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Au 1er janvier, ce détail va changer la donne pour tous ceux qui détiennent des cryptos

Publié par Killian Ravon le 17 Déc 2025 à 12:24

À l’approche du 1er janvier 2026, une évolution discrète va concerner tous les détenteurs de cryptomonnaies. Qu’ils aient investi « pour voir » ou qu’ils utilisent ces actifs au quotidien.

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Personne devant un ordinateur et un smartphone consulte un compte crypto, avec courrier fiscal, janvier 2026.
À l’approche du 1er janvier 2026, la déclaration des comptes crypto devient un passage obligé.

Derrière un texte européen, une mécanique se met en place qui va rendre certaines situations beaucoup plus visibles… Et beaucoup plus risquées si elles ont été négligées.

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1er janvier 2026 : le début d’un nouveau réflexe à adopter

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Pendant longtemps, beaucoup d’épargnants ont eu l’impression que l’univers crypto restait à part, presque parallèle. Un compte ouvert sur une plateforme, quelques achats, parfois des ventes, et l’idée que tout cela restait surtout « dans l’écran ». Mais à partir de 2026, ce sentiment d’opacité va se fissurer, parce que l’administration fiscale va pouvoir travailler. Avec un volume d’informations bien plus direct.

Le point clé, c’est que l’enjeu ne se limite pas à ce que vous faites sur un seul site. Ou dans un seul pays. La mesure vise aussi les comptes conservés hors de France, et elle ne s’adresse pas uniquement aux « gros portefeuilles ». Ce détail que peu de gens connaissent. Même un compte peu utilisé peut devenir un sujet si sa situation administrative n’est pas claire.

À ce stade, beaucoup se demandent ce qui change réellement par rapport aux années précédentes. La réponse tient en un mot : visibilité. La frontière entre ce que vous savez de vos propres opérations. Et ce que l’administration peut vérifier devient nettement plus fine. Surtout quand vos actifs sont hébergés sur des plateformes centralisées.

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Salle de trading avec de multiples écrans et une opératrice au poste, ambiance marché financier.
Une scène très concrète : quand la donnée circule, tout devient plus traçable. ; Crédit : Wikimedia Commons / Dontworry (CC BY-SA).

Ce que le fisc pourra voir, concrètement

Dès le début de 2026, le fisc français pourra consulter des informations liées aux comptes crypto. Détenus sur des plateformes centralisées. Qu’elles soient françaises ou étrangères. Cela inclut notamment l’historique de transactions et les soldes associés aux comptes. Autrement dit, il ne s’agit plus seulement d’un contrôle basé sur une déclaration volontaire ou sur un doute. L’accès à la donnée devient un levier en soi.

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Ce glissement est important, parce qu’il transforme la logique du suivi fiscal. Là où certains pensaient encore que les vérifications restaient rares ou difficiles, l’administration pourra s’appuyer sur des informations structurées, plus simples à exploiter, et potentiellement comparables d’une année à l’autre.

Mais saviez-vous que le sujet ne se limite pas à la France ? La nouveauté réside aussi dans la capacité à suivre des comptes situés hors du territoire, là où beaucoup avaient pris l’habitude de se dire que « si c’est à l’étranger, c’est compliqué ». Justement, c’est ce point qui se resserre.

Bureau d’un point d’échange de cryptomonnaies avec comptoir, fauteuils et ordinateur, vue intérieure.
Les comptes crypto ne sont plus « hors radar » quand ils passent par des plateformes. ; Crédit : Wikimedia Commons / Kpdgrsk (CC0).
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Plateformes françaises, européennes, étrangères : qui est concerné

La mesure s’inscrit dans le cadre de la directive DAC 8, qui met en place un échange automatique d’informations pour lutter contre la fraude fiscale. Dans les faits, elle s’applique aux plateformes régulées en France, c’est-à-dire les PSAN, ainsi qu’aux plateformes régulées en Europe, via le statut PSCA.

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Ce périmètre est essentiel, car il englobe des plateformes centralisées qui, jusque-là, pouvaient être perçues comme « loin » de l’administration française dès lors qu’elles n’étaient pas basées en France. En clair, l’obligation ne s’arrête pas aux frontières nationales. Et c’est là que certains profils peuvent se retrouver exposés sans l’avoir anticipé.

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Un autre aspect, plus inattendu, concerne les foyers fiscaux. La règle s’applique aussi aux adolescents rattachés à un foyer fiscal s’ils ont ouvert des comptes à l’étranger sans en informer leurs parents. Ce point peut surprendre, car il renvoie à une réalité très simple : l’ouverture d’un compte, même jeune, peut avoir des conséquences administratives si elle n’a pas été déclarée correctement.

Portefeuille matériel de cryptomonnaie posé sur une surface claire, photo nette en plan rapproché.
Entre conservation et déclaration, l’administratif peut compter autant que la technique. ; Crédit : Wikimedia Commons / Gareth Halfacree (CC BY-SA).
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Quand on s’est trompé, tout n’est pas forcément perdu

L’idée d’un contrôle fiscal lié aux cryptos peut inquiéter, surtout lorsqu’on réalise tardivement qu’un compte n’a pas été déclaré. Pourtant, la situation n’est pas automatiquement verrouillée. La déclaration fiscale reste possible pour corriger des oublis, et une régularisation peut être envisagée dans certaines conditions.

Le mécanisme décrit repose sur une démarche assez classique : une lettre explicative adressée au fisc, accompagnée de formulaires rectificatifs, avec des précisions sur le nom des titulaires et la date d’ouverture des comptes. Cette démarche permet d’invoquer le droit à l’erreur pour les années qui ne sont pas prescrites.

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Ce détail compte, parce que beaucoup imaginent qu’un oubli ancien est forcément irrattrapable. En réalité, il existe une fenêtre de régularisation… mais elle n’est pas infinie. Et plus on tarde, plus le sujet bascule du simple oubli vers un risque de sanction, surtout si l’administration peut établir qu’un compte existait et qu’il n’a jamais été déclaré.

Matériel de minage crypto avec cartes graphiques et câbles, photo sombre prise de près.
L’écosystème crypto a mille visages… mais une seule règle fiscale à ne pas rater. ; Crédit : Wikimedia Commons / Vysulo (CC BY-SA).

Un calendrier qui s’étire jusqu’en 2027

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Même si l’effet se fait sentir dès le 1er janvier 2026, le calendrier complet s’inscrit sur un temps plus long. Les transactions réalisées à partir du 1er janvier 2026 seront concernées par cette transmission obligatoire d’informations. Et le premier exercice de déclaration est prévu au plus tard le 30 septembre 2027.

Ce décalage peut donner l’impression qu’il reste « du temps ». Mais c’est justement le genre de situation qui piège, parce qu’on remet à plus tard, puis on oublie, puis on se retrouve à devoir expliquer plusieurs années d’écart. Or, dans un univers où l’administration peut accéder aux informations de compte, le « je ne savais pas » devient beaucoup plus fragile.

Le calendrier rappelle aussi que l’enjeu n’est pas seulement fiscal au sens strict, mais administratif. Ce n’est pas forcément l’activité sur le compte qui déclenche un problème : c’est la cohérence entre ce qui existe, ce qui est déclaré, et ce que les autorités peuvent constater. Une nuance qui change tout.

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Deux portefeuilles matériels Trezor et une pièce physique Bitcoin posés sur un tissu rouge, gros plan.
Derrière l’objet, c’est surtout le compte et sa déclaration qui peuvent poser problème. ; Crédit : Wikimedia Commons / Gage Skidmore (CC BY-SA).

Le détail qui peut faire très mal si vous l’ignorez

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C’est là que la mesure devient réellement dissuasive. En cas de comptes à l’étranger non déclarés, la sanction financière prévue est particulièrement claire : l’amende peut atteindre 1 500 euros par compte et par an.

Et ce n’est pas un simple rappel symbolique : le fisc peut remonter jusqu’à six ans, voire dix ans, pour calculer les pénalités, ce qui peut vite transformer un « petit oubli » en addition très lourde. C’est donc bien cette obligation de déclaration — et non un volume de transactions — qui devient le point de bascule à partir du 1er janvier 2026.

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