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Les Russes accusés d’utiliser des bombes au phosphore, armes très dangereuses et interdites

Publié par Mia le 24 Mar 2022 à 17:06
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Récemment, la Russie a été accusée d’avoir utilisé des bombes au phosphore dans le cadre de la guerre en Ukraine. Des armes très dangereuses et interdites par le Protocole III de la Convention sur certaines armes classiques. Pourtant, l’armée russe aurait bel et bien employé ces bombes pour attaquer la ville d’Irpin. Retour sur ces fameuses armes : comment ça fonctionne, ce que ça fait, mais aussi est-ce que la Russie les a bien utilisées ?

ukraine bombes phosphore

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Bombes au phosphore : Comment ça marche ?

Est-ce que les bombes au phosphore sont dangereuses ? La réponse est évidente, oui, elles le sont. En réalité, ces bombes tirent leur origine au XIXe siècle. À cette époque, elles étaient utilisées lors de gros conflits et surtout par les nationalistes irlandais. Ces bombes sont formées d’un élément très chimique et notamment très incendiaire : le phosphore. Militairement, cet élément peut être utilisé pour générer de la lumière en petite quantité, mais il peut aussi être utilisé pour détruire, tuer ou blesser un ennemi.

Il s’agit donc d’une arme autorisée en tant que bombe, mais extrêmement limitée. Elle n’est pas considérée comme une arme classique et doit normalement subir une autorisation avant emploi sur le terrain. D’après Olivier Lepick, chercheur associé à la Fondation pour la recherche stratégique, interrogé chez BFMTV, ces bombes au phosphore « ont une capacité de terrorisation assez importante. Le phosphore, au contact de l’air, s’élève à une température très élevée et provoque des incendies. Quand des civils sont à proximité, cela engendre des brûlures extrêmement graves et d’aspect assez abominable » .

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Des brûlures très graves et indélébiles sur la peau

Parmi les effets néfastes de ces bombes au phosphore, il y a justement ces fameuses brulures dont nous vous avons donné un exemple soft en image ci-dessus. Utilisées plus amplement durant la Première Guerre mondiale, ces armes chimiques peuvent s’enflammer au contact de l’air. Les personnes qui sont en contact avec leurs débris et déflagrations s’en retrouvent brûlées de façon irréversible.

Par ailleurs, on dit qu’utiliser ces bombes au phosphore en combat est passible de « crime de guerre » . C’est-à-dire que ces armes sont tellement puissantes qu’elles peuvent tuer très facilement. Les envoyer sur une ville a forcément pour vocation d’une tuerie de masse. « Ces armes se situent dans une zone un peu floue dans le droit de la guerre » , a déclaré Olivier Lepick.

Il s’agit également de « munitions incendiaires » qui peuvent « provoquer des fumées afin de masquer des opérations » . Ces mêmes fumées sont aussi très nocives pour le corps humain.

Les Russes ont-ils envoyé des bombes au phosphore en Ukraine ?

En fait, de nombreux reporters pensent que les Russes ont utilisé ces bombes au phosphore en Ukraine. Ce serait notamment le cas dans la ville d’Irpin. Des témoins expliquent avoir vu une multitude de lumières tomber du ciel. Certains décrivent le phénomène comme les « retombées d’un feu d’artifice » . En réalité, il s’agirait du résultat de bombes au phosphore blanc. Ces armes peuvent avoir une combustion à plus de 1300 degrés, pour rappel.

Les Russes ont-ils envoyé ces bombes ? Selon Olivier Lepick, c’est bien possible : « Cela fait peur, mais nous voyons que la Russie franchit tous les interdits, toutes les limites possibles et impossibles. Je ne suis pas étonné qu’ils utilisent des armes au phosphore. Quand il y a autant de phosphore, c’est qu’on a l’intention de brûler quelque chose, brûler des gens » . Il explique également que ces fameuses armes font bien partie de l’arsenal russe. À voir si ce sont bien elles qui ont été employées durant cette guerre en Ukraine.

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