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Nathalie, assistante maternelle : cette maman continue de lui confier son enfant alors qu’elle ne la paie plus

Publié par Killian Ravon le 23 Nov 2025 à 16:30

Assistante maternelle depuis de nombreuses années, Nathalie raconte sur RTL comment une famille a cessé de la payer, alors même qu’elle perçoit l’aide de la CAF pour la garde de son enfant.

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Assistante maternelle inquiète assise au sol avec un enfant qui joue, dans un salon lumineux, symbolisant un salaire de garde d’enfant impayé.
Une assistante maternelle continue de garder l’enfant, malgré un salaire qui ne tombe plus depuis des mois.

Entre non-paiement de salaire, virement introuvable et climat de tension grandissant, son témoignage met en lumière la précarité de ces professionnelles pourtant essentielles au quotidien des familles. Et ce que la maman lui a finalement dit a choqué plus d’un auditeur.

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Assistante maternelle assise au sol avec un jeune enfant dans un salon lumineux, entourés de jouets colorés pendant une séance de jeu et de garde.
Une assistante maternelle au cœur du quotidien, entre jeux, écoute et responsabilité.
Crédit : Pixabay – klimkin
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Une assistante maternelle expérimentée prise au piège

Nathalie exerce comme assistante maternelle depuis longtemps. Elle est agréée, habituée aux contrats de garde et à la confiance que lui accordent les parents qui lui confient leurs tout-petits. Pendant plusieurs mois, tout se passe normalement avec un couple qui lui laisse leur enfant. Le contrat semble clair, le salaire mensuel tombe à date fixe, la relation paraît sereine.

Puis, du jour au lendemain, tout bascule. Le virement attendu n’arrive pas. Pour Nathalie, c’est la douche froide. Dans ce métier où chaque euro compte, un mois sans rémunération, c’est déjà trop. Mais elle espère d’abord un simple retard administratif ou un oubli, persuadée que la situation va vite rentrer dans l’ordre.

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Sauf que la date habituelle passe, puis les jours s’enchaînent. Rien n’apparaît sur son compte. L’angoisse monte, car comme beaucoup de parents employeurs, ce couple bénéficie d’aides publiques pour financer la garde de leur enfant. Nathalie, elle, reste sans nouvelles du paiement qui lui est dû.

Nounou souriante tenant la main d’un enfant portant un chapeau, en extérieur, illustrant la relation de confiance entre famille et professionnelle.
Quand la confiance entre les parents et la nounou est au centre de la relation.
Crédit : Pixabay

Un virement fantôme malgré les aides de la CAF

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Face à ce virement bancaire qui n’arrive pas, Nathalie décide de questionner directement la maman. Celle-ci lui assure alors, tranquillement, que tout a été fait comme d’habitude. Le virement aurait été effectué « le 5 du mois », comme à chaque fois. Sur le moment, l’assistante maternelle veut y croire.

Mais lorsqu’elle consulte à nouveau son compte, toujours rien. Par précaution, Nathalie prend contact avec sa banque pour vérifier qu’il n’y a pas d’erreur technique ou de blocage. Après plusieurs vérifications, la réponse tombe : aucun virement en attente, aucune trace d’un paiement en sa faveur.

Sur les conseils de sa banque, elle demande alors à la maman une capture d’écran de l’ordre de virement. C’est là qu’elle découvre un détail qui change tout : l’argent versé par la CAF, censé couvrir une partie de la garde d’enfant, a bien été reçu par la famille. « L’aide qu’elle touche de la CAF, c’est pour me payer, sinon je n’ai pas de salaire », résume-t-elle d’ailleurs au micro de Julien Courbet.

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Ce que beaucoup ignorent, c’est que ces aides, pensées pour aider les parents, doivent aussi garantir que les professionnelles qui gardent les enfants soient rémunérées. Quand l’argent arrive chez les parents mais pas chez la nounou, tout l’équilibre du système se dérègle.

Groupe d’enfants assis en classe de maternelle, concentrés autour d’une table, avec une adulte qui les accompagne dans une activité éducative.
Derrière chaque activité, des heures de travail souvent méconnues des assistantes maternelles.
Crédit : Pixabay

« Ça a duré au moins deux mois » : une situation qui s’enlise

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Plutôt que de se résorber, la situation s’étire. Selon Nathalie, « ça a duré au moins deux mois ». Deux mois durant lesquels elle continue d’accueillir l’enfant, de s’en occuper, de l’accompagner au quotidien, sans voir la moindre trace d’un règlement.

Pendant tout ce temps, la maman poursuit ses dépôts matinaux comme si de rien n’était. L’enfant arrive à l’heure, repart le soir, et l’assistante maternelle, elle, jongle avec ses propres factures. Une forme de conflit parents-nounou silencieux s’installe, presque irréel : les gestes du quotidien restent les mêmes, mais la confiance, elle, se fissure.

Nathalie tente encore le dialogue. Elle explique, répète qu’elle n’a rien reçu, qu’elle ne peut pas travailler gratuitement, surtout alors que la famille touche des aides. En retour, elle fait face à une forme de déni : la maman maintient que le virement a été réalisé, comme si le problème venait forcément d’ailleurs.

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Peu à peu, l’incompréhension laisse place à un malaise plus profond. Pour une professionnelle habituée à créer un lien de confiance avec les parents, voir ce lien se déliter est presque aussi difficile que le non-paiement de salaire lui-même.

Professionnelle de la petite enfance accroupie à hauteur d’un enfant dans une salle de jeux, symbolisant l’accompagnement bienveillant au quotidien.
Une présence rassurante pour l’enfant, un vrai métier pour l’adulte.
Crédit : Pixabay

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Quand la confrontation dégénère et que la justice s’invite dans l’histoire

À force de tourner en rond, Nathalie finit par « tenter le tout pour le tout ». Elle confronte la maman plus directement, preuves bancaires à l’appui. Et elle rappelle que sa banque ne voit aucun mouvement entrant, que l’argent ne s’est pas perdu dans la nature. Elle insiste aussi sur le rôle de l’aide de la CAF, qui n’est pas censée rester sur le compte des parents, mais bien servir à régler la nounou.

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Loin d’apaiser le dialogue, cette confrontation va au contraire envenimer la relation. Les échanges, d’abord tendus, glissent vers des critiques virulentes. Puis les critiques se transforment en attaques personnelles. Nathalie explique qu’au lieu de chercher une solution, la maman retourne la situation contre elle.

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Face à ce blocage, l’assistante maternelle n’a plus vraiment le choix. Elle décide de saisir sa protection juridique, ce dispositif que certains souscrivent précisément pour faire face à des litiges de ce type. Avec son aide, elle envoie un courrier recommandé à la famille, histoire de formaliser le différend et de rappeler ses droits.

Mais ce pas vers une démarche plus officielle ne va pas du tout être bien reçu. Au lieu de calmer le jeu, il déclenche un nouvel épisode de tensions, qui va laisser Nathalie profondément marquée.

@rtl.officiel

👶Julien Courbet : assistante maternelle, victime de faux virements, les parents ne sont pas honnêtes ? Retrouvez Julien Courbet et l’équipe de « Ça Peut Vous Arriver » du lundi au vendredi de 10H à 12H sur #RTL 📻 • • #juliencourbet #cpva #radio #onair #live

♬ son original – RTL – RTL

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Une professionnelle traitée de menteuse et laissée dans le flou administratif

C’est à ce moment-là que la situation atteint un point de non-retour. Nathalie raconte que la maman lui a lancé : « Vous êtes une menteuse, vous êtes de mauvaise foi ». En quelques phrases, elle passe, à ses yeux, du statut de professionnelle de confiance à celui de « pire des nounous ».

Elle a beau répéter qu’elle n’est tout simplement pas payée, rappeler que la maman, elle, continue à travailler et à toucher un salaire, rien n’y fait. La famille campe sur sa position, comme si le problème n’existait pas. Et pendant ce temps, l’assistante maternelle doit absorber non seulement ses impayés, mais aussi ces accusations qui remettent en cause son intégrité.

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Nathalie précise également qu’elle tente de joindre la CAF pour obtenir des réponses. Après tout, l’argent public a bel et bien été versé à la famille. Pourtant, elle affirme que « la CAF ne [lui] répond pas ». Un silence qui ajoute à son sentiment d’isolement. Quand le conflit parents-nounou touche à la fois au privé, au professionnel et aux aides sociales, chaque interlocuteur qui ne répond pas rend la situation encore plus lourde.

Assistante maternelle montrant un livre à un enfant dans une pièce colorée, mettant en avant l’aspect éducatif de la garde à domicile.
Au-delà de la garde, un vrai rôle éducatif auprès des plus petits.
Crédit : Pixabay

Un soutien important sur les réseaux sociaux

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Invitée dans l’émission « Ça peut vous arriver » de Julien Courbet, elle livre ce récit en détail. Son témoignage illustre ce que vivent de nombreuses professionnelles quand un parent décide, par difficulté financière ou par malhonnêteté, de ne plus régler ce qu’il doit.

Sur les plateaux comme sur les réseaux sociaux, l’affaire suscite un flot de réactions, entre soutien aux assistantes maternelles et indignation face à l’usage détourné des aides.

Et la question qui reste, au bout du compte, est terriblement simple : comment une professionnelle, qui continue à garder un enfant jour après jour, peut-elle se retrouver à devoir se justifier d’un salaire mensuel qu’elle n’a jamais reçu, pendant que l’argent destiné à la payer est bel et bien tombé sur le compte des parents ?

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