Il va vivre un calvaire à cause d’un tuyau de 25 cm oublié dans son ventre lors d’une opération médicale
Nelson, 22 ans, n’a rien de la démarche d’un jeune homme. Il se déplace difficilement et gardera longtemps les traces de cette opération qui a mal tourné. Sur son ventre, une large cicatrice lui traverse l’abdomen. C’est le résultat d’une terrible confusion chirurgicale. Pendant des années, il a vécu avec un tuyau en plastique de 25 cm, oublié par des chirurgiens, alors qu’il se faisait simplement opérer pour une appendicite.
Après une simple opération, son calvaire a commencé
Tout a commencé en 2010, quand Nelson se rend à l’hôpital d’Orsay, dans l’Essonne. Il souffre d’une appendicite aiguë qui nécessite une opération fréquemment réalisée. Quatre mois après l’opération, il commence à sentir des douleurs vives dans l’abdomen. Pendant sept ans, cette douleur ne le quittera pas. Il va voir des dizaines de médecins et il va aller dans plusieurs hôpitaux. En tout, il aura fait plus d’une vingtaine de consultations médicales, et même des scanners, des échographies et un IRM. Selon tous les « experts », il souffre de douleurs musculaires.
Différents diagnostics vont se succéder
Ses amis et sa famille commencent même à douter, et à se demander s’il ne joue pas un peu la comédie pour ne pas aller travailler. Il est préparateur de commandes à Rungis et il devient de plus en plus difficile pour lui d’assurer son boulot. Jusqu’au 23 mai dernier, où la douleur était tellement intense qu’il est pris de vomissements. Sa compagne, Morgane, est prise de panique et l’emmène à l’hôpital d’Orsay. Effectivement, son état a de quoi inquiéter. On lui diagnostique d’abord une infection aux poumons, puis une embolie pulmonaire. Il est traité par des piqûres d’anticoagulants, jusqu’à ce que le diagnostic change encore une fois. À présent, on comprend qu’il a une infection au foie. Puis, 6 jours plus tard, toujours dans ce même hôpital, on lui annonce qu’en réalité, il a un ver tropical dans le foie ! Il est traité avec du vermifuge, mais le parasite ne meurt pas.
Le corps étranger avait déjà percé plusieurs organes
Ni une ni deux, il est transféré au département spécialisé dans les maladies tropicales à l’hôpital du Kremlin-Bicêtre. Mais ça ne tient pas la route, puisqu’il n’a jamais été en contact avec une personne partie à l’étranger. D’ailleurs les spécialistes se rendent bien compte que ça ne peut pas être un ver qui apparait sur les radios. Il se tient bien trop droit. On comprend alors que c’est du matériel médical oublié lors d’une intervention. Il fait le rapprochement avec son opération de l’appendice qui coïncide à quelques mois près avec le début des douleurs. Il est immédiatement opéré pour extraire le corps étranger qui mesurait 25 centimètres de long. Il faudra trois heures pour enlever le tuyau. En sept ans, l’objet avait transpercé plusieurs organes, dont l’intestin qu’il a fallu lui sectionner. Le corps essayait tant bien que mal de se rejeter ce bout de plastique et des infections se créaient en interne, autour des plaies. Aujourd’hui, Nelson se remet peu à peu de ses opérations et porte plainte contre l’hôpital qui n’a pas voulu commenter, expliquant simplement qu’une enquête interne était en cours.