer du poumon par sous-type histologique en 2022 et au fil du temps : une étude basée sur la population », des experts analysent le phénomène.
À la lumière de leurs recherches, ils arrivent à la conclusion suivante : la pollution de l’air serait désormais un facteur déterminant dans le développement d’un cancer du poumon. Une trouvaille qui laisse sans voix. Car s’il est possible de ne pas fumer ou d’arrêter à temps pour être épargné, respirer relève de la nécessité…
La pollution de l’air possiblement responsable de 53 à 70 % des cas de cancer
« La pollution de l’air peut être considérée comme un facteur important qui explique en partie la prédominance émergente de l’adénocarcinome qui représente 53 à 70 % des cas de cancer du poumon chez les personnes n’ayant jamais fumé dans le monde« , analysent les experts.
« Les changements dans les habitudes de tabagisme et l’exposition à la pollution atmosphérique comptent parmi les principaux déterminants de l’évolution du profil de risque d’incidence du cancer du poumon par sous-type que nous observons aujourd’hui », expliquent-ils encore.
« Les tendances divergentes selon le sexe au cours des dernières générations offrent des indications aux spécialistes de la prévention du cancer et aux décideurs politiques qui cherchent à élaborer et à mettre en œuvre des stratégies de lutte contre le tabac et la pollution de l’air adaptées aux populations à haut risque ». Reste à savoir de quelle manière la pollution atmosphérique provoque le cancer du poumon. Des réponses auxquelles comptent bien répondre le Centre international de recherche sur le cancer.