Selon cet expert, nous serons bientôt tous payés à ne rien faire : 80 % du travail sera effectué par des IA
L’intelligence artificielle (IA) continue de bouleverser le monde du travail. De plus en plus sophistiquée, elle s’invite dans divers secteurs, allant des services à la programmation en passant même par le journalisme. Mais doit-on réellement se soucier de perdre notre emploi au profit des machines ?
Selon Vinod Khosla, investisseur influent de la Silicon Valley, il est presque certain que l’IA effectuera 80 % du travail dans la plupart des métiers. Une prévision inquiétante pour certains, optimistes pour d’autres, qui soulève de multiples questions.
IA : un futur sans activité humaine ?
D’après Vinod Khosla, dans un avenir pas si lointain, l’IA pourrait prendre en charge 80 % du boulot dans de nombreux secteurs. Cela inclut des professions aussi variées que les médecins, les vendeurs, ou même les ouvriers agricoles. Mais l’expert se veut rassurant.
Plutôt que d’imaginer cette évolution comme une menace, il y voit une opportunité : notre espèce pourra enfin jouir de plus de temps libre. En effet, si les machines s’occupent de la majeure partie des tâches répétitives ou complexes, les humains seraient libérés de ces contraintes.
Cependant, cette vision est loin de faire l’unanimité. Dans un monde où l’IA serait omniprésente, qu’adviendrait-il de ceux dont le travail est remplacé ?
Il ne présente aucun doute que de nombreuses entreprises cherchent déjà à automatiser certaines de leurs fonctions, surtout dans les secteurs de la programmation informatique, des services clients ou encore de la presse. Mais le problème reste : que feront ces personnes, une fois que leurs emplois auront disparu ?
Le revenu universel : réponse miracle ou utopie ?
Face à cette perspective, une nouvelle question cruciale se pose : comment garantir un salaire aux individus dans un monde où l’IA s’accapare le gros de l’activité ? La solution avancée par Khosla, et soutenue par d’autres figures comme Elon Musk, est la mise en place d’un revenu universel.
Selon eux, ce dernier élevé deviendrait essentiel pour compenser le manque de travail. Khosla va même plus loin en suggérant que les gouvernements joueront un rôle central dans cette redistribution des richesses.
Mais, si le concept de toucher une rémunération sans œuvrer semble séduisante, elle n’en demeure pas moins controversée. L’instauration d’un tel système impliquerait une transformation radicale de l’économie. Comment garantir l’autofinancement d’un revenu universel pour tous ? Quels seront les critères d’éligibilité ? Et surtout, comment s’assurer que cette dernière ne creuse pas davantage les déséquilibres ?
L’idée d’un revenu universel est loin d’être nouvelle. Plusieurs pays, comme la Finlande ou encore l’Espagne, ont mené des expériences pour en évaluer les effets. Si ces essais ont démontré certains avantages, notamment en matière de bienêtre mental et de diminution du stress lié à l’insécurité pécuniaire, ils n’ont pas également apporté de réponse définitive aux questions économiques soulevées.
Les défis d’une transition vers l’automatisation
Pour l’instant, l’automatisation menace davantage de créer du chômage que de permettre une utopie de temps libre rémunéré. Les exemples de suppressions d’emplois dans certains secteurs ne manquent pas, que ce soit dans les services clients.
Où les dialogueurs remplacent les opérateurs humains, ou dans la programmation informatique, où les algorithmes peuvent effectuer certaines besognes de codage. À court terme, la transition vers un monde où l’IA gère une grande partie du travail s’annonce complexe.
Khosla, dans une tribune publiée sur le site de son entreprise, reconnait que cette transition sera douloureuse. Toutefois, il reste confiant en l’avenir : une fois que l’IA aura atteint sa pleine capacité, elle apportera plus de bien que de mal, permettant aux personnes de se concentrer sur des tâches plus créatives et moins répétitives.
Si le sort du travail semble inévitablement lié à l’intelligence artificielle, de nombreuses incertitudes demeurent. L’optimisme affiché par certains experts, tels que Khosla ou Musk, doit être tempéré par la réalité des transformations en cours.
Avant de se réjouir d’un monde où l’IA ferait tout à notre place, il est essentiel de réfléchir aux conséquences économiques et sociales de cette révolution technologique. Si l’IA peut soulager l’humain dans certaines tâches, elle risque également de bouleverser des millions de vies.