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Abris de jardin et vérandas : après les piscines, ce que le fisc va traquer d’ici fin 2025

Publié par Killian Ravon le 06 Nov 2025 à 2:31

La surveillance par satellite passe à la vitesse supérieure. Après la chasse aux piscines non déclarées, l’administration s’apprête à élargir son viseur à d’autres aménagements extérieurs qui influent sur la taxe foncière. Le calendrier est clair : premières sanctions attendues dès la fin 2025, avec une stratégie assumée de détection massive couplée à une vérification humaine.

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Vue aérienne d’une maison de plain-pied avec véranda vitrée et abri de jardin en bois, clairement repérables sur la parcelle clôturée.
Véranda et abri de jardin : deux annexes désormais scrutées pour la taxe foncière.

Le dispositif, baptisé « Foncier innovant », combine images aériennes actualisées et intelligence artificielle pour faire remonter les anomalies avant toute mise en demeure. Et si l’on pense spontanément aux piscines, deux autres parties de la maison basculent désormais en tête de liste : abris de jardin et vérandas.

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Vue rapprochée d’un abri de jardin en bois, posé sur une dalle, avec porte vitrée et végétation alentour, typique des installations à déclarer.
Un abri de jardin « classique » : discret… mais bien visible vu du ciel.
Crédit : Philippe Alès – CC BY-SA 4.0
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Après les piscines, la prochaine cible : abris de jardin et vérandas

L’expérience menée sur les bassins a fait date : des dizaines de milliers de piscines non déclarées ont été repérées, avec des recettes supplémentaires de taxe foncière à la clé. Forte de cette réussite, l’administration tourne maintenant son regard vers les abris de jardin et les vérandas, souvent installés au fil des années et parfois « oubliés » lors des déclarations.

Ces structures ne sont pas anodines fiscalement. Elles peuvent modifier la valeur locative cadastrale, donc le calcul de l’impôt local. En clair : si elles n’apparaissent pas dans le dossier du bien, le propriétaire paie moins que ce qu’il devrait. D’où ce recentrage assumé sur des installations courantes, visibles depuis le ciel, et désormais simples à détecter.

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Comment l’algorithme repère les « oublis » depuis le ciel

Le programme Foncier innovant s’appuie sur des photographies aériennes renouvelées tous les trois ans et sur des modèles d’intelligence artificielle entraînés à reconnaître la nature des constructions présentes sur une parcelle. C’est le principe de la détection massive : un balayage systématique du territoire qui fait remonter des signaux.

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Chaque alerte est ensuite relue par un agent : c’est la fameuse « deuxième paire d’yeux ». L’objectif est double : réduire les faux positifs et sécuriser les suites administratives. Dans les faits, l’œil satellitaire repère, l’algorithme classe, puis l’humain tranche avant tout courrier officiel. Ce trio technologique-humain explique pourquoi l’administration peut désormais agir plus vite et plus large.

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Photo en perspective d’un lotissement breton ; façades alignées, jardins et voies, illustrant la lecture cadastrale des parcelles.
Les lotissements, un terrain idéal pour comparer l’existant et les ajouts.
Crédit : Moreau.henri – CC BY-SA 4.0

Extensions, garages, terrasses couvertes : le champ s’élargit

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Si abris de jardin et vérandas sont prioritaires, le fisc regarde aussi les extensions de maisons, certains garages et terrasses couvertes susceptibles de revaloriser la base imposable. La logique est simple : toute évolution « bâti » qui altère la consistance des lieux doit apparaître dans la déclaration. Même une petite avancée peut faire basculer un calcul de taxe foncière.

Concrètement, à chaque nouveau passage du satellite, ces évolutions deviennent visibles. Les clichés successifs racontent l’histoire d’une parcelle : avant, pendant et après travaux. D’où ce conseil de bon sens : régulariser spontanément plutôt que d’attendre le courrier.

Terrain viabilisé avec voiries en chantier et réseaux apparents, avant construction des maisons, vu en large plan horizontal.
Avant/après : les images aériennes retracent l’histoire d’une parcelle.
Crédit : Daniel Villafruela – CC BY-SA 4.0
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La procédure une fois l’anomalie confirmée

Lorsqu’une construction non déclarée est identifiée et validée, l’administration adresse un courrier de régularisation. Le propriétaire dispose d’un délai pour mettre à jour sa situation et, le cas échéant, s’acquitter des sommes dues. En l’absence de réponse satisfaisante, le dossier peut glisser vers le contentieux fiscal, avec à la clé des pénalités et, dans certains cas, un contrôle fiscal plus large.

Cette approche graduée mêle pédagogie et fermeté. Elle laisse une porte ouverte à la correction volontaire, mais prévoit une montée en pression si la fraude fiscale s’avère délibérée ou répétée. C’est aussi un message au voisinage : l’ère de la « tolérance par méconnaissance » s’achève.

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Sanctions : à quoi s’exposent les retardataires

La nouveauté, c’est l’alliance d’un repérage plus fin et de sanctions plus nettes. Outre les arriérés de taxe foncière calculés rétroactivement, la loi contre la fraude prévoit des amendes et des pénalités qui visent à décourager la récidive. Le cadre annoncé est dissuasif : il s’applique aux manquements caractérisés et tient compte de la durée d’irrégularité.

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Au-delà du chiffrage, l’enjeu est symbolique : rappeler que la règle fiscale vaut partout, y compris dans un jardin ou sous une véranda flambant neuve. Et que la technologie rend désormais visibles des « oublis » autrefois passés sous radar.

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Façade de maison américaine avec garage accolé, allée et végétation, montrant un volume bâti facilement identifiable depuis le ciel.
Garage et surfaces annexes : des mètres carrés qui comptent fiscalement.
Crédit : Wikimedia Commons – CC BY-SA

Ce que change la surveillance par satellite pour les propriétaires

Pour les propriétaires, la principale conséquence est la fin de l’invisibilité. Ce qui autrefois pouvait passer entre les gouttes est désormais capté, comparé, horodaté. Le « terrain » de l’agent devient l’image aérienne, l’intelligence artificielle jouant le rôle d’éclaireur. Résultat : la probabilité d’être repéré augmente pour tout aménagement non déclaré.

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Un second effet, plus discret, concerne la relation avec l’administration. Un premier contrôle élargi peut entraîner une surveillance accrue des prochaines déclarations. Et si une régularisation tardive rallonge les délais d’instruction d’un futur dossier d’urbanisme, c’est toute la chaîne de projets qui se complique. Mieux vaut donc anticiper : déclarer dès l’achèvement des travaux, conserver les pièces, et garder sa fiche bâtie à jour.

Maison avec allée carrossable et garage à l’arrière, prise en plan large, pertinente pour illustrer la lecture des accès et dépendances.
Les dépendances visibles : autant d’indices pour la valeur locative.
Crédit : SharonPapierdreams – CC BY-SA 4.0

Le bon réflexe : régulariser avant le courrier

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Le message est clair : la course-poursuite n’a pas vocation à durer. La voie la plus simple reste la régularisation volontaire, surtout si les travaux sont récents. C’est aussi la plus économique : elle limite les pénalités et les intérêts de retard associés à une mise à jour imposée. Et, détail que peu de gens connaissent : une déclaration claire, même tardive, vaut souvent mieux qu’un silence prolongé dans un contexte de détection massive.

En filigrane, c’est un changement culturel : la fiscalité immobilière passe à l’ère de la donnée, avec un triptyque images aériennes – IA – vérification humaine qui réduit la marge d’ombre. Une bascule que l’on croyait réservée aux piscines non déclarées, et qui concernera demain bien d’autres annexes.

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D’ici fin 2025, abris de jardin et vérandas seront les deux « nouveaux » marqueurs clés traqués par le fisc

Dans le calendrier annoncé, ces deux équipements domestiques concentreront l’essentiel des contrôles automatisés avant validation humaine.

Un rappel utile si vous avez, ces dernières années, installé un abri de jardin, monté une véranda ou ajouté une extension : si ce n’est pas déclaré, mieux vaut ne pas attendre le prochain passage satellite.

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