Les personnes qui écrivent encore leurs listes de courses sur papier auraient ce profil surprenant, selon la psychologie
Écrire sa liste de courses sur un bout de papier, en 2025, peut sembler anachronique. Pourtant, alors que les applications se multiplient sur nos smartphones, certains continuent de glisser un petit mémo froissé dans leur poche avant d’aller au supermarché. Et ce geste apparemment banal, loin d’être une simple habitude, en dit long sur la façon dont ils pensent, s’organisent et se relient au monde.
Derrière ce rituel se dessine un profil psychologique bien particulier, tissé de simplicité, de concentration, de sensorialité et d’autonomie. Mais saviez-vous que cette simple feuille de papier pourrait aussi révéler une manière bien précise de gérer ses émotions, son temps et même l’environnement qui nous entoure ?
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Pourquoi, en 2025, certains refusent de lâcher le papier
Dans une société saturée d’écrans, beaucoup ont adopté les notes de téléphone, les rappels automatiques ou les applis dédiées aux courses. Pourtant, une partie des consommateurs continue de défendre papier et crayon. Pour eux, écrire la liste à la main reste le moyen le plus clair et le plus fiable d’organiser le quotidien.
Ces personnes ne ressentent pas le besoin d’une interface complexe pour cocher « lait », « pâtes » ou « légumes ». Elles préfèrent la vue d’ensemble offerte par une simple feuille, qu’on peut plier, ranger, sortir en un geste rapide, sans dépendre d’une batterie ou d’une connexion. Cette préférence révèle déjà un premier trait : une forme d’attachement aux choses simples, à ce qui fonctionne sans fioritures.
Au lieu de suivre les dernières tendances technologiques, ces profils s’ancrent dans des solutions éprouvées. Ils ne se laissent pas impressionner par les fonctionnalités avancées des applications et ne ressentent pas le besoin de moderniser un système qui, pour eux, n’a jamais cessé d’être efficace. Ce choix, qui peut paraître discret, traduit une manière de se protéger du bruit permanent du numérique.
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Simplicité, concentration et mémoire : un trio discret mais puissant
Les adeptes du papier recherchent avant tout l’efficacité. Ils aiment aller droit au but et éviter tout ce qui peut parasiter leur attention. La psychologie décrit ce rapport au quotidien comme une forme de tri mental : ces personnes préfèrent se concentrer sur l’essentiel plutôt que de jongler avec plusieurs outils.
En écrivant chaque ligne à la main, elles clarifient leurs idées. Le geste physique d’inscrire les produits sur la page contribue à structurer la pensée, comme si la liste matérialisait leur organisation intérieure. Cette manière de faire limite les distractions : aucun pop-up, aucune notification, aucune tentation d’ouvrir une autre application en pleine réflexion.
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Ce choix du papier est aussi une manière de faire confiance à sa mémoire. L’acte d’écriture sollicite plusieurs zones du cerveau et renforce la mémorisation. En inscrivant « tomates », « café » ou « lessive », ces profils enregistrent mieux l’information. Il n’est d’ailleurs pas rare qu’une fois au rayon, ils se souviennent presque de la liste sans la consulter. Cette capacité à s’appuyer sur la mémoire plutôt que sur un rappel numérique traduit souvent une certaine confiance en soi et en ses capacités cognitives.
Une façon plus consciente de préparer ses courses
Rédiger une liste de courses sur papier peut devenir un petit rituel de pleine conscience. Au lieu de taper rapidement les produits entre deux messages, ces personnes prennent quelques minutes pour se poser, repenser aux repas de la semaine, vérifier ce qui manque et anticiper leurs besoins.
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Ce moment calme sert parfois de respiration dans des journées bien remplies. Le simple fait de s’asseoir à la table de la cuisine, d’ouvrir un carnet et de réfléchir aux prochains repas permet de se recentrer. On se reconnecte à son quotidien concret : ce que l’on va cuisiner, ce que l’on partage avec ses proches, ce dont on a réellement besoin.
Ce n’est pas qu’une question d’organisation, mais une façon d’être présent à soi. Certaines études évoquent ce lien entre geste d’écriture, concentration et apaisement. Sans entrer dans les détails scientifiques, la psychologie souligne que ces micro-rituels du quotidien peuvent participer à l’équilibre mental. Pour ces adeptes du papier, la liste devient presque un petit outil de régulation émotionnelle, bien loin de l’image de la corvée rapide expédiée sur un écran.
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Un rapport tactile au monde, loin des écrans
Ces personnes gardent aussi un lien très fort avec le concret. Elles apprécient la sensation de la feuille sous la main, le poids du stylo, le bruit léger du papier qu’on plie et déplie. Rayer un article acheté provoque une certaine satisfaction, comme une mini-victoire matérialisée par un trait de stylo.
La psychologie décrit parfois ces profils comme des profils tactiles, pour qui le contact physique joue un rôle central dans l’apprentissage et la mémorisation. Ils retiennent mieux ce qu’ils touchent, manipulent ou écrivent eux-mêmes. Une liste numérique, même bien structurée, ne provoque pas les mêmes sensations.
Ce rapport sensoriel dépasse la simple liste. On le retrouve souvent dans d’autres aspects de leur vie : goût pour les objets concrets, pour les livres papier plutôt que pour les e-books, plaisir d’annoter, de surligner, de plier un coin de page. Pour eux, une liste manuscrite n’est pas seulement un outil ; c’est une petite extension de leur univers physique, un repère tangible dans un quotidien de plus en plus dématérialisé.
Des traditions familiales qui rassurent
Écrire ses courses sur papier, c’est aussi reproduire un geste vu et revu dans la cuisine familiale. Beaucoup ont grandi en voyant un parent accrocher une feuille sur le frigo ou glisser un carnet dans un tiroir. Continuer à faire pareil aujourd’hui exprime un attachement aux traditions familiales et aux rituels rassurants.
Dans un monde où tout change très vite, ces repères jouent un rôle important. La liste manuscrite devient un fil invisible qui relie les générations. Elle rappelle les sorties en magasin du samedi, les courses faites en famille, les recettes transmises, parfois griffonnées dans la marge du fameux bout de papier.
Ce lien avec le passé ne signifie pas que ces personnes refusent la modernité. Elles peuvent très bien utiliser des applications pour d’autres tâches, suivre l’actualité sur les réseaux sociaux ou travailler sur ordinateur. Simplement, elles choisissent de maintenir certains gestes qui ont une valeur affective. La liste de courses fait alors partie de ces petites choses qui donnent l’impression que, malgré les bouleversements, quelque chose demeure.
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Un choix assumé d’autonomie face au numérique
Loin d’être un refus pur et simple de la technologie, le papier incarne aussi une forme d’autonomie numérique. En gardant ce rituel, ces personnes montrent qu’elles n’ont pas besoin d’un écran pour tout gérer. Elles peuvent préparer leurs courses même si leur téléphone est en panne, à plat ou oublié.
Ce recul critique face aux outils digitaux n’est pas forcément militant, mais il traduit un désir d’équilibre. Plutôt que de laisser les applications décider pour elles, elles préfèrent garder la main sur ce qu’elles notent, dans quel ordre et avec quel niveau de détail. La méthode est peut-être plus lente, mais elle permet de garder une forme de contrôle.
Ce choix n’empêche pas d’utiliser les avantages du numérique lorsque cela a du sens. Mais il signifie que tout ne doit pas passer par un écran. Et ce détail que peu de gens remarquent révèle souvent une personnalité capable de poser des limites aux usages technologiques, même quand l’environnement pousse à l’hyper-connexion.
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Quand la liste de courses devient aussi un geste écologique
On pourrait croire que le numérique est toujours plus « vert ». Pourtant, serveurs, stockage de données et fabrication des smartphones ont un coût environnemental important. Ceux qui continuent à écrire leurs listes à la main sont parfois sensibles à cette réalité et optent, par exemple, pour un carnet réutilisable ou une feuille déjà imprimée au verso.
Ce choix discret montre une certaine écologie du quotidien. Plutôt que d’acheter systématiquement du matériel neuf ou d’utiliser plusieurs applications, ces personnes tirent parti de ce qu’elles ont déjà sous la main. Une simple feuille récupérée devient un outil d’organisation parfaitement suffisant.
Sans forcément se revendiquer militants, elles intègrent des gestes responsables dans leur routine : recycler du papier, éviter des impressions inutiles, prolonger la durée de vie des objets. La liste manuscrite se transforme alors en symbole d’une consommation un peu plus réfléchie, où l’on fait attention à ce que l’on achète… mais aussi à la manière dont on l’organise.
Au fond, que révèle vraiment cette liste griffonnée ?
Quand on met bout à bout ces sept traits – goût pour la simplicité, mémoire stimulée, rapport à la pleine conscience, sens du tactile, attachement aux rituels, autonomie face au numérique et souci d’écologie du quotidien –, un portrait se dessine.
Contrairement au cliché de la personne « à l’ancienne » qui refuserait d’évoluer, celles et ceux qui écrivent encore leurs listes de courses sur papier apparaissent plutôt comme des individus organisés, sensibles et attentifs à leur équilibre. Ils savent ce qui leur convient, assument de ne pas suivre toutes les modes technologiques et revendiquent, parfois sans même s’en rendre compte, une manière plus incarnée de mener leur vie quotidienne.
En cette fin d’année 2025, alors que la dématérialisation semble s’imposer partout, cette simple feuille pliée dans une poche raconte donc quelque chose d’assez fort : si vous continuez à écrire votre liste à la main, il se pourrait bien que vous cumuliez ces sept traits de personnalité… sans jamais avoir imaginé que votre petit bout de papier en disait autant sur vous.