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« J’allais creuser ma tombe si je faisais marche arrière » : Khatidja, une femme victime de violences conjugales, se confie (Vidéo)

Publié par Manon CAPELLE le 20 Jan 2020 à 14:00
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Aujourd’hui, Khatidja est référente dans l’association Putain de guerrières. Avant de rejoindre ce collectif, cette mère de famille était victime de violences conjugales. Elle a décidé de nous raconter son histoire lors d’une interview confessions que vous pouvez découvrir dans la vidéo ci-dessous.

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Khatidja, mère de famille et victime de violences conjugales

L’année 2019 s’est conclue sur un triste constat. Au moins 126 féminicides ont été recensés et cela a donné lieu à un réveil des consciences. Chiffre en hausse par rapport à l’année 2018, ces meurtres ont remué la France et les langues se sont déliées pour mettre en lumière ces véritables drames.

Khatidja est mère de trois enfants. Elle a accepté de nous rencontrer pour nous raconter son histoire, comme vous pouvez le voir dans la vidéo ci-dessus.

Cette femme courageuse explique avoir été en couple durant des années avant que les violences ne commencent. Aussi, Khatidja se sentait comme « sa chose » dès le premier jour de son mariage. Elle se souvient du changement de tempérament de son ex-mari et de ces moments où il devenait vite « autoritaire et très rigide. »

Dans la suite de son témoignage, on comprend que cette mère de famille savait que sa décision de quitter son bourreau n’aurait pas de retour en arrière possible : « Je ne voulais pas faire marche arrière parce que je savais que j’allais creuser ma tombe si je le faisais. » 

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L’association Putain de guerrières aide les femmes et les hommes victimes de violences

Khatidja est désormais référente dans l’association Putain de guerrières. Créée en décembre 2017, cette association vise à soutenir et écouter les femmes et hommes victimes de violences conjugales.

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Le collectif vit grâce aux donations et partenariats, financiers ou matériaux. Des donateurs offrent des sous-vêtements féminins, mais l’association a également besoin de couches pour bébés, de couvertures ou bien de trousses de toilette. Tous les premiers besoins d’une femme ou d’un homme qui viendrait à quitter le domicile conjugal pour s’émanciper des violences subies.

Des rassemblements sont régulièrement organisés, au rythme d’un par mois environ. Ces femmes, référentes et adhérentes, luttent contre les féminicides et rendent un fémage (hommage aux femmes victimes de violences conjugales) à toutes ses femmes et mères de famille tuées sous les coups de leurs compagnons.

Aussi, si vous êtes victimes de violences conjugales, vous pouvez appeler le 3919, numéro national pour les victimes de violences conjugales, sexuelles, psychologiques. Ces appels sont gratuits, anonymes et n’apparaissent pas sur les factures de téléphone.

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