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Le plus vieil ADN au monde a pu être analysé sur une dent d’un cannibale

Publié par Nicolas F le 11 Avr 2020 à 8:31
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Des scientifiques danois viennent de découvrir le plus vieux segment de séquence ADN jamais trouvé. Cette séquence ADN serait vieille de 800 000 ans et a été retrouvée sur une dent d’une mâchoire d’un cannibale.

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Une nouvelle méthode d’analyse ADN permet d’étudier des fossiles

Le CENIEH (Centre de recherche nationale de l’évolution humaine), en Espagne, et l’Université de Copenhague, au Danemark, ont publié un article scientifique, suite à leur découverte. Grâce à un nouveau procédé, permettant d’analyser des anciennes protéines (notamment sous forme de fossile), il est dorénavant possible d’accéder à certaines informations génétiques, jusqu’ici inutilisables. Les anciennes protéines trouvées sur une dent permettent de prouver qu’il y a bien une relation entre l’Homo antecessor, l’Homo sapiens (que l’on considère comme notre ancêtre), et les Dénisoviens. L’Homo antecessor, dont des fossiles ont été retrouvés en Espagne, est jusqu’à aujourd’hui la plus ancienne espèce d’hommes que l’on a retrouvée en Europe. Ils sont connus pour avoir été anthropophages, c’est-à-dire cannibales.

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L’Homo antecessor serait bien lié aux autres hominidés

« Nos résultats soutiennent la théorie selon laquelle l’Homo antecessor était un groupe frère au groupe des Homos sapiens, Néandertaliens et Dénisoviens ». Dans cet article, les scientifiques expliquent avoir analysé l’émail d’une dent attachée à l’os d’une mâchoire d’Homo antecessor. Dans l’émail, il a été possible de trouver des protéines suffisantes pour établir un profil génétique qui indique clairement que « l’Homo antecessor partage des caractéristiques » avec les autres groupes d’hominidés « à une époque bien plus récente » qu’on le pensait jusqu’ici. L’ADN le plus ancien, étudié jusqu’alors, était ancien de 400 000 ans. Grâce à l’étude des marqueurs paléoprotéométiques, il est maintenant possible de repousser ces limites. Le but est d’identifier les caractéristiques communes à différentes espèces, afin de comprendre quand elles ont muté. Ce n’est qu’en 2010 qu’il a été possible de prouver que des marqueurs génétiques des Néandertaliens se retrouvaient chez les Européens, là où on pensait qu’ils avaient tous disparu, au profit de l’Homo sapiens. L’homme actuel serait pourtant le fruit d’hybridations.

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Crédits : Laura Martín-Francés

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